INDOCHINE À BERCY : LE RETOUR

IndochinePari tenu pour Indochine, qui a refermé ce 21 juin la première séquence de son Arena Tour 2025 par un concert incandescent à l’Accor Arena. Entre scénographie futuriste, émotion politique et communion collective, le groupe a livré un dernier acte grandiose, avant cinq dates supplémentaires prévues en 2026. La tournée, baptisée Arena Tour, reprendra en 2026 avec cinq représentations supplémentaires déjà annoncées, signe de la ferveur intacte qui entoure le groupe de Nicola Sirkis, quarante-trois ans après ses débuts… au point que JCM n’a pas su résister à l’attrait de remettre le couvert pour une deuxième séance indochinoise en guise de véritable Fête de la Musique !  

 

IndochinePar Jean-Christophe MARY

 

Quatre jours après notre précédent Rock Report sur Indochine ( Voir sur Gonzomusic INDOCHINE A BERCY et aussi  https://gonzomusic.fr/?s=Indochine  ) , je remets le couvert avec le concert du 21 juin, toujours à Bercy et toujours dans une salle comble chauffée à blanc. La soirée s’ouvre comme un rêve éveillé. Dès l’entrée, chaque spectateur reçoit un bracelet lumineux. Dès les premières secondes de « Babel Babel », la salle s’embrase littéralement, transformée en galaxie humaine au rythme de la musique. Un ciel d’étoiles électroniques, pulsant à l’unisson. Le public, lui, déjà debout, s’apprête à vivre un moment d’exception : le dernier des quatre concerts parisiens d’Indochine pour cette première partie de tournée. Pensé comme un opéra rock 2.0, le concert se déploie autour de trois scènes (A, B et C) réparties dans l’arène, abolissant les distances entre le groupe et ses fidèles. Sur la scène A, où débute le show, les titres s’enchaînent sans répit : « L’amour fou », « Victoria » — avec une mise en image saisissante du président ukrainien Volodymyr Zelensky, suivie de soldats musiciennes en fanfare — puis l’hymne engagé « Le chant des cygnes ».

 

IndochineS’en suivent les éclats électro-rock de « La belle et la bête », la poignante « Sanna sur la croix », hommage à l’ex-première ministre finlandaise Sanna Marin, et « Annabelle Lee », où le lyrisme noir d’Edgar Poe trouve un écrin sonore digne de lui. Plus loin, le très pop « Tokyo Boy » précède un moment d’extase collective avec « No Name », extrait du dernier album Babel, Babel (2024), acclamé dès les premières notes. Sur la scène B, le tempo s’accélère. Le bloc central fait la part belle à l’énergie brute avec « Salômbo », « Belfast », « Canary Bay » et « Miss Paramount ». Puis viennent les refrains repris en chœur de « Punker » et « J’ai demandé à la lune », jusqu’à un moment rare et émouvant : « Le grand secret », interprété pour la première fois depuis 2014 avec Melissa Auf der Maur, en invité surprise arrivée le jour même de New York. La tension ne redescend pas. « Un été français », « Alice & June » et « La vie est à nous » déchaînent une arène entièrement debout.

IndochineNicola Sirkis, silhouette noire charismatique, incarne la fusion totale entre rock, engagement et poésie. À 65 ans, il conserve intacte sa capacité à fédérer toutes les générations. Premier rappel sur la scène A : « Nos célébrations », « Des fleurs pour Salinger », et l’indétrônable « Trois nuits par semaine » rappellent les heures glorieuses du groupe, sans nostalgie mais avec force. Place ensuite à un moment suspendu entre les scènes B et C : guitare acoustique et frissons partagés sur « Kao Bang », « La vie est belle » et « Tes yeux noirs ». Instant d’intimité rare dans une salle géante. Le deuxième rappel scelle une soirée d’anthologie : « L’aventurier », repris en chœur comme un hymne générationnel, suivi de « En route vers le futur », de l’onirique « Pink Water 3 », puis, en épilogue inattendu mais bouleversant, « Starman » de David Bowie. En sortant, les visages brillent autant que les bracelets. On se serre, on chante encore. Un public euphorique quitte l’arène au son de cette berceuse stellaire, comme emporté ailleurs.  Signe de la ferveur intacte qui entoure le groupe de Nicola Sirkis, quarante-trois ans après ses débuts. la tournée, baptisée Arena Tour, reprendra en 2026 avec cinq représentations supplémentaires. D’ici là, la magie opérée ce samedi 21 juin restera dans les mémoires. Plus qu’un concert, un rite collectif.

 

All pix by Jean Christophe MaryIndochine

Set-list: 

 Scéne A

 Babel Babel

L’amour fou

Victoria

Le chant des cygnes

La belle et la bête

Sanna sur la croix

Annabelle Lee

Tokyo Boy

 No Name

 

Scène B

Salômbo

 Belfast

 Canary Bay

Miss Paramount

Punker

J’ai demandé à la lune

Le grand secret

(en duo avec Melissa Auf der Maur la première fois depuis 2014)

Un été français

Alice & June

La vie est à nous

 

Rappel -Scène  A

 Nos célébrations

Des fleurs pour Salinger

 Trois nuits par semaine

 

Acoustic – Scène B/C

 Kao Bang

La vie est belle

Tes yeux noirs

 

Rappel 2 – Scène A

 L’aventurier

En route vers le futur

Pink Water 3

Starman (David Bowie)

 

1 réponse

  1. Jean dit :

    parfaitement résumé !bravo ! quel groupe et quel leader ce Nicola

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