SIMPLE MINDS « New Gold Dream 81/82/83/84 »
Voici 42 ans dans BEST GBD succombait intensément à ce nouveau rêve doré offert par les esprits simples… et il n’était pas le seul ! Le visionnaire « New Gold Dream 81/82/83/84 », dès sa publication cet automne 1982, porté par ses hits dorés remportait tous les suffrages, propulsant les Écossais de Simple Minds directement sur le toit du monde. Plus de quatre décennies plus tard, cet LP monumental domine encore largement la discographie de la formation rock héroïque de Jim Kerr. Flashback….
Pour Depeche Mode ce fut sans aucun doute leur « Black Celebration » ou comme pour U2 « The Unforgettable Fire », soit le 33 tours de la révélation et de l’explosion des ventes massives. Car il y a un avant et un après « New Gold Dream 81/82/83/84 ». Certes « Sons and Fascination » publié un an auparavant nous avait déjà fait forte impression, mais son hit solitaire « Love Song » était bien loin d’égaler la puissance de feu des « Someone Somewhere In Summertime », « Promised You a Miracle », « Glittering Prize » et la chanson-titre « New Gold Dream 81/82/83/84 », sans oublier la surprenante contribution d’Herbie Hancock dans « Hunter And the Hunted ». Décidément ce « New Gold Dream » portait en lui ce titre visionnaire qui allait faire couler l’or des highlands comme jamais. Fier d’avoir modestement contribué à cet envol des Simple Minds ( Voir sur Gonzomusic SIMPLE MINDS « Live in the City of Light » , SIMPLE MINDS LIVE IN THE CITY OF LIGHT, EN CE TEMPS-LÀ…LES SIMPLE MINDS ÉTAIENT AU SOMMET DU MONDE, SIMPLE MINDS « Live in the City of Light », , SIMPLE MINDS LIVE IN THE CITY OF LIGHT, AVEC SIMPLE MINDS À LOCHEARNHEAD, SIMPLE MINDS “Street Fighting Years” Deluxe et aussi SIMPLE MINDS « Direction Of the Heart » ).
Publié dans le numéro 172 de BEST sous le titre :
LA FIÈVRE DE L’OR
Après quatre albums surprenants mais pas toujours excitants, un autre plus abouti avait marqué pour Simple Minds le pas d’une irrésistible évolution. Steve alliage, aux commandes de « Sons and Fascination », avait extirpé ces esprits simples des limbes dans lesquelles ils se débattaient. Simple Minds continue sur sa lancée en utilisant le courant ascendant du new funk pour atteindre l’altitude supérieure. Ces échappés de la cold-wave se réchauffent aux années 80 comme si les esprits avaient enfin percé les mystères de l’âme, l’émotion, le feeling. « Promised You a Miracle », sorti juste avant les vacances, se révélait être la composition la plus excitante du groupe. Simple Minds attaquait sur leur terrain tous les Spandau Duran pour leur faire mordre la poussière. Funk synthétique et brillant, « Promised You a Miracle » illustre parfaitement la définition du hit à la « Don’t You Want Me », mais l’album est encore riche d’autres potentiels. « Someone Somewhere in Summertime », par exemple, qui vibre sur un cœur séquencé. Okay, la voix du chanteur Jim Kerr offre quelques similitudes avec celle de Bryan Ferry sur ce morceau et ça n’est pas David Sylvian de Japan qui me contredira. Peu importe, Simple Minds, au fil des titres, ne parvient pas à s’essouffler « Colours Fly and Catherine Wheel » enchaîne de manière aussi percutante. Dans une ambiance enigmatique, comme le soleil dans une nappe de brouillard, Kerr flirte avec David Byrne, et sans doute avec le succès. Le « New Gold Dream » donne son titre à l’album et le rêve risque fort de ne pas vous lâcher : lancinant et dramatique, il s’imprime droit au vortex. Et Jim qui scande « 81/82/83/84 » comme si sa voix pouvait déverrouiller les portes du temps. Des compositions comme « Glittering Prize » ou « Big Sleep » peuvent oser le défier ; elles tiennent l’équilibre entre rock pop et funk. Ça n’est pas un hasard si Herbie Hancock y va de son solo sur « Hunter and the Hunted », il partage plus d’un sentiment avec ces esprits-là. « New Gold Dream » concilie l’inconciliable : la chaleur du métal précieux peut déclencher certaines fièvres de l’or auxquelles on ne asurait résister.
Publié dans le numéro 172 de BEST daté de novembre 1982
