SPRINGSTEEN VS TRUMP LE BOSS CONTRE-ATTAQUE
C’est juste dingue, après plus de 100 jours atones de la part des ténors du Parti Démocrate tétanisés et inscrits aux abonnés absents depuis la prise de pouvoir de Donald Trump, quelqu’un ose ENFIN élever la voix et renvoyer le clown orange dans ses cordes. En effet, en ouvrant sa tournée européenne à Manchester, Bruce Springsteen a lancé une tirade incendiaire contre le 47ème POTUS sans daigner le nommer : « l’Amérique sur laquelle j’ai écrit, qui a été un phare d’espoir et de liberté pendant 250 ans, est actuellement entre les mains d’une administration corrompue, incompétente et félonne. ». Du coup, le nouveau Néron de Washington vient de s’emporter contre le Boss en l’insultant en majuscules sur ses réseaux sociaux : le qualifiant de « JERK (branleur) arrogant et odieux », avant de la traiter de « pruneau desséché de rocker » et de carrément le menacer à demi-mot. Mais pour ce crime de lèse-Boss, le Midas de Mar-a-Lago n’a pas fini de payer l’addition !

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Manchester, England a toujours occupé une place cruciale dans la culture musicale. On se souvient tous de « Hair » et de sa chanson « Manchester, England », comme du « Mad Chester » de la Brit Pop et de la vertigineuse liste de groupes générés par cette vibrante cité ouvrière, de 10cc ( Voir sur Gonzomusic LA MESHUGA DE KEVIN GODLEY ET LOL CREME ) à Joy Div/New Order ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=New+Order ), en passant par Oasis ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=oasis ), Buzzcocks, les Chemical Brothers, the Fall, ABC ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=ABC ), Happy Mondays, John Mayall, Graham Nash , ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=graham+nash ), les Stone Roses ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=Stone+Roses), les Smith et the Verve ( Voir sur Gonzomusic Bitter Sweet Royalties grâce aux Stones ), et cette fois encore Manchester percute l’Histoire du rock avec un Bruce Springsteen qui ose ENFIN l’ouvrir et pousser l’un des plus puissants coups de gueule porté par un artiste, peut être depuis le Bed-In de John et Yoko ! C’est carrément Historique selon la presse British. Mais trop c’est trop et le Boss ne pouvait rester muet face à la dérive autoritaire voire autocrate de Donald Trump, qui semble vouloir démanteler tout ce qui fait l’âme de l’Amérique, pays des hommes libres et ode à la liberté… jusqu’en janvier dernier où depuis les arrestations illégales se multiplient, les medias reconnus sont censurés ou au moins physiquement évincés de la salle de presse de la Maison Blanche. Sans compter la mise au pilori live et direct de Zelinsky, le lâchage des alliés occidentaux et tout cela dans l’unique obsession du culte du « Veau d’or ». Alors il n’est donc pas surprenant que dès l’ouverture de sa tournée européenne, sur la toute première date de son bien nommé « Land of Hope & Dreams Tour » et à trois reprises pendant le concert, que Bruce Springsteen cible Donald Trump…lequel a vu rouge (forcément) et a réagi avec le flegme qu’on lui connait ( humour gbd !) pour s’en prendre au chanteur de « Born In the USA » de la manière la plus vile, l’insultant et attaquant même son aspect physique, ce qui ne manque pas de culot de la part d’un vieux beau même pas capable d’étaler correctement sa crème auto-bronzante. De mémoire de rock-critic je n’avais jamais assisté à un tel déferlement de haine publique à l’encontre d’un artiste, de la part d’un Président des Etats-Unis!
Mais d’abord partageons les précieuses american tears de Springsteen… de rage mais aussi d’espoir dans sa première intervention sur la scène du Co-Op Live :
« C’est un plaisir d’être à Manchester et de revenir au Royaume-Uni. Bienvenue sur la tournée « Land of Hope & Dreams » ! Cependant, le puissant E Street Band est ici ce soir pour faire appel au juste pouvoir de l’art, de la musique, du rock ‘n’ roll en ces temps si dangereux. Car chez moi, l’Amérique que j’aime, l’Amérique sur laquelle j’ai écrit, qui a été un phare d’espoir et de liberté pendant 250 ans, est actuellement entre les mains d’une administration corrompue, incompétente et félonne. Aussi, ce soir, nous demandons à tous ceux qui croient en la démocratie et au meilleur de notre expérience américaine de se lever avec nous, d’élever la voix contre l’autoritarisme et de laisser la liberté sonner ! »
Puis un peu plus tard sur sa chanson « House of a Thousand Guitars » le Boss enfonce le clou appelant à se mobiliser contre l’obscurantisme et dénonçant le mercantilisme de son président :
« Le dernier contrôle, le dernier contrôle du pouvoir après que les freins et contrepoids du gouvernement ont échoué, c’est le peuple, vous et moi. C’est dans l’union des gens autour d’un ensemble de valeurs communes que réside tout ce qui sépare la démocratie de l’autoritarisme. En fin de compte, tout ce que nous avons, c’est l’autre. »
Enfin, sur la tellurique « My City In Ruins » il a lancé son ATAC/SM le plus puissant contre le Parti des riches et des oppresseurs au pouvoir aujourd’hui, le recul des libertés, le poison de la haine distillé contre les alliés Européen et Occidentaux remplacé par l’amour des tyrans et des dictateurs. Mais le Boss veut aussi incarner l’espoir : nous survivrons à ce moment car il a de l’espoir car il croit au triomphe de la vérité :
« Il se passe des choses très bizarres, étranges et dangereuses en ce moment. En Amérique, des gens sont persécutés pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et exprimé leur désaccord. C’est ce qui se passe en ce moment. En Amérique, les hommes les plus riches se réjouissent d’abandonner les enfants les plus pauvres du monde à la maladie et à la mort. C’est ce qui se passe aujourd’hui. Dans mon pays, ils prennent un plaisir sadique à infliger des souffrances aux loyaux travailleurs américains. Ils font reculer la législation historique sur les droits civiques qui a conduit à une société plus juste et plus plurielle. Ils abandonnent nos grands alliés et se rangent du côté des dictateurs contre ceux qui luttent pour leur liberté. Ils financent les universités américaines qui ne se plient pas à leurs exigences idéologiques. Ils enlèvent des résidents des rues américaines et, sans procédure légale, les expulsent vers des centres de détention et des prisons à l’étranger. Tout cela se passe en ce moment même. Une majorité de nos représentants élus n’a pas réussi à protéger le peuple américain des abus d’un président inapte et d’un gouvernement voyou. Ils n’ont aucun souci ni aucune idée de ce que signifie être profondément américain. L’Amérique que je vous ai chantée pendant 50 ans est réelle et, quels que soient ses défauts, c’est un grand pays avec un grand peuple. Nous survivrons donc à ce moment. Maintenant, j’ai de l’espoir, parce que je crois en la vérité de ce qu’a dit le grand écrivain américain James Baldwin. Il a dit : « Dans ce monde, il n’y a pas autant d’humanité qu’on le voudrait, mais il y en a assez. » Prions. »
Mais lorsque les réseaux sociaux et les médias ont diffusé le message du Boss, le taureau orange à vu rouge sur ses réseaux sociaux et s’est lancé dans une course à l’échalotte d’anathèmes contre Springsteen et aussi Taylor Swift, la bête noire de Trump, qui en a repris pour son grade au passage, menaçant même Springsteen à son retour au pays et de mémoire de GBD je n’ai jamais vu un tel déchainement de violence verbale et vulgaire de la part d’un dirigeant politique à l’encontre d’un artiste. En voici le verbatim, vous jugerez vous-même de l’élégance et de la perspicacité d’un tel message de la part du Donald qui tel Jules César ou Caligula parle de lui à la troisième personne :
« Je vois que le très surestimé Bruce Springsteen se rend dans un pays étranger pour dire du mal du président des États-Unis. Je ne l’ai jamais aimé, je n’ai jamais aimé sa musique, ni sa politique de gauche radicale et, surtout, ce n’est pas un type talentueux – Juste un JERK ( branleur) arrogant et odieux, qui a soutenu avec ferveur Joe Biden, un imbécile mentalement incompétent, et notre PIRE PRÉSIDENT, qui a failli détruire notre pays », a-t-il poursuivi.
« Si je n’avais pas été élu, il aurait déjà disparu ! Joe le dormeur n’avait pas la moindre idée de ce qu’il faisait, mais Springsteen est bête comme ses pieds et ne pouvait pas voir ce qui se passait, ou le pouvait-il (ce qui est encore pire !) », a-t-il poursuivi. « Ce « pruneau » desséché de rocker (sa peau est toute atrophiée !) devrait FERMER SA GUEULE jusqu’à ce qu’il rentre au pays, c’est tout simplement le « standard ». Nous verrons alors comment cela se passe pour lui », menace t’il en conclusion. Alors le Boss au zonzon ? Tout est possible avec Trump, mais ce dernier ne doit pas oublier sa propre date de péremption et, au train où vont les choses, les mid-term elections dans un an pourraient très bien ressembler à une lame de fond démocrate pour sanctionner la politique stupide et élitiste du Néron Républicain.
Je crois bien que c’est Obama qui recevait Bruce Springsteen à la maison Blanche en janvier 2017 pour un dernier concert acoustique privé juste avant de quitter le 1600 Pennsylvania Avenue ( Voir sur Gonzomusic Le gig secret du Boss à la Maison-Blanche ) et qui avait déclaré « Moi je ne suis que le Président des États-Unis et c’est provisoire, mais lui (Bruce Springsteen) c’est le Boss pour toujours », donc on parie que le Donald aura rejoint les oubliettes (pour rester poli) de l’Histoire, lorsque le Boss culminera pour toujours et à jamais dans les sommets de l’Art !
Et pourquoi ne pas rêver qu’en 2028 émerge un nouveau candidat, charismatique et éclairé… un certain Springsteen Bruce, en pleine force de l’age et qui n’aura que 79 printemps en 2028. Brucie for Presi… ça aurait vraiment du chien et en tout cas une chose est sure et certaine… on aurait la plus belle des BO de campagne politique…ever !