FLOO FLASH « Rose Bonbon » 

Floo FlashQuarante ans après un unique EP devenu culte, les Français de Floo Flash signent un retour aussi inespéré qu’inattendu avec cinq nouveaux titres, entre nostalgie et énergie intacte, le groupe lyonnais rallume ainsi la flamme de la power pop des 80’s avec ce tout nouveau « Rose Bonbon » qui a su ramener notre JCM tout droit à son adolescence.

Floo FlashPar Jean Christophe MARY


Quarante ans après « Mon époque » (Flamb records/New Rose), unique EP 45 tours devenu culte, Floo Flash signe un retour inattendu avec cinq nouveaux titres à la saveur délicatement eighties. Pour ceux qui s’en souviennent, le quartet lyonnais avait embrasé la scène new wave et power pop hexagonale des années 80, électrisant les premières parties de U2 et de R.E.M., avant de disparaître dans les oubliettes de l’histoire du rock français 5 Voir sur Gonzomusic  ROCK À LYON ANNÉES 80 ) . Quarante ans après, Floo Flash refait surface avec « Rose bonbon », un mini-album de cinq titres, publié ce 5 septembre (digital & vinyle). Tout est parti d’une K7 retrouvée par hasard par Hervé Paul, figure centrale du groupe, contenant des démos oubliées de 1985. Une madeleine sonore qui a suffi à rallumer la flamme. Rejoint par son complice Jacques Bastello (guitares, claviers, programmations) et entouré de musiciens prestigieux – Jeff Eyrich (The Plimsouls, Gun Club, Dogs), Mark Plati (Bowie, Bashung) et Pete Thomas (Elvis Costello & the Attractions) –, le guitariste-chanteur a redonné vie à ce projet culte. Le résultat un EP. « Recommencer » le titre d’ouverture donne le ton avec ses guitares étincelantes qui posent les bases à grands renforts de riffs lumineux, de tempo nerveux rehaussé d’un refrain imparable. La voix musclée et aérienne de Jean-Luc Mangold porte ce titre haut et fort. 

Floo FlashSur « Peur de te fuir », la tension pop se fait plus mélancolique, avec ces guitares carillonnantes portée par un chant fragile mais habité. Jean-Luc Mangold y gagne en fragilité épaulé par une rythmique basse batterie tout en souplesse. Clin d’œil direct aux années 80, « Nos Idoles » mêle nostalgie et lucidité. Entre riffs nerveux et paroles évocatrices, il rappelle les posters des chambres d’adolescents et les rêves musicaux d’une génération, celle des 80’s. « Les yeux fermés » est un morceau power pop particulièrement addictif. Batterie en avant, riffs ciselés à l’énergie musclée, on se croirait revenu dans une salle de concert parisienne en 1982. Enfin « Tes discours d’enfant » conclut l’EP sur une note douce-amère, oscillant entre ironie et tendresse porté par un orgue et des chœurs aériens. Le texte contient une pointe de mordant comme un regard en arrière assumé, une ambiance nostalgique qui rappelle quelque part l’univers de Jean Louis Aubert.  Produit avec soin par Lewis Primo pour La Belle Équipe et embelli par une pochette signée Kent (ex-Starshooter), Rose bonbon réactive la légende tout en sonnant furieusement actuel. Floo Flash n’a pas seulement exhumé des souvenirs, il prouve qu’il reste un groupe vivant, capable de réinventer sa propre histoire. Maintenant messieurs, à quand une tournée en France ?


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