SIMPLE MINDS « Direction Of the Heart »
Quatre ans après l’excellent « Walk Between Worlds », le groupe de Jim Kerr amorce un retour fracassant avec « Direction of the Heart », son 19ème album- studio. Sonorités spatiales envoûtantes, salves d’adrénaline, guitares héroïques, les Simple Minds prouvent au 21ème siècle qu’ils demeurent une formation incontournable du rock avec ce CD qui nous offre une belle bordée de hit-songs et toute l’énergie qui va avec pour nous aider à affronter l’hiver !
Mais quel bonheur, ce nouvel album de Simple Minds. Rien ne pouvait me faire plus plaisir que de retrouver au sommet, avec un disque aussi puissant, ce groupe Écossais sur lequel j’ai tant et tant écrit durant les glorieuses années BEST ( Voir sur Gonzomusic EN CE TEMPS-LÀ…LES SIMPLE MINDS ÉTAIENT AU SOMMET DU MONDE , SIMPLE MINDS LIVE IN THE CITY OF LIGHT , AVEC SIMPLE MINDS À LOCHEARNHEAD, SIMPLE MINDS “Street Fighting Years” Deluxe et SIMPLE MINDS TRANSMISSION FROM PERTH) Bien sûr, vous l’aurez compris après avoir aussi assidument fréquenté Jim Kerr et sa bande, je ne suis pas totalement objectif et pourtant je vais vous demander de me croire sur parole : ce « Direction Of the Heart » est incontestablement leur meilleur album du 21 ème siècle. La voix de Jim culmine aux sommets, les guitares épiques de Charlie n’ont rien perdu de leur héroïsme légendaire et mon tout est une merveilleuse machine à produire du rêve rock. Et de ce côté-là ils ne craignent personne. « Solstice Kiss », par exemple reprend les canons de « Alive and Kicking » entre rock musclé et soul incandescente lorsque « Wondertime » renoue avec l’énergie lumineuse d’un « Waterfront ». Welcome back dear Simple Minds…
Par Jean-Christophe MARY
On ne présente plus Simple Minds, groupe phare des 80’s, tant sa réputation mythique rayonne de par le monde. Ce qui est sûr, c’est qu’en quarante-deux ans de carrière et plusieurs millions d’albums Jim Kerr et ses acolytes imposent le respect. Enchaînant concerts sur tournées marathon, albums étonnants sur disques pas toujours à la hauteur, le combo de Glasgow en Ecosse a su tenir le haut du pavé jusqu’au milieu des 90’s. Sur quatre décennies, ce groupe à géométrie variable se sera bâti une réputation d’artisan pour faire de son rêve de jeunesse une formidable machine rock. Au fil du temps, les hits planétaires « Don’t You (Forget About Me) », « Alive and Kicking », « Promised You a Miracle »et l’excellent « Mandela Day » portés par la voix singulière de Jim Kerr se sont répandus tel une traînée de poudre. Un chanteur charismatique, un guitariste inspiré du nom de Charlie Burchill et une solide réputation de bêtes de scène ne pouvaient faire que le reste. Après un passage à vide dans les 90’s et le milieu des 2000, le phénix renait de ses cendres pour renouer avec le succès public à l’aube des années 2010. C’est donc avec un plaisir extrême que l’on apprend leur retour discographique. Retour d’autant plus satisfaisant que « Direction of the Heart » reprend l’histoire là où on l’avait laissé. Autrement dit après le fabuleux « Walk Between Worlds » (2018).
Écrit en hommage au père de Jim Kerr, « Vision Thing » qui ouvre l’album est un véritable rouleau compresseur qui vous lamine le cerveau dès la première écoute. Basse lourde monumentale, nappes de synthés zigzagantes, guitares carillonnantes comme prises dans une spirale vertigineuses, voix alléchantes pleines d’écho, voilà un hymne glorieux tel qu’on les fabriquait dans les 80’s. Et c’est loin d’être le seul. Produit par Andy Wright (Massive Attack, Echo & The Bunnymen) et Gavin Goldberg (Simply Red, KT Tunstall), l’album est un véritable juke-box où chaque titre est un tube en puissance. De « First You Jump » à « Solstice Kiss » en passant par « Planet Zero » et « Human Traffic » voilà des titres accroche cœur qui tirent la sonnette d’alarme sur notre monde qui s’écroule. Mention spéciale à « Who Killed Truth » et son refrain qui éclate sans crier gare et vous arrive droit dessus, tel un uppercut en pleine face. Le guitariste Charlie Burchill s’en donne à cœur joie avec ces effets overdrive qui remplissent l’espace « First You Jump (Then You Fly) » tandis que Jim Kerr fait raisonner sa voix de falsetto avec puissance et détermination. Il est aussi important de mentionner la choriste Sarah Brown qui apporte une large contribution à l’ensemble. Sans oublier cette cover electro rock très réussie de « The Walls Came Down » du groupe new wave américain, The Call. Pour résumer, ce disque aligne une flopée de hit single percutants, bourré d’adrénaline. Simple Minds n’ayant hélas aucune date prévue en 2023, rien ne vous empêche de vous offrir un week-end de rêve dans le splendide hôtel où il réside désormais en Sicile. À bon entendeur …