Spirit Of My My My et Jack Art : Rocking disquaire day !
Samedi c’était le Disquaire Day, soit… le jour du disquaire et, comme son nom l’indique ce jour-là pour tout music-lover, il était de bon ton de se rendre … chez un disquaire, ce que nous avons fait en débarquant chez Joseph Gibert boulevard Saint-Michel pour assister au concert de Spirit of My My My, la formation de notre ami Gilles Riberolles. Puis, dans la soirée nous sommes allés applaudir Jack Art qui interprétait entre autres l’intégrale de « Darkness On the Edge Of Town » de Springsteen au petit théâtre Truffaut. Rock report…
Et tout d’abord direction chez Gibert pour le show de Spirit of My My My. On avait déjà craqué sur le climat 100% New Orleans de cette nouvelle formation de Gilles Riberolles ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/la-saga-gilles-riberolles-episode-1.html , https://gonzomusic.fr/la-saga-gilles-riberolles-episode-2.html et aussi https://gonzomusic.fr/la-saga-gilles-riberolles-episode-3.html ) sur laquelle on avait déjà bien craqué en chroniquant l’album « My Pleasure My Pain »( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/spirit-of-mymymy-my-pleasure-my-pain.html ) Accompagné du fringant bassiste Grégoire Garrigues et du batteur 100% made in Louisiane Jeff Boudreaux, Riberolles nous a littéralement transporté en laissant, bien entendu, le bon temps rouler. Et nous avions beau être en plein Paris, dès les toutes premières mesures on s’est retrouvé littéralement les pieds mouillés et les cheveux collés par l’humidité par ce bayou imaginaire où nous a entrainé son Spirit of My My My. Les fantômes du Professor Longhair et du bon Doctor John devaient sans doute veiller au grain car les 60 minutes du set se sont écoulées plus vives que l’éclair. Ce rock est juste intemporel et c’est sans doute ce qui fait toute sa force.
Plus tard, certes pas chez un disquaire, mais au tout petit Théâtre Truffaut, rue Truffaut dans le XVIIème arrondissement, Jack Art ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/jack-art-the-outsider.html ) nous avait convié à une soirée un peu spéciale en deux temps : un premier set en forme de « Best Of » de ses compositions, celle de son ex-groupe Dust et aussi les siennes en mode solo, puis un second set où accompagné de son fils Pablo, super musicien qui a d’ailleurs son propre groupe, il revisite une à une chacune des compositions du sublime « Darkness at the Edge of Town » du Boss, inclus les bonus tracks de l’époque comme « Because the Night » composée alors pour Patti Smith. Et ce concert était une soirée dingue, dans un lieu aussi chaleureux qu’intime. Coté compositions, si vous avez lu ma chronique de l’album, vous savez déjà que Jack puise intensément aux sources des Tom Petty, Jackson Browne, Elliott Murphy, Dylan, James Taylor et bien entendu Bruce Springsteen, dont il partage cette vision du rock en pur Cinémascope. Seul avec sa guitare, ou parfois au piano, les chansons de Jack Art nous font partager la vie de ces personnages de l’Amérique profonde qu’il affectionne tant. Entre deux chansons, il avoue que ses « ce qui l’inspire c’est autant le cinéma que la musique… et parfois même plus que la musique ». Puis dans la seconde partie, il nous régale de l’intégrale de ce 33 tours monumental qu’est « Darkness at the Edge of Town » publié l’été 1978. Car de « Badlands » qui ouvre l’album à la chanson-titre, chaque composition est un joyau précieux même si « Prove It All Night », « The Promised Land » et « Candy’s Room » occultent parfois les autres, captant déjà toute la lumière. Sans batteur, sans basiste, juste le piano et les voix de Pablo, sa guitare et lui, Jack réussit le tour de force d’en faire autant que le E Street band, un sacré challenge totalement réussi… qui nous a éclairé d’une toute autre manière ces « ténèbres aux confins de la ville ».