MR MERCEDES
Tiré du roman homonyme de Stephen King, « son premier polar » selon les mots du maitre incontesté de l’horreur, MR MERCEDES reflète l’obsession d’un inspecteur de police désormais à la retraite pour un crime horrible jamais élucidé : un malade au volant d’une berline Mercedes a délibérément foncé sur une file de chômeurs qui s’était formée depuis la veille. Ce jour-là, MR MERCEDES laissera 16 vies, dont un bébé, sur le pavé. À l’écho des derniers actes terroristes de Nice, Londres Francfort ou Tel Aviv cela fait décidément froid dans le dos.
Après IT, récemment transposé au cinéma, puis le non moins terrifiant THE MIST ( voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/the-mist.html) on peut dire que Stephen King affirme résolument sa présence sur le front des séries. Cependant, avec MR MERCEDES, son 44éme roman officiel (en fait son 62éme) paru en 2014, on peut dire que Stephen King s’est éloigné quelque peu de ses habituels sentiers battus par l’horreur. Pourtant, malgré son aspect de roman policier, ce portrait de vieux flic blanchi sur le harnais, obsédé par l’affaire qu’il n’est jamais parvenu à résoudre, et son alter-ego maléfique ce MR MERCEDES tueur cynique dont l’acte absolument gratuit n’aura jamais cessé de le hanter. Le flic Bill Hodges (l’Irlandais Brendan Gleeson et le tueur Brady Hartsfield (Harry Treadaway) que tout oppose vont enfin, des années après son crime horrible pouvoir s’affronter. Aussi brillant que violent et psychopathe, fils de bonne famille au rictus terrifiant, Hartfield se rappelle soudain au souvenir du vieux détective, n’hésitant pas à le provoquer dans un jeu de chat et de souris où l’on ne sait plus trop bien lequel poursuit l’autre… Le tueur va-t-il à nouveau enfiler son masque de clown pour commettre un nouveau bain de sang ? Cela à l’air bien parti, car dès le premier épisode on le voit, entre autres, violenter sa grand-mère pour lui voler tout son cash et sa collection de bijoux sans aucun état d’âme et au contraire une délectation perverse. MR MERCEDES n’a décidément pas fini de choquer. Produite par AT&T et diffusée depuis le 9 aout dernier sur la petite chaine Audience, la série dont le 10éme et dernier épisode est programmé pour le 11 octobre a été tournée à Charleston, en Caroline du Nord.
Diffusée depuis le 9 aout 2017 sur Audience