McCartney Stones Who & Neil Young : quand t’es dans l’désert ;)
Les mauvaises langues ont baptisé ce festival « Oldchella », soit le Coachella des vieux. Et il est vrai qu’en matière de vieux, à Palm Springs on sait faire. Pourtant pour les avoir vu ces derniers mois, ces dernières années, malgré leurs 70 au compteur, les papys du rock s’en tirent admirablement bien. Sauf ce week-end, justement, hélas où notre Paulo avait une voix considérablement cassée, en espérant que cela ne soit que passager. Neil Young a vocalisé en duo avec l’ex-Fab Four, les Who comme d’hab’ ont assurés tandis que ce mégalo de Roger Waters s’est trouvé une nouvelle tête de Turc avec Donald Trump. Résumé de ce « Woodstock des vioques »
Boostés par leur dernière tournée US, dont l’incroyable show donné à La Havane, et par la publication prochaine de leur album « blues », les Stones se sont, comme à l’accoutumée, distingués vendredi soir. Avec cette particularité lorsque s’adressant à la foule, Jagger a lancé : « On va vous faire une reprise d’une chanson créée par un petit groupe inconnu de la beat generation. Peut-être vous souvenez-vous d’eux ? On va tenter un cover d’une de leurs compositions. » Et les Stones se sont alors lancés dans une cinglante reprise de la chanson qui ouvre « Abbey Road », l’inoxydable « Come Together » face à un public qui ne boudait manifestement pas son plaisir. Dans la foulée, Dylan, qui partageait l’affiche ce soir-là avec la formation de Jagger…a fait du Dylan, reprenant ses compos éternelles dans des arrangements emberlificotés, histoire d’éviter qu’elles ne ressemblent surtout pas aux versions album, une spécialité du Zim’ au cours de son « Never Ending Tour ».
« Why Don’t We Do It In the Road »
Le lendemain, samedi, McCartney et Neil Young ne se contentant pas de partager l’affiche, ont également chanté deux titres ensemble, le légendaire « A Day in the Life » de « Sgt Pepper » et la rareté, car jamais interprétée en live auparavant, « Why Don’t We Do It In the Road ». Certes, ce soir-là Macca avait la voix carrément cassée, mais boostées par les vocalises du « Loner » ces deux chansons des Beatles en live constituaient sans doute un authentique moment d’anthologie qui a du déclencher des tempêtes d’applaus chez les papys et les mamys réunis dans le désert. Enfin, le lendemain dimanche soir, les Who ont très largement dominé la scène, balançant comme lors de leur Zénith parisien voici quelques mois, un festival d’énergie et de moulinets de guitares qui n’a pu laisser quiconque indifférent durant les deux heures de leur show imparable. Enfin, le public largement « troisième âge » a du s’assoupir sur les délires mégalos et paranos de l’ex-Pink Floyd. Roger n’oubliant pas de fustiger encore et toujours l’État d’Israël, son obsession, mais s’en prenant plus largement à ce crétin de Donald Trump, devenu du coup sa cible privilégiée. Les mêmes six têtes d’affiche se retrouvant au même endroit durant les trois jours du week-end prochain pour un nouveau « Woodstock en chaises roulantes ». Long live rock…paix et amour, c’est tout ce qu’on peut souhaiter à nos chères (200$ par soir ou 400$ pour les trois nuits, tout de même !) « légendes vivantes ».