POST MALONE « F-1 Trillion »

Post MalonePour son sixième album, Post Malone a coiffé son Stetson, noué son bolo tie et chaussé ses boots à éperons pour enregistrer cette surprenante collection de balades country capturées avec la fine fleur des spadassins de Nashville, dans un impressionnant casting de duos interprétés avec Morgan Wallen, Blake Shelton, Luke Combs, Chris Stapleton, Hank Williams Jr sans oublier la Queen Dolly Parton. Riche de 18 titres, comme autant d’épiques duels au soleil ce « F-1 Trillion », d’un rapper joyeusement défroqué version cow-boy, s’impose sans doute comme la plus belle surprise sonique de cet été !

Post MaloneOn l’a d’abord connu hard rocker… avant qu’il ne succombe au hip hop pop, désormais Post Malone (Voir sur Gonzomusic POST MALONE « beerbongs and bentleys »POST MALONE « Hollywood Bleeding » ,  Post Malone veut nous saouler au rosé made in France et aussi  Post Malone fait don de 10000 de ses Crocs collectors sold-out aux soignants ) semble devoir dorénavant s’imposer comme le garçon-vacher le plus sympatoche de ce côté-ci du Rio Grande. Certes, notre rapper albâtre et tatoué n’est point sans faut le premier à succomber à la country.  D’autres héros de la blackitude agitée l’ont précédé, de Lionel Richie, qui a réenregistré ses plus grands hits en duo avec des stars de Nashville avec le cool album « Tuskegee » en 2012, au fracassant Lil Nas X et son hallucinant « Old Town Road » de 2018, en passant par l’incontournable Snoop Dogg, très habilement déguisé en cow-boy, pour la fumante « My Medicine » ( on ne se demande pas longtemps laquelle !!! ) enregistrée en duo avec Willie Nelson en 20008 et aussi bien sur le fabuleux « Cowboy Carter » de Beyoncé publié cette année (Voir sur Gonzomusic BEYONCÉ « Cowboy Carter » ). Alors, avec son « F-1 Trillion », fort de ses18 balades qui nous projettent version Arizona dans des décors de films dignes de John Ford, Post Malone s’inscrit durablement dans cette prestigieuse mais néanmoins vaillante galerie de portraits. Et dès le premier titre on se laisse porter par « Wrong Ones », la climatique collabe avec Tim McGraw, pur produit de la scène de Nashville, porté par sa pedal-steel guitar sur le thème classique de la love/hate song. Puis c’est la puissante « Finer Things », vocalisée avec le fils du mythique Hank Williams, Hank Williams Jr, sorte de country boogie bien endiablé. Mais pour dénicher le premier méga hit, il faut se tourner vers «  I Had Some Help », le duo avec l’ami Morgan Wallen ( Voir sur Gonzomusic MORGAN WALLEN “Dangerous: the Double Album”   et aussi  MORGAN WALLEN « One Thing At a Time » ) et fondre comme le cube de glace dans le désert du Nevada avec une mélodie qui vous vrille le cerveau, comme un succès des Eagles.

Post MaloneEt le rodéo se poursuit en compagnie de Blake Shelton sur un thème cher à la culture country : la bibine. Et il faut avouer qu’avec « Pour Me A Drink » on est servi !  Décidément Post Malone démontre à chaque collaboration que sa mutation country est un succès. Et il le prouve à nouveau en partageant le micro avec la reine du genre : miss Dolly Parton, elle-même pour la joyeuse et vibrante love-song « Have the Heart ». Mais Malone sait également jouer au parfait cow-boy en solo avec l’ardente country soul légère « What Don’t Belong To Me », un des must de cet album, un peu dans la veine de son hit « Circles ». Bien joué Posty boy … U got us !  Retour aux duos avec « Goes Without Saying » où l’on retrouve à nouveau un cador de la scène de Nashville, Brad Paisley face à notre Post Malone et c’est encore une rengaine qui vous trotte dans la tête. Et avec « Guy For That » avec Luke Combs on se laisse prendre au lasso comme le jeune veau dans l’enclos.  Joli duo aérien avec la chanteuse Lainey Wilson pour « Nosedive », avant de revenir à la country pop avec le dénommé Ernest pour un joyeux « Devil I’ve Been ». Pure country classique en compagnie de la chanteuse Sierra Ferrell « Never Love You Again » ou country bluette avec Luke Combs « Missin’ You Like This », décidément Post Malone se joue de toutes les couleurs de la country. La preuve par ce bluesy « California Sober », façon Allman Brothers, aux cotés de Chris Stapleton. Ou encore ce bluegrass bien furibard en compagnie d’un des champions du genre, Billy Strings, dans un frénétique « M-E-X-I-C-O ». Enfin comme dans tout bon western, le cow-boy solitaire s’échappe sur son bronco au soleil couchant, tandis que les lettres « The End » emplissent tout le Cinemascope de l’écran, et que retentit la mélancolique « Yours », qui voit notre Post Malone clore en beauté cette ardente chevauchée fantastique. But what next mister Malone ?

 

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