PRINCIPLE OF JOY « Live At CXVIII »

Principle Of JoyDès le tout premier titre, on tombe sous le charme de cette soul aussi impeccable qu’intemporelle, car tel est bien là le tout le « Principe de la joie » professé avec art par cette formation hexagonale. Et si Principle Of Joy a opté pour le live, à l’écoute de ces 9 titres on ne peut que trouver ce choix judicieux. Car entre les influences Spinners, Temptations, KC and the Sunshine Band, Aretha Franklin, Sly & the Family Stone, Ike and Tina Turner, Curtis Mayfield, les Supremes, mais aussi Sade, Lauryn Hill, Stax en général sans oublier le divin gospel, POJ fait couler sa soul cool comme le chocolat chaud sur les profiteroles et on s’en lèche les doigts.

Principle Of JoyCe qui m’a donné envie de vous faire partager mon coup de cœur pour ce live c’est qu’au troisième titre, la chanteuse du groupe Rachel Yarabou lance « Alors on rend hommage à Sharon Jones and the Dap Kings… oh yes ! »… Or en 2013, j’avais interviewé la chanteuse des Dap Kings pour Rolling Stone ( Voir sur Gonzomusic SO LONG SWEET COOL SHARON JONESHommage d’outre-tombe à l’immense Sharon Jones  et aussi  SHARON JONES AND THE DAP KINGS « Soul of a Woman » ) un entretien juste bouleversant, car Sharon et moi avions alors mené le même combat contre le cancer, aussi lorsqu’elle nous a quittés trois ans plus tard, ce triste 18 novembre 2016, sa disparition fut un sacré choc. Mais la soul incandescente de Sharon est devenue immortelle, à l’instar de cette belle reprise de son « Your Thing Is a Drag » par ce groupe de Seine Saint Denis qui parle couramment la soul music et qui le prouve avec ce « Live At CXVIII » qui démarre en trombe avec un « Girls Be Like » qui oscille vigoureusement entre Chic, KC and the Sunshine Band, les Stylistics et les Detroit Spinners. Puis l’offensive du good groove se poursuit avec la Temptationesque « Start From Scratch », puis on passe de Motown à Stax avec « God Only Knows » qui pulse à la Booker T & the MG’s, avant un « Soulmate » d’une troublante délicatesse qui swingue entre Dana Ross et Minnie Riperton. Quant à « All That Counts », elle nous évoque la soul jazzée de Sade lorsque « Hoodlove » s’abreuve intensément aux sources de Lauryn Hill. Enfin, ce live incandescent s’achève dans la spiritualité d’un gospel enflammé avec « First Times », un dernier hymne à la joie de Principle Of Joy.

 

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