LE VENT REDIT LES TRANS ET C’EST DE LA DEMENCE

 

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Troisième épisode des aventures en Transmusicales majeures de l’honorable envoyé spécial de Gonzomusic, Rachid « I never can stop » Bara avec au programme le duo Suisse Hyperculte, l’autre Suisse-, mais alémanique- Pyrit, l’allumé Nino de Elche, The Jacques le  jeune combo pop punk de Bristol, the Barberettes les jeunes et jolies Coréennes du Sud ,  les Anglaises et fausses jumelles de Nova Twins et les filles « alternatives » de Pwr Bttm… bref:  many colors of rock & roll 4 ever @Rennes !

Par notre envoyé spécial aux Transmusicales de Rennes, Rachid Bararachid-bara-par-valk

Dans le vent d’est froid, Rennes accueille ce grand festival positivement à l’Ouest. Cette seconde journée de Transmusicales va-t-elle nous proposer des nouvelles sensations capables de nous réchauffer le cœur et les oreilles après un jeudi déjà fort rempli en émotions fortes.

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Les Chuisses d’ Hyperculte…à poils !

16 h30, à l’Ubu on se transporte en Helvétie avec 3 formations transalpines. Le premier set est plus que gagnant avec le duo Hyperculte. Les 2 Suisses sont redoutables, en 40min chrono ils te livrent un colis musical transcendantal. Une fille à la batterie et au chant, un gars avec sa contrebasse diantrement torturée . Ils mettent le feu très vite dans cette petite salle mythique des Trans, créant une transe hypnotique à force de tourneries hypnotiques entre rythme tribal, poésie lunaire, électro transcendantale, expérimentations new wave technoïdes et post rock punk… tout cela ensemble. L’instant est magique, avec une folie pleine de grâce et contagieuse, le public est conquis, ce duo nous a transportés ailleurs higher.

17h45, autre Suisse, cette fois-ci seul et Alémanique, Pyrit. Ce drôle d’oiseau délivre une électro planante un peu dub et new wave. Convaincant sur deux morceaux, la suite devient vite lassante, en deux chansons tout est dit, le reste est trop du même acabit alors on s’ennuie, on se lasse alors on se casse surtout que l’éclairagiste use et abuse du stroboscope, effet qui devient vite crispant quand il est utilisé à mauvais escient.

 

Travailler en 3/8, la clé de la réussite

Faire les Trans au Parc Expo, c’est rigolo, mais c’est salaud. Comment faire pour tout voir ?! Impossible, alors il faut choisir et choisir c’est renoncer, comme dirait notre cher Président de la République. Choix cornélien, s’il en est… l’option prise après l’analyse rapide du programme de la soirée est simple, se concentrer et se contenter du Hall 3 et 8. Les 3/8 en mode stakhanoviste, en piste…

22h15, Hall 8, Chepapusa alias Matthieu Trochu, Parisien d’origine Rennaise mixe et passe un joli titre mêlant habilement musique flamenco et ambiance métal, superbe ! Mais, comme un con, ce matin, j’ai oublié le nom de ce beau projet andalou fils de métal. Après avoir claqué la bise à Jean-Louis Brossard, le programmateur des Trans, installé au premier rang, en lui passant le bonjour virtuel de mon big boss vénéré Gérard Bar-David, Nino de Elche entame ce concert. Première chanson de mise en bouche  vraiment enthousiasmante de 15mn. Il joue avec la musique traditionnelle flamenca pour la faire dériver vers des cieux plus expérimentaux. Entre musique progressive, new wave et électro, son concept musical est alléchant, d’autant plus que sa voix est splendide et qu’il en joue sur toutes les voies ou presque. Le problème  est qu’au bout de 4 titres, hormis la première chanson, le crossover fonctionne mal, lié à des options d’arrangements pas forcément bien ressentis avec des boucles rythmiques électros et des sons claviers assez cheap et des parties guitaristiques free jazz crispantes… Dommage, tant la voix de Nino de Elche est magnifique.

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The Jacques comme « Hit the Road Jacques » 😉

23h10, retour au Hall 3 pour la sensation annoncée The Jacques, jeune combo pop punk de Bristol, annoncé comme le nouveau Libertines. Le chanteur vêtu d’une veste rose, avec bandoulière de guitare verte en fourrure du meilleur effet, apparait avec une belle verve de lad anglais classique. Ces jeunes blancs-becs britanniques font illusion 5 minutes avant de vite apparaitre un poil  trop jeune et pas forcément au point pour assurer une telle scène. Le son façade est approximatif, et l’énergie dégagée est désorganisée, peu efficace. Pourtant, ces jeunes rosbifs m’avaient brillamment excité l’après-midi lors d’une mini session live radio en direct à l’Étage : C’était fort efficace et diablement pertinent en version intimiste, mais là dans le grand Hall 3, ça fait pschitt !

 

Oh les filles !  Oh les filles ! Girls have the Power

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The Barberettes…les biquettes !

00h10, le Hall 8 est bien garni pour l’autre sensation annoncée, The Barberettes, jeunes et jolies Coréennes du Sud, en mode 60’s bubble gum  doo-wop. On peut sembler sceptique à l’annonce d’un tel projet musical : voir The Ronettes ou The Shangri-Las made in Séoul ne corée-spond pas vraiment à ce qu’on attend des Trans. Mais il faut l’avouer, ça le fait grave ! Elles sont lovely, drôles, mutines, coquines avec leur look coloré sixties. On se croirait parfois dans « Les Demoiselles de Rochefort » de Jacques Demy. Elles chantent en anglais, bien sûr, font des covers de classique du genre, mais elles ont aussi des compositions à la hauteur, dont plusieurs en coréen et une, en français approximatif, très touchante et tubesque. Avec leur fraicheur, leur candeur, leur douce folie décalée et leur accent adorable lorsqu’elles délivrent quelques mots de français, elles font mouche et touchent les cœurs sensibles, même ceux des rock critiques les plus endurcis. Jolie et belle surprise…

 

01h10, le Hall 3, deux panthères noires, les Nova Twins,  déboulent sur scène pour embraser la scène. Pied au plancher, dès le premier titre, la foule s’embarque entre pogo et headbanging. Diablement convaincantes, ces fausses jumelles anglaises accompagnées d’un batteur tellurique d’enfer envoient du bois et rappellent tout de suite les Californiennes L7 copulant avec Rage Against The Machine, sous l’œil pervers des Beastie Boys. Charismatiques à souhait et brillantes musiciennes, ces deux punky, sauvages et sexy girl sont hardcore dans leur effort, métal en mode femme fatale pas banale et hip hop dans leur pop totalement glop. Elles sont énormes et retournent le public dans tous les sens en hauteur et en profondeur.

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Nova Twins

À 02h50 débarquent sur la scène du Hall 3, les fausses filles de Pwr Bttm. Derrière ce patronyme imprononçable se cacherait, selon la bio officielle, « power bottoming » qui, parait-il, en jargon LGBT, désigne l’adoption d’une posture dominante tout en se situant dans une position de dominé (sic). En bons défenseurs de la cause pop punk, ces deux énergumènes américaines adorent les morceaux où en 2 à 3 minutes, tout est dit. Leurs mélodies sont efficaces et ces Transgenres partagent les chants et les instruments entre batterie et guitare. Plein d’humour et de folie, ces androgynes habillés de robes surannées et ultra maquillés, disent entre les morceaux tout le mal qu’ils pensent de Donald Trump et s’excusent d’être des Américains dans des États-Unis néo-fascistes. Heureux d’être là, elles font du rab et nous régalent de nouvelles perles mélodiques terriblement pop et punk…

À 3h50, il est temps d’aller dormir, car demain sera un autre jour, comme hier en son temps le fut déjà ! Alors, à demain, si vous le voulez bien … Entrance dans la danse en transe en Trans !

(Voir également sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/en-route-pour-la-transe-en-trans.html , https://gonzomusic.fr/je-dis-jeudi-aux-transmusicales.html )

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