DIX MANCHES ET LA BELLE DES TRANS

fishbach

Fishbach

 

Ultimes aventures soniques aux 38 éme Transmusicales de l’envoyé « spatial » de Gonzomusic à Rennes, le toujours vaillant Rachid « I will never stop » Bara avec encore de nouvelles et sidérantes découvertes. Le rennais Rouge Gorge, l’ex- chanteur des Little Rabbits avec Moon Gogo, Flora la jolie frenchie de Fishbach et enfin le trio British Dagga Domes ont enflammé les dernières heures du fameux festival breton…en attendant l’année prochaine pour une future et irrésistible 39éme édition !

  Par notre envoyé spécial aux Transmusicales de Rennes, Rachid Bararachid-bara-par-valk

 

 

Dernier jour de Rencontres Transmusicales à Rennes, après la fièvre du Samedi Soir, le dimanche s’annonce bien avec une programmation plus light mais néanmoins bien riche, histoire de finir en douceur et profondeur ce vertigineux festival.

 

Pas de repas de famille du dimanche, entre poulet frites et couscous maison, pas de messe non plus mais un fucking mess dans la tête, à force de fortes sensations musicales et de manque de sommeil ; nuits presque blanches et cafés noirs avec, en ligne de mire, Stakhanov car les héros du Peuple sont toujours forcément immortels

Le courage des oiseaux qui chantent

rouge-gorge

Rouge GorgeLe courage des oiseaux qui chantent

17h à L’Aire Libre, 3 concerts au programme dans cette belle salle bien accueillante. Rouge Gorge a le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé et se présente seul avec ses petites machines face au public. Entre chansons douces anglophiles romantique et chansons surréalistes en Français, ce Rennais ose la naïveté débile et l’élégance façon dandy arty. Sur le premier titre, on pense à Divine Comedy, en version minimaliste électro expérimentale. Sur le dernier, on imagine le Belge Sttellla. Entre les deux, on reste perplexe : c’est du lard ou du cochon, quel degré de lecture avoir sur cette prestation performance entre sérieux appliqué et  joyeux foutage de gueule.

Amérique fantasmée

moon_gogo_

Moon Gogo

 Moon Gogo est un duo étonnant, avec d’une part Federico Pelligrini, l’ex chanteur des Little Rabbits et de French Cowboy, et, d’autre part, une Sud Coréenne, E Joung-Ju, installée à Nantes depuis 8 ans avec son instrument bizarroïde ancestral, le geomungo. L’atmosphère est intense et intimiste, l’ambiance musicale renvoie vers l’album « Grand Public » des Little Rabbits où les petits lapins exploraient à leur manière la country, le folk à l’américaine avec une pop brumeuse, intense, lumineuse et minimaliste. Cette Amérique fantasmée par Federico joue à l’unisson avec l’instrument percussif et mélodique de l’amie Sud Coréenne. Leur complicité scènique et mélodique est superbement mise en valeur par des lumières belles et intimistes qui soulignent l’intensité profonde du duo. Au bout de 4 morceaux, le public est happé, subjugué mais c’est déjà fini… 25mn de Moon Gogo, c’est trop court, mais quelle belle frustration !

Fishbach  la sensation forte qui devrait tout casser en 2017

fishbach

Fishbach,

Place à Fishbach, création en résidence à l’Aire Libre. Avant Les Trans, Fishbach en version groupe n’existait pas, elle se la jouait solo. Aujourd’hui la jolie et frêle chanteuse guitariste Flora est bien entouré : aux machines et aux guitares très Marc Sebergienne, l’excellent Alexandre Bourit, à la basse la lumineuse et gracieuse Michelle Blades et aux clavier, le précieux Nicolas Lockhart . Entre chanson et new wave, ce concert spectacle de Fishbach est une vraie claque, émouvante et époustouflante, vibrante, émouvante et forte. On pense à Visage, OMD, Marc Seberg, Brigitte Fontaine, Izia et Bashung. A la fois fragile, charismatique, légère et profonde, Flora Fischbach trimbale sa silhouette et sa voix grave avec une grande intensité. Le show est fort étonnant. On en sort bouche bée et pantois. On a là une sensation forte qui devrait tout casser en 2017.

Pour se remettre d’une telle émotion, on traine au bar tournant aux cafés noirs et à l’espoir de belles rencontres, belles tchatches avec tout d’abord le sublime guitariste Alexandre de Fishbach, puis l’émouvante Flora pour une courte discussion intense entre Iron Maiden et Charleville-Mézières (sa ville), noir et espoir, OMD, Human League et Marquis de Sade, monstres et beauté, Christine & The Queens, La Femme et Izia… Merci pour ce moment, vivement le prochain !

Dagga Domes sera la dernière belle sensation des Trans

Direction l’Ubu pour la dernière ligne droite. Dagga Domes d’Oxford, sera la dernière belle sensation des Trans. Le sourire béat, on se balance, remue des hanches dans la cadence. En mode électro happy house avec un esprit follement pop,  les 3 anglais mettent progressivement le feu à l’Ubu pour une belle transe, rappelant que l’Ubu est aussi un club. Nightclubbing fin et élégant, pour un instant magique et dément, où malgré la fatigue accumulée, votre corps se met inexorablement à bouger, peu importe la fatigue, le tempo l’emporte. Alors on danse, on move son body et surtout son ass car ces gars d’Oxford sont des as qui se la joue electronica house et pop avec classe.

Dagga Domes

Dagga Domes

 

Waouh, ça sent la fin des Trans, juste après, Rebeka Warrior tente la performance en version Djette. Beaucoup plus pertinente en duo électro punk foutraque avec Sexy Sushi ou en Julia Lanoë avec le subtil duo de chanson française expérimentale Mansfield. TYA, elle arrive à mettre le feu au dancefloor en hard tek minimaliste avec performance transgenre LBGT, mais, hormis une intro et un final intéressant, le reste ne se revèle guère intéressant. En 5mn, tout est dit et montré, sauf pour les allumés teufeurs qui ont su prendre à temps les bons produits.Retour au dodo, bye bye Trans 2016, déjà en état de manque, j’attends avec impatience mon prochain pèlerinage en Rencontres Transmusicales de Rennes si Dieu le veut, Inch’Allah, même si Ni Dieu, Ni Maître ! A demain si vous le voulez bien pour un bilan de sans thé de ces Trans intenses ! Chers amis, au revoir… et keep on rocking in the free world 😉

(Voir également sur Gonzomusic les autres reportages sur les Trans de Rachid Bara

https://gonzomusic.fr/en-route-pour-la-transe-en-trans.html , https://gonzomusic.fr/je-dis-jeudi-aux-transmusicales.html , https://gonzomusic.fr/le-vent-redit-les-trans-et-cest-de-la-demence.html , https://gonzomusic.fr/si-ca-me-dit-ca-te-dit-aussi-ou-la-fievre-trans-du-samedi-soir.)

 

Rachid BARA

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.