Bitter Sweet Royalties grâce aux Stones
Rarement chanson n’aura aussi bien porté son nom, « Bitter Sweet Symphony » ! En effet, la « symphonie douce-amère » créée par The Verve voici 22 ans va enfin rapporter des royalties au chanteur Richard Ashcroft après un accord conclu avec Jagger et Richards dont une version orchestrale de leur « The Last Time » de 65 servait de socle au hit majeur de son groupe.
22 très longues années sans que le groupe British ne gagne la moindre £ivre sterling sur leur tube de « Bitter Sweet Symphony », extrait de l’album « Urban Hymns ». La chanson était dérivée d’un sample d’une version instrumentale de « The Last Time » des Stones réenregistrée par le Andrew Oldham Orchestra et arrangé par David Whitaker. The Verve avait pourtant négocié un extrait de six mesures sur lequel étaient rétribués les auteurs compositeurs, soit nos amis les Glimmer Twins, Mick Jaeger et Keith Richards. Cependant, l’affreux jojo Allen Klein, qui manageait alors les Stones via sa société ABKO a immédiatement mis son holà, prétextant que the Verve avait utilisé un échantillon qui comptait plus que PLUS les six mesures convenues et en profitant pour faire le hold up du siècle en privant the Verve du moindre penny de royalties. À la même époque, l’ex-Housemartins Norman Cook avait vécu la même aventure…en pire avec son tube « Dub Be Good To Me » qui contenait à la fois un sample du « Just Be Good To Me » du SOS Band…mais aussi du « Guns of Brixton » de The Clash…et aussi du « Il était une fois dans l’ouest » d’Ennio Morricone…sans oublier une petite dose du moins connu « Jam Hot » de Johnny Dynell. Bref, non seulement Cook n’a pas gagné un sou dans cette histoire, mais oh rage oh désespoir, vu le nombre d’ayants droit, il a carrément dû payer des intérêts négatifs ! Avec « Bitter Sweet Symphony » la pilule a dû être sacrément dure à avaler pour Ashcroft car cette chanson était incontestablement le plus gros succès de la formation de la région de Manchester. La chanson « Bitter Sweet Symphony » s’était classée au second rang du Top Singles anglais et était restée dans les charts durant 24 semaines d’affilée. Le clip a aussi fait plus de 450 millions de vues sur YouTube ! Mais après avoir perdu son procès contre Klein, Ashcroft avait reçu la somme dérisoire de 1000£ pour un cruel « solde de tous comptes » accordé par le juge. Ashcroft déclarait dans ses interviews : « Quelqu’un m’a volé Dieu sait combien de millions de dollars en 1997 et ils les a toujours. »
Mais il faut croire aux « happy endings » puisque le chanteur percevra enfin des royalties pour ce titre après ce très long conflit avec les Rolling Stones.
« J’ai la plus grande joie d’annoncer que, depuis le mois dernier, Mick Jagger et Keith Richards ont accepté de me rétrocéder leur part de la chanson » Bitter Sweet Symphony « , a écrit Ashcroft sur Twitter jeudi soir, le jour même où lui était décerné prix Ivor Novello pour sa « contribution exceptionnelle à la musique britannique ». « Ce rebondissement incroyable a été rendu possible grâce à un geste magnanime de la part de Mick et Keith, qui ont également accepté que les crédits d’écriture de la chanson excluent leurs noms et que toutes leurs redevances dérivées me soient désormais versées. » a poursuivi le chanteur. Les responsables de com des Rolling Stones ont confirmé à CNN que les futures redevances pour le titre iront bien à Ashcroft, plutôt qu’à Jagger et Richards, et que ces musiciens n’auront plus besoin d’être crédités pour la chanson. Dans son tweet, Ashcroft a également remercié directement les Stones. « Enfin, un grand merci et un grand respect sans réserve à Mick et Keith « , a-t-il écrit. « La musique, c’est le pouvoir. »
Ashcroft a déclaré à l’agence de presse de l’Associated Press: « Elle m’a toujours laissé un léger goût amer, évidemment. Mais au moins, je peux m’asseoir à côté de mon fils et dire : « Oui, je l’ai écrite. Beaucoup, beaucoup de dollars sont passés sous les ponts. Mais ce n’est pas vraiment une question d’argent, ça ne l’a jamais vraiment été. Il s’agissait d’être reconnu pour ce que vous aviez fait. ». Désormais, cette jolie symphonie a sans doute un gout un peu moins doux-amer pour Richard Ashcroft.