JOE BONAMASSA : « Live At The Greek Theatre »

 

joe-1-1 

Qui a dit que les cheveux gris et le delta du Mississippi étaient nécessaires pour incarner la plénitude du blues ? À seulement 39 printemps, Joe Bonamassa nous fait à nouveau vibrer de ses imparables complaintes électriques. Pour patienter en attendant le futur « Blue & Lonesome » des Rolling Stones, ce « Live At The Greek Theatre » et la puissance de ses 22 titres constituent sans doute le remède idéal.

 

joe_bonamassa_live-greekDécidément, cet automne sera indubitablement sous le signe de la couleur bleue. Bleu comme le blues. Celui de Paul Personne avec son « Lost in Paris » qui sort le 20 octobre. Celui des Rolling Stones qu’on attend de pied ferme le 5 décembre. Et, bien entendu, ce double CD/DVD/Blu-ray de Joe Bonamassa. Depuis que le surdoué Stevie Ray Vaughan avait aussi brutalement que tragiquement disparu, en se crashant en hélicoptère, ce triste 26 aout 1990, on pouvait se demander qui saurait reprendre le flambeau du blues blanc ? On a d’abord placé tous nos espoirs dans le Canadien Jeff Healey, hélas le guitariste aveugle s’est éteint à seulement 41 ans, terrassé par un cancer du poumon en 2008. Fort heureusement, un certain Joe Bonamassa, jeune guitariste prodige de l’Etat de New York a commencé à émerger à seulement 12 ans. Il en a 39 aujourd’hui et 12 albums-studio et 14 CD live plus tard, Bonamassa s’impose très largement dans le peloton de tête des héros de cette musique increvable née dans le delta du Mississippi au tournant du XXéme siècle.

Hommage aux 3 « Kings »jb-blackpool-57-1

 

Si l’on pouvait en douter, les 22 titres de ce blues pulsé par la force des cuivres, le prouvent de la manière la plus cinglante. Joe, pour lequel on connait déjà la passion pour la vison british du blues de Clapton et autres John Mayall, s’est cette fois amusé à rendre hommage aux 3 « Kings » de cette musique : Freddie, Albert et BB. En tout deux heures de virtuosité époustouflante dans ce « Live At The Greek Theatre » où l’on peut presque toucher du doigt la ferveur du public dans cette salle mythique de LA, sous les étoiles. Du « Going Down » de Freddie King au légendaire « Oh Pretty Woman » d’Albert King en passant par le classique « The Thrill Is Gone » de BB, avec tous ces Kings on se demande encore ce qui empêche Joe Bonamassa de se prendre pour le William Shakespeare du blues.

Vous aimerez aussi...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.