SIMPLE MINDS « Live in the City of Light »

 

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Voici 30 ans dans BEST, GBD capturait le « chant du cygne » de Simple Minds, sans doute le groupe le plus mythique qui n’ait jamais émergé du Royaume d’Écosse, avec ce double LP live de la formation de Jim Kerr. Cet été 1987, Simple Minds continue sur sa lancée planétaire. Entre « Once Upon A Time » et leur dernier album uppercut « Street Fighting Years », ce double live est une manière de récompenser les fans le plus fidèles qui les suivent depuis 77. Et forcément double récompense pour les aficionados hexagonaux, puisque ce disque a été enregistré dans notre « Ville lumière » et plus précisément au Zénith, tout juste à un jet de micro de chez moi. Magique !

 

 

Simple Minds Live in the City of LightQue dire sur Simple Minds qui n’ait d’ores et déjà été écrit ? Sans doute, avec Echo and the Bunnymen, ma plus grande frustration ever. Non pas que j’éprouve un quelconque grief contre U2, que j’apprécie pourtant. Mais comprenez-moi, au tournant des 80’s, à mes débuts à Rock & Folk, puis à BEST je craquais sur trois nouvelles formations British. U2 avec « Boy », Echo and the Bunnymen, la formation de Ian McCullogh avec « Crocodiles » et le Simple Minds de Jim Kerr avec « Sons and Fascination ». Trois groupes dans un mouchoir de poche. Mais hélas, malgré une qualité égale entre les trois groupes, Echo explose trop vite en vol, sans doute à cause de la personnalité contrastée de Mac,  qui envoyait chier la presse anglaise tout en étant pote avec certains Français comme GBD, justement ;). Jusqu’en 89, Simple Minds et U2 joueront ensemble sur un pied d’égalité, dominant cette fameuse « cour des grands » dont rêvent tous les groupes du monde. Hélas, trois fois hélas, tout mon amour de Simple Minds, et tous les efforts journalistiques de ma part, ne suffiront pas à empêcher mes Écossais de se fracasser sur les récifs des cotes américaines. Et ce malgré le succès fracassant sur les charts US de « Don’t You Forget About Me » issu de la BO du film « Breakfast Club ». Mais contrairement à son alter ego de U2, Paul McGuiness qui s’était carrément installé à New York pour manœuvrer l’atterrissage de son groupe aux USA, Bruce Findley le manager historique des Minds est resté beaucoup trop attaché à Glasgow pour gagner le pari américain. Résultat des courses, près de 40 ans plus tard, les Irlandais dominent toujours le monde tandis que Simple Minds, même s’ils se sont reformés, ne jouent plus hélas depuis longtemps dans les grands stades qui sont aujourd’hui la « cour des grands ». Anyway, en 1987 Jim Kerr et ses Minds tutoyaient  toujours les sommets, comme on dit…s’en souvenir , même 30 ans après fait carrément chaud au cœur !

 

Publié dans le numéro 227 de BEST

Jim Kerr

Décor stores vénitiens blancs, spots multicolores pilotés au quartz, Jim Kerr ruisselant de sueur et d’énergie, bondissant au milieu des Minds et cet océan de bras levés dans la lumière, la musique a l’étrange pouvoir de secouer notre mémoire. Lyon, Avignon, Grenoble, Paris et re-Paris, en écoutant ce Live, je replonge dans les cinq dates que j’ai vécues de cette tournée Simple Minds et le regard si profond de Jim Kerr s’inscrit en filigrane pour vous percer de sa musique. Plus fort que les passions, le rock des Minds a cette pureté intrinsèque qui nous élève jusqu’à l’utopie. « Live In The City Of Light », littéralement « En Public dans la ville Lumière »: enregistré l’été dernier au Zénith à Paris, l’album est la conclusion logique d’une tournée US/Europe de huit mois, un film pour les oreilles où l’on retrouve tous nos héros : Charlie,sa guitare et son éternel sourire, Michael le claviers, John et Mel, les autres Minds, Sue la percu de Joe Jackson et l’imposante choriste black Robin Clark, alias  Madame Carlos Alomar. Sur scène, tout éclatait dès le premier titre « Waterfront » et durant deux heures les Minds traçaient un kaléidoscope pur et émotionnel fort comme un direct au plexus solaire. On retrouve ici les titres extraits des quatre derniers albums des Ecossais: « Sons and Fascination », « New Gold Dream », « Sparkle In The Rain », «Once Upon A Time » et quelques bonus comme « Don’t you Forget… » et le medley anti- apartheid dédié à Amnesty «Sun City »/« Dance To The Music » (composé par Sly Stone). En tout, 80 minutes de musique et d’harmonie aveuglantes comme le soleil d’été sur notre ville lumière.

Publié dans le numéro 227 de BEST daté de juin 1987

 

 

 

 

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