MES VINGT MEILLEURES CHANSONS DE DÉCONFINEMENT
À la demande générale… De Gaulle… après mes “20 meilleures chansons pour la fin du monde » (Voir surGonzomusic https://gonzomusic.fr/mes-20-meilleures-chansons-pour-la-fin-du-monde.html ), puis « Mes 15 meilleures chansons de confinement » ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/mes-quinze-meilleures-chansons-de-confinement.html ) et en ce 11 mai si particulier voici donc la très attendue playlist contenant « Mes 20 meilleures chansons de déconfinement »… et finement , encore… pour vous accompagner dans cette nouvelle Libération de Paris et d’ailleurs.
BOB DYLAN « I Shall Be Released”
LA chanson ultime de libération et elle signée de notre Zim’ éternel. Bob Dylan l’a écrite en 1967, mais ce n’est qu’en 1971 que sa propre version a été officiellement publiée sur son album « Greatest Hits Vol. II ». Il l’avait en fait offerte à The Band, qui l’avait accompagné lors de sa première tournée électrique, pour leur tout premier album « Music From Big Pink ». Cette chanson, comme souvent chez Dylan supporte bien des niveaux de lecture. Littéralement elle signifie « je serai libéré » de l’enfer d’être un innocent emprisonné à tort et chacun peut y trouver sa propre libération, à l’instar de ce que nous avons vécu depuis deux mois un peu partout autour de la planète. En fait, elle serait soit une composition contre la peine de mort, soit une métaphore pour lui-même, un Dylan qui attend avec impatience d’être libéré de l’enfer sur Terre. Les paroles « Ma lumière vient briller de l’ouest à l’est », feraient référence à l’apocalypse. Dans sa biographie « No Direction Home » Robert Shelton, lui il donne une autre signification. Après son accident de moto en 1966, alors qu’il était âgé de 25 ans, Dylan s’est retiré de la vie publique. C’était après sa terrible déception d’avoir été hué lors de son passage de l’acoustique à l’électrique. Dylan avait été grièvement blessé dans l’accident, et Shelton affirme qu’il s’est retiré non seulement pour récupérer, mais aussi pour réfléchir avec sa famille. Selon lui la chanson représente la recherche de Dylan pour son salut personnel. 53 ans après avoir été écrite, la sublime « I Shall Be Released » n’a rien perdu de son incroyable pouvoir prophétique.
« Ils disent que chaque homme a besoin de protection
Ils disent que chaque homme doit tomber
Pourtant, je jure que je vois mon reflet
Un endroit si haut au-dessus de ce mur
Je vois ma lumière briller
De l’ouest à l’est
N’importe quel jour, n’importe quel jour
Je serai libéré
Debout à côté de moi dans cette foule solitaire
Est un homme qui jure qu’il n’est pas à blâmer
Toute la journée, je l’entends crier si fort
Criant qu’il a été piégé
Je vois ma lumière briller
De l’ouest à l’est
N’importe quel jour, n’importe quel jour
Je serai libéré
THE WHO: “I’m Free”
Bien entendu, c’est au crépuscule des 60’s que nous avons découvert « I’m Free », avec le double LP de l’opéra rock « Tommy » des Who. Tommy aveugle, sourd et muet, traumatisé par la mort de son père, le Capitaine Walker durant la Grande Guerre et surtout d’avoir surpris sa mère en train de coucher avec son amant va découvrir qu’il peut se libérer par le pouvoir du… flipper électrique. Tommy est libre parce que sa mère a brisé le miroir dans lequel il était en quelque sorte piégé. Il regardait toujours son reflet et c’était la seule chose qu’il pouvait vraiment voir. Maintenant, Tommy veut que ses disciples le suivent (« Comment pouvons-nous le suivre ? ») et se présente comme leur Messie. Pete Townshend a conçu « Tommy » pour ses Who, mais leur manager, Kit Lambert, mérite une partie du crédit pour cette idée. Le père de Lambert était un chef d’orchestre assez réputé dans le monde de la musique classique. Kit a contribué à imposer l’idée d’un opéra rock, qui incorporait de nombreux éléments d’une pièce classique. Jackpot… les versions de « Tommy » se multiplieront comme des petits pains… version symphonique, avec un casting de guests, puis la version du film de Ken Russell avec un nouveau casting dont Elton John, Eric Clapton et Tina Turner. C’est ainsi qu’« I’m Free » s’est largement imposé dans notre mythologie rock.
Je suis libre – je suis libre,
Et la liberté a le goût de la réalité,
Je suis libre, je suis libre,
Et’ j’attends que vous me suiviez.
Si je te disais ce qu’il faut
pour atteindre le plus haut sommet,
Tu rirais et dirais « rien n’est aussi simple ».
Mais on vous a déjà dit plusieurs fois
Les messies pointent vers la porte
Et nul n’a le courage de quitter le temple !
Je suis libre, je suis libre.
Et la liberté a le goût de la réalité
Je suis libre, je suis libre
Et j’attends que vous me suiviez.
Comment pouvons-nous suivre ?
Comment pouvons-nous suivre ?
THE ROLLING STONES/ THE SOUP DRAGONS: “I’m Free”
Les Stones l’ont initialement publié en 1965 en tant que face B de la version américaine de leur single « Get Off My Cloud ». Elle figure également sur les albums « Out Of Our Heads » en Europe et « December’s Children » aux États-Unis. Dans la bouche de Jagger, « I’m Free » est une ode à l’insouciance, à la jouissance et aussi à la provoc dans cette seconde moitié des sixties où les Beatles pouvaient être plus célèbres que Jesus Chris et où les Stones revendiquaient leur insatiable côté « sales gosses ». Publiée en 1965, elle sera revisitée par les Soup Dragons en 1990. La version des Écossais de Bellshill n’est pas une pure reprise, car elle prend de nombreuses libertés musicales et textuelles. Mais elle est suffisamment similaire pour que Mick Jagger et Keith Richards, les auteurs de l’original, soient crédités comme seuls compositeurs de la version des Soup Dragons en fusion d’acid house et de rock, un cocktail populaire en Grande-Bretagne à l’époque. « I’m Free » sera leur plus gros hit. Le groupe s’est séparé en 1995. Là aussi, dans le contexte actuel des « distances de sécurité » et autres « gestes barrière », le texte des Glimmer Twins prend un tout autre sens.
Je suis libre de faire ce que je veux quand je veux
Je suis libre de faire ce que je veux quand je veux
Alors, aime-moi, tiens-moi, aime-moi, tiens-moi
Je suis libre d’obtenir ce que je veux
Je suis libre de chanter ma chanson même si elle est hors du temps
Je suis libre de chanter ma chanson même si elle est hors du temps
Alors, aime-moi, tiens-moi, aime-moi, tiens-moi
Alors, aime-moi,
Et je suis libre d’obtenir ce que je veux
Aime-moi, tiens-moi, aime-moi, tiens-moi
Mais je suis libre d’obtenir ce que je veux
Je suis libre de choisir ce qui me plaît, à tout moment
Je suis libre de choisir ce qui me plaît, à tout moment
Tenez-moi, aimez-moi, aimez-moi, tenez-moi
Je suis libre d’obtenir ce que je veux, oui, je le suis
THE HOUSEMARTINS: “Freedom”
C’est un des must du tout premier 33 tours des Housemartins « London 0 Hull 4 » sorti en 1986 avec les autres singles « Flag Day », « Sheep », « Happy Hour » et « Think for a Minute ». Le titre de l’album est un clin d’œil à la ville natale du groupe, Kingston upon Hull, et se présente sous la forme d’un score de football. Il fait également référence à l’affirmation du chanteur Paul Heaton selon laquelle les Housemartins n’étaient que le quatrième meilleur groupe de Hull. En d’autres termes, Hull comptait quatre grands groupes, alors que pour eux aucun groupe de Londres ne méritait d’y figurer. Les trois autres groupes de Hull en question étaient Red Guitars, Everything but the Girl et The Gargoyles . Quant à « Freedom », il est vertigineux de voir comment une composition de pure pop British agée de 34 ans peut aussi bien coller à notre situation actuelle où dés ce lundi nous serons libérés… mais pas trop 🤪
Je pensais que vous compreniez
Il m’a bien appris et m’a bien appris
J’ai simplifié les choses pour mon cerveau
Dire la vérité et la rendre claire
Mais les implications que j’ai prises
Jusqu’à ce que je sache de quel côté vous êtes
Et maintenant, le papier à la main, je commence à comprendre
C’est donc ça la liberté (ils doivent plaisanter)
Ils doivent plaisanter (s’ils pensent que c’est vrai)
C’est donc cela la liberté (je doute de leur véracité)
C’est donc ça la liberté (pour vous et moi)
L.I.B.E.R.T.É
Ils nous ont enfermés une fois
Ils le feront donc à nouveau
Ils ont enfermé mes amis
Maintenant, ils viennent pour moi
ELTON JOHN : “Philadelphia Freedom”
Bernie Taupin a signé les paroles de la plupart des chansons d’Elton John, mais Elton suggérait parfois des titres. Et c’est ce qui s’est justement produit avec cette chanson. Elton a commandé à Bernie une composition intitulée « Philadelphia Freedom » en l’honneur de son amie, la joueuse de tennis Billie Jean King. À l’époque, il existait en Amérique une ligue professionnelle de tennis appelée World Team Tennis, et en 1975, King entraînait une équipe appelée les Philadelphia Freedoms, devenant ainsi l’une des premières femmes à entraîner des hommes. La chanson a aussi été inspirée par le son « Philadelphia Soul » des artistes tels que Billy Paul, The O’Jays et Melvin & The Blue Notes, et aussi par le bicentenaire de l’indépendance des États-Unis en 1976 car la « Liberty Bellé, la cloche qui sonna l’indépendance se trouve justement à Philly. Elton John et Billie Jean King sont devenus amis après s’être rencontrés lors d’une fête. Elton a souvent assisté à ses matchs, et il lui a promis une chanson. Elton et Billie Jean King allaient devenir des icônes de la communauté gay et lesbienne, mais à l’époque, tous les deux n’avaient pas fait leur coming-out, car les athlètes et les artistes faisaient face à un tollé s’ils révélaient leur homosexualité. Elton devait ainsi sans cesse répondre aux questions sur les raisons pour lesquelles il ne s’était pas installé avec une fille, et King évitait le sujet du mieux qu’elle pouvait, mais a été forcé de révéler son homosexualité en 1981 lorsqu’un ancien amant l’a poursuivie en justice pour obtenir une pension alimentaire. Quant à Elton, il a été marié à une femme de 1984 à 1988. « Philadelphia Freedom » a eu un énorme succès en Amérique. Cependant, avec ses 5:21, c’était l’un des plus longs hits des années 70. Or, quelques mois plus tôt, un programmateur de la radio nationale avait déclaré qu’il ne passerait plus aucune chanson d’Elton John de plus de 4 minutes parce qu’ils gâchaient ses play-lists. Elton savait qu’elle cartonnerait et se délectait à l’idée de faire chier ce programmateur en la rallongeant, sachant qu’il devrait la passer de toute façon. Elton a avoué que c’était « l’une des seules fois où j’ai essayé d’écrire délibérément un hit single « . Le 17 mai 1975, Elton devient l’un des premiers interprètes blancs invité dans le fameux show télévisé « Soul Train » de Don Cornelius grâce à « Philadelphia Freedom » .
« Parce que je vis et respire cette liberté de Philadelphie
Depuis le jour de ma naissance, j’ai agité le drapeau
La liberté de Philadelphie m’a conduit jusqu’aux genoux d’un homme
Ouais, ça m’a donné une tranquillité d’esprit que mon père n’a jamais eue
Oh Philadelphie, la liberté brille sur moi, je t’aime
Faites briller les yeux de ceux qui restent
Briller une lumière briller une lumière
Briller une lumière briller une lumière
Philadelphie liberté Je t’aime, oui je t’aime
Si vous le souhaitez, vous pouvez vivre votre vie seul
Certaines personnes choisissent la ville
D’autres choisissent la bonne vieille maison familiale
J’aime vivre facilement sans liens familiaux
Jusqu’à ce que la volonté de liberté me tappe
Entre les yeux
PAUL MCCARTNEY : “Freedom”
Certes « Freedom » ne compte pas parmi les plus grands succès de l’ami Macca, il n’empèche. Avec son texte vibrant, « C’est mon droit/ Un droit donné par Dieu/ Pour vivre une vie libre/ Vivre en liberté » et sa mélodie, elle ne peut laisser quiconque indifférent. Paul McCartney l’a composée pour le « Concert For New York », une soirée caritative qu’il a organisée pour les victimes des attentats du 11 septembre. C’était la dernière chanson interprétée lors du concert. Pour l’histoire, McCartney était assis dans un avion, attendant de décoller dans un aéroport de New York, lorsque le World Trade Center a été frappé le 11 septembre. C’est une expérience qui l’a profondément marqué, sachant que notre Paulo est également domicilié dans la Grosse Pomme. Lors du Super Bowl 2002, McCartney l’avait interprétée avec une chorale de 500 enfants provenant des 180 pays où le match avait été diffusé. Cependant, dans une interview publiée dans le Daily Telegraph le 25 mai 2010, McCartney a expliqué pourquoi il ne chantait plus cette chanson. « Je pense qu’elle a été un peu détournée, et transformée en quelque chose d’un peu militariste. Pour moi « Freedom » était dans l’esprit de « We Shall Overcome », vous savez, « fight for your rights », dans le sens du combat pour les droits civils, mais beaucoup l’ont prise au premier degré, comme un permis pour agresser les autres. Quel dommage ! »
« C’est mon droit
Un droit donné par Dieu
Pour vivre une vie libre
Vivre en liberté
Parler de liberté
Je parle de la liberté
Je vais me battre
Pour le droit de
Vivre en liberté
Quiconque tente de l’enlever
Ils devront en répondre
Parce que c’est mon droit
Je parle de la liberté
Parler de liberté
Je vais me battre
Pour le droit de
Vivre en liberté
CROSBY, STILLS, NASH & YOUNG: “Find the Cost of Freedom”
“Find the Cost of Freedom”, composée par Stephen Stills est la B side du puissant single “Ohio” de Crosby, Stills, Nash & Young, un hymne à la contre-culture écrit et composés par Neil Young, en réaction à la fusillade du 4 mai 1970 à la Kent State, University ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/50-ans-apres-le-massacre-retour-a-kent-state-pour-joe-walsh-et-david-crosby.html ). Tout aussi puissante, « Find the Cost of Freedom » est un hymne particulièrement vibrant aux morts de la guerre. Bien qu’une version live de « Ohio » ait été incluse sur le double LP « 4 Way Street » du groupe en 1971, les versions studio des deux chansons ne sont pas apparues sur un album avant la sortie de la compilation « So Far » du groupe en 1974.
« Trouver le coût de la liberté
Enterré dans le sol
La Terre Mère vous avalera
Allongez votre corps”
PHARRELL WILLIAMS: “Freedom”
Si on la découvre en 2015, « Freedom » de Pharrell Williams prend vraiment son envol en 2017 grace au film « Despicable Me 3 » (Moi, Moche et Méchant 3). À l’instar de son fameux « Happy » et sur une joyeuse base gospel, Pharrell signe une jolie « feel good song » sans chercher à lui donner de réelle portée politique ou sociale… d’où ce texte juste… alambiqué.
« La liberté !
Liberté
Accrochez-vous à moi
Ooh ne me laisse pas partir
Les guépards ont besoin de manger
Faire courir l’antilope
Votre prénom est King
Le nom de famille est Dom
Parce que vous croyez encore en tout le monde
Quand un bébé respire pour la première fois
Quand la nuit voit le lever du soleil
Quand la baleine saute dans la mer
Quand l’homme reconnaît
La liberté !
Liberté
Respirez
Nous sommes de la chaleur
L’électrique
Cela vous choque de voir qu’il nous a laissé le soleil ?
Les atomes dans l’air
Organismes de la mer
Le soleil, et oui, l’homme
sont faits des mêmes choses
La liberté !
Liberté »
JEFFERSON STARSHIP: “Freedom At Point Zero”
Chanson-titre du LP « Freedom At Point Zero », cinquième album du Jefferson Starship publié en 1979, et le tout premier avec un nouveau chanteur, Mickey Thomas, recruté par Paul Kantner, après les départ sucessifs de Marty Balin et de Grace Slick l’année précédente (Slick réintégrera le groupe pour l’ album suivant « Modern Times » en 1981). On y retrouve Aynsley Dunbar à la batterie après avoir quitté Journey l’année précédente. La photo illustrant la pochette a été prise dans la baie de San Francisco à bord du USCGC Midgett. « Freedom At Point Zero » reflète toute l’énergie des anciens hippies reconvertis en apôtres d’un rock FM aussi énergique que salvateur.
“Le rock n’roll n’est pas fini
Une longue marche vers le sommet de la montagne
Une longue traction et nous sommes dans le ciel
Tellement de kilomètres que je ne peux plus les compter
Oooh, laissez-moi voler — vers le ciel
Les gens se préparent à l’arrivée d’un vaisseau
Préparez-vous, il sera bientôt là
Je sens un grand vent qui balaie la vallée
Aux premières lueurs de la lune montante
Ne vous retournez pas, restez calme
Gardez les yeux ouverts, nous sommes presque prêts
Comme un samouraï au bord du ciel
L’acier à froid dans l’après-midi »
TRAFFIC: “Freedom Rider”
Sans doute un des plus beaux titres rock illustrant la liberté, « Freedom Rider » extrait de l’excellent « John Barleycorn Must Die », le 4éme LP de Traffic reformé pour l’occasion en 1970. Car après la disparition de Blind Faith, Steve Winwood est retourné en studio, pour réaliser son premier album solo, qui devait à l’origine s’intituler « Mad Shadows ». Il enregistre seul deux titres avec le producteur Guy Stevens, « Stranger to Himself » et « Every Mother’s Son », mais il sent que des musiciens doivent l’accompagner. En invitant les fidéles Chris Wood et Jim Capaldi à le rejoindre, c’est ainsi que cette tentative avortée d’album solo de Winwood devient la reformation de Traffic (moins Dave Mason) et que ce « Freedom Rider » climatique allait traverser les décennies. Aujourd’hui, après deux mois d’enfermement volontaire, nous sommes tous désormais un peu des « cavaliers de la liberté »…
Comme un ouragan autour de ton cœur
Quand la terre et le ciel sont déchirés
Il vient ramasser les morceaux
Tout en espérant que le puzzle corresponde
Il te quitte
Il te quitte
Le cavalier de la liberté
Avec une étoile d’argent entre les yeux
Qui s’ouvre aux mensonges cachés
Un grand homme pleure sa défaite
Voir les gens se rassembler dans la rue
Tu le sens
Tu te sens bien
Le cavalier de la liberté
QUEEN: “I Want To Break Free”
Composée en 1984 par le bassiste du groupe, John Deacon, pour l’album de Queen « The Works », c’est bien entendu un hommage au mouvement de libération des femmes. Mais sous son titre « Je veux me libérer » cette chanson a pris au fil des ans bien d’autres sens, par exemple lorsqu’elle est devenue un hymne pour l’ANC en Afrique du Sud à la fin des 80’s, lorsque Nelson Mandela était encore en prison et que la politique raciste de l’apartheid du gouvernement blanc était encore appliquée. Il faut aussi évoquer la vidéo hallucinante de cette chanson, parodie du célébrissime feuilleton télévisé British CORONATION STREET. Dès la séquence d’ouverture, on retrouve tous les membres du groupe travestis (Mercury en femme au foyer, Deacon en grand-mère, Taylor en écolière et May en femme au foyer). Dans une interview accordée au magazine Q en mars 2011, il a été demandé à Brian May si le personnage de chaque membre du groupe dans la vidéo reflétait bien sa personnalité ? Il a répondu par l’affirmative : « Bien sûr ! Tout le monde pense que c’était l’idée de Freddie parce que cela ressemble à quelque chose qu’il adorerait faire, mais en fait, c’était une idée de la petite amie de Roger à l’époque, assez bizarrement. C’était son idée de pasticher les femmes de CORONATION STREET. L’image de Freddie Mercury en gonzesse, mais avec ses moustaches en train de pousser l’aspirateur était juste incroyable, même si beaucoup d’amateurs de rock ont détesté justement à cause de cette anti-virilité assumée.
« Je veux me libérer
Je veux me libérer
Je veux me libérer de tes mensonges
Tu es si satisfait de toi-même que je n’ai pas besoin de toi
Je dois me libérer
Dieu sait, Dieu sait que je veux me libérer
Je suis tombé amoureux
Je suis tombé amoureux pour la première fois
Et cette fois, je sais que c’est pour de vrai
Je suis tombé amoureux, oui
Dieu sait, Dieu sait que je suis tombé amoureux
C’est étrange, mais c’est vrai
Je ne peux pas me remettre de la façon dont tu m’aimes comme tu le fais
Mais je dois être sûr
Quand je passe cette porte
Oh comme je veux être libre, bébé
Oh comme je veux être libre
Oh comment je veux me libérer
Mais la vie continue
Je ne peux pas m’habituer à, vivre sans, vivre sans
Vivre sans toi à mes côtés
Je ne veux pas vivre seul, hé
Dieu sait que je dois me débrouiller tout seul
Je dois me libérer
Je veux me libérer, oui
TOM PETTY: “Free Fallin”
Jeff Lynne qui a produit l’album « Full Moon Fever » a écrit cette chanson avec Tom Petty au début de leur collaboration. D’après les notes de pochette du coffret « American Treasure » de Petty ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/tom-petty-an-american-treasure.html ), Jeff Lynne et lui jouaient des morceaux élaborés au clavier qui commençaient tous par trois accords simples. Lynne a suggéré à Tom de supprimer tout ce qui était difficile et de poser juste quelques mots sur ces trois accords, et il a proposé « She’s a good girl… loves her mama… » juste pour faire sourire Jeff, et ils ont continué à partir de là. Petty dit que c’est Lynne qui a trouvé le titre. Les paroles évoquent le mythe « cité des Anges » de Los Angeles, en mentionnant des lieux emblématiques de la ville : Reseda Boulevard, Mulholland Drive et Ventura Boulevard. Petty considère cette chanson comme une ballade ; c’est l’un de ses rares succès sans solo de guitare. Petty et Lynne ont écrit et enregistré « Free Fallin' » en deux jours seulement ! Elle ouvre « Full Moon Fever » sorti en 1989 et cette « chute libre » n’aura jamais été aussi libre qu’aujourd’hui !
« C’est une bonne fille, elle aime sa maman
Aime aussi Jésus et l’Amérique
C’est une bonne fille, qui est folle d’Elvis
Aime les chevaux et son petit ami aussi
Et c’est une longue journée à vivre à Reseda
Il y a une autoroute qui traverse la cour
Et je suis un mauvais garçon, car elle ne me manque même pas
Je suis un mauvais garçon pour lui avoir brisé le cœur
Maintenant, je suis libre
Chute libre
Oui, je suis libre
Chute libre
Maintenant, tous les vampires marchant dans la vallée
Se déplacer vers l’ouest sur le boulevard Ventura
Et tous les mauvais garçons se tiennent dans l’ombre
Et les bonnes filles sont à la maison avec le cœur brisé
Maintenant, je suis libre
Je suis en chute libre
Oui, je suis libre
Chute libre
Chute libre, maintenant je suis en chute libre, maintenant je suis
Chute libre, maintenant je suis en chute libre, maintenant
Je veux planer au-dessus de Mulholland
Je veux écrire son nom dans le ciel
Je vais tomber en chute libre dans le néant
Quitter ce monde pour un temps
Maintenant je suis libre (Chute libre, maintenant je suis en chute libre, maintenant je suis)
Chute libre (Free fallin’, now I’m free fallin’, now I’m)
Ouais, je suis libre (Chute libre, maintenant je suis en chute libre, maintenant je suis)
LYNYRD SKYNYRD: “Free Bird”
Johnny Van Zant a fourni son explication sur cet oiseau libre: « Pendant des années, Skynyrd a toujours clôturé ses concerts sur cette chanson et celle-ci a pris différents sens pour différentes personnes. Un gamin me disait qu’ avec ses potes ils l’avaient prise pour leur chanson de fin d’études, la libération, et il n’y a pas si longtemps, quelqu’un m’a dit qu’ils l’avaient utilisée à un enterrement. Et c’est vraiment une chanson d’amour, l’une des rares que Lynyrd Skynyrd n’ait jamais enregistrées. C’est l’histoire d’un homme et d’une femme. Bien sûr, en fin de compte, elle a été dédiée à Duane Allman des Allman Brothers pour son extraordinaire jeu de guitare ». Le double solo de guitare à la fin du titre est du même style que de nombreuses chansons des premiers Allman Brothers sur lesquelles Duane a joué. Le guitariste des Allman Brothers Band est mort en 1971, deux ans avant la sortie de « Free Bird ». Mais en ce jour si particulier, ne sommes-nous pas tous des « free birds » ? Cet « oiseau libre » aujourd’hui pourrait bien être vous ou moi.
Si je pars d’ici demain
Te souviendras tu encore de moi ?
Car je dois continuer à voyager, maintenant
Parce qu’il y a trop d’endroits que je dois voir
Mais si je reste ici avec toi, ma fille
Les choses ne pouvaient pas être les mêmes
Parce que je suis libre comme un oiseau maintenant
Et cet oiseau que tu ne peux pas changer
Oh, oh, oh, oh, oh
Et l’oiseau que tu ne peux pas changer
Et cet oiseau que tu ne peux pas changer
Dieu sait que je ne peux pas changer
Et l’oiseau que vous ne pouvez pas changer
Et cet oiseau que vous ne pouvez pas changer
Dieu sait que je ne peux pas changer
Que Dieu me vienne en aide, je ne peux pas changer
Seigneur, je ne peux pas changer
Voleras-tu haut, oiseau libre, oui
BRUCE SPRINGSTEEN: “Born To Run”
Sans aucun doute LA chanson la plus emblématique du Boss, celle qui l’a si justement révélé au monde entier, « Born To Run » et son ardent désir de s’échapper, de se libérer, est une « fureur de vivre », un credo auquel nous avons tous immédiatement adhéré. 46 ans plus tard, portée par son riff inégalable, son ivresse reste toujours aussi miraculeusement intacte. Springsteen l’a interprété pour la première fois le 9 mai 1974, quand le E Street band assurait la première partie de Bonnie Raitt à Harvard Square. Le rock-critic de Jon Landau y était et avait publié dans le Real Paper de Boston son fameux : « J’ai vu le futur du rock and roll – et son nom est Bruce Springsteen. » C’est ainsi que Landau est devenu le manager de Springsteen.
Le natif du New Jersey a écrit les paroles dans sa maison de Long Branch, au début de 1974 : « Un jour, je jouais de la guitare sur le bord du lit, je travaillais sur des idées de chansons, et les mots « born to run » me sont venus à l’esprit », se souvient-il. « Au début, j’ai pensé que c’était le nom d’un film ou quelque chose que j’avais vu sur une voiture qui tournait sur un circuit auto. J’aimais cette phrase, parce qu’elle suggérait un drame cinématographique qui, je pensais, fonctionnerait avec la musique que j’avais entendue dans ma tête. Quand j’ai écrit cette chanson, je parlais d’un gars et d’une fille qui voulaient courir et continuer à courir, ne jamais revenir. C’était une belle idée, romantique, mais j’ai compris qu’après avoir mis tous ces gens dans toutes ces voitures, je devais trouver un endroit où ils pourraient aller, et j’ai réalisé, au final, que la liberté individuelle, quand elle n’est pas liée à une sorte de communauté, peut être assez insignifiante. Donc, je suppose que ce type et cette fille là-bas cherchaient à établir un lien, et je suppose que c’est ce que je fais ici. Donc, c’est une chanson qui parle de deux personnes qui essaient de retrouver leur chemin. Cela m’a tenu compagnie dans ma quête, et j’espère que cela vous accompagnera dans la vôtre. »
Avec le Boss nous sommes tous ces « clochards nés pour courir » !
« Le jour où nous transpirons dans les rues d’un rêve américain en fuite
La nuit, nous traversons des demeures de gloire dans des machines à suicide
Sorti de cages sur l’autoroute 9
Roues chromées, injection de carburant et dépassement de la ligne
Oh, bébé, cette ville t’arrache les os du dos
C’est un piège mortel, c’est un suicide
Il faut sortir tant qu’on est jeune
Parce que les clochards comme nous
Bébé, nous sommes nés pour courir
Oui, ma fille, nous étions
Wendy, laisse-moi entrer, je veux être ton ami
Je veux protéger tes rêves et tes visions
Enroule tes jambes autour de ces jantes de velours
Et attache tes mains pour « traverser mes moteurs
Ensemble, nous pourrions briser ce piège
Nous courrons jusqu’à ce que nous tombions, bébé, nous ne reviendrons jamais
Oh, tu m’accompagnerais sur le fil ?
Parce que, bébé, je ne suis qu’un cavalier effrayé et solitaire
Mais je dois savoir ce qu’on ressent
Je veux savoir si l’amour est sauvage
Bébé, je veux savoir si l’amour est réel
Oh, tu peux me montrer ?
Au-delà du Palais, des drones hémisphériques hurlent sur le boulevard
Les filles se coiffent dans les rétroviseurs, et les garçons essaient de bien regarder
Le parc d’attractions s’élève avec audace et brutalité, les enfants sont blottis sur la plage dans la brume
Je veux mourir avec toi, Wendy, dans les rues ce soir dans un baiser éternel
1-2-3-4 !
L’autoroute est encombrée de héros brisés sur un power drive de la dernière chance
Tout le monde est en fuite ce soir, mais il n’y a plus de place pour se cacher
Ensemble, Wendy, nous pouvons vivre avec la tristesse
Je t’aimerai avec toute la folie de mon âme
Oh, un jour, ma fille, je ne sais pas quand
Nous allons arriver à cet endroit où nous voulons vraiment aller
Et nous marcherons au soleil
Mais d’ici là, les clochards comme nous
Bébé, nous sommes nés pour courir
Oh, chérie, les clochards comme nous
Bébé, nous sommes nés pour courir
Allez, Wendy, des clochards comme nous
Bébé, nous sommes nés pour courir »
NEIL YOUNG: “Rockin’ In the Free World”
« Rockin’ in the Free World » est une chanson de Neil Young sortie sur son album « Freedom » en 1989. Deux versions de la chanson ont été publiées, un peu comme « Hey Hey, My My (Into the Black) » de l’album « Rust Never Sleeps »
Young l’a composée lorsqu’il était en tournée avec son groupe en février 1989. Il a appris que la série de concerts programmée en Union soviétique n’allait pas avoir lieu et son guitariste Frank « Poncho » Sampedro a déclaré « nous devrons continuer à jouer dans le monde libre ». Cette phrase a frappé Young, qui a pensé que cela pourrait être l’accroche d’une chanson sur « les choses qui se passent avec l’Ayatollah et toute cette agitation dans le monde ». Une théorie moins connue, mais populaire dans l’ancienne Union soviétique, veut que le nom provienne d’une conversation entre l’attaché culturel soviétique aux États-Unis, Vitaly Churkin, qui est devenu plus tard ambassadeur de Russie aux Nations unies, et Young. Churkin, connu pour son sens de l’humour ironique, mais vif, a utilisé la phrase « mais vous pouvez encore vous éclater dans le monde libre » lorsqu’il a transmis le refus officiel du PC soviétique en réponse à la demande de Young de donner une série de concerts en Union soviétique même à ses frais. En 2016 Donald Trump a tenté de l’utiliser durant ses meetings, mais notre Loner a rapidement envoyé ses avocats interdire une telle pratique ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/rockers-united-vs-donald-trump.html ). Et pour nous, ses aficionados éternels, “Rocking In the Free World” incarnera toujours cet idéal de liberté que représente le rock. À l’heure où nul ne peut savoir quand reviendront les premiers concerts sur notre planète, cette chanson prend soudain un tout autre sens.
« Il y a des couleurs dans la rue
Rouge, blanc et bleu
Les gens traînent les pieds
Des gens qui dorment dans leurs chaussures
Mais il y a un signe d’alerte
sur la voie de l’avenir
Il y a beaucoup de gens qui disent
nous serions mieux morts
Ne vous sentez pas comme Satan,
mais je le suis pour eux
J’essaie donc de l’oublier,
par tous les moyens possibles.
Continue à te déhancher dans le monde libre,
Continue à te déhancher dans le monde libre
Continue à te déhancher dans le monde libre,
Continue à te déhancher dans le monde libre.
Je vois une femme dans la nuit
Avec un bébé dans la main
Sous un vieux réverbère
Près d’une poubelle
Maintenant, elle met l’enfant à l’écart,
et elle est partie chercher un coup
Elle déteste sa vie,
et ce qu’elle lui a fait
Il y a un autre enfant
qui n’ira jamais à l’école
Ne tombera jamais amoureux,
n’aura jamais l’occasion d’être cool.
Continue à te déhancher dans le monde libre,
Continue à te déhancher dans le monde libre
Continue à te déhancher dans le monde libre,
Continue à te déhancher dans le monde libre.
JANET JACKSON: “Control”
Moi qui l’ai connue chez ses parents à Encino, pour ses 18 ans et son second LP « Dream Street », lorsque la p’tite Janet a publié son « Control » tout juste deux ans plus tard, j’ai toujours su qu’un jour ou l’autre cette chrysalide prendrait son envol. D’ailleurs, dans cette chanson titre de l’album, Janet proclame son indépendance pour la première fois de sa vie. Il ne faut pas lire beaucoup entre les lignes pour comprendre que l’album entier représente une rupture avec sa célèbre famille, dont son frère Michael, une superstar, et son père Joe, qui s’intéressait avant tout à être un manager plutôt qu’un père. « Le contrôle vient du cœur », a-t-elle déclaré au Los Angeles Times. « Il s’agissait de sortir, de prendre le contrôle de sa vie… un certain moment de votre vie où vous vous demandez qui vous êtes et ce que vous voulez faire. »
L’album marque aussi sa toute première collaboration avec les producteurs/compositeurs Jimmy Jam et Terry Lewis, qui l’ont aidée à créer une image sexy et funky. Par la suite, Jimmy et Terry ont ensuite écrit et produit la plupart de ses hits ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/minneapolis-et-le-parc-psychedelique-de-prince-episode-3.html )
C’est une histoire de contrôle
Mon contrôle
Contrôle de ce que je dis
Contrôle de ce que je fais
Et cette fois, je vais le faire à ma façon (my way)
J’espère que cela vous plaira autant qu’à moi
Sommes-nous prêts ?
Je suis prêt
Parce que tout est question de contrôle (contrôle)
Et j’en ai beaucoup)
Quand j’avais 17 ans, j’ai fait ce que les gens me disaient, euhh !
J’ai fait ce que mon père m’a dit, et j’ai laissé ma mère me modeler
Mais c’était il y a longtemps
Je suis dans le
contrôle
Jamais ne s’arrêtera
Contrôle
Pour obtenir ce que je veux
Contrôle
J’aime avoir beaucoup
Contrôle
Maintenant, je suis adulte
La première fois que je suis tombé amoureux, je ne savais pas ce qui m’avait frappé
Si jeune et si naïve, je pensais que ce serait facile
Maintenant, je sais que je dois prendre
Contrôle
Maintenant, j’ai beaucoup, ow !
Contrôle
Pour obtenir ce que je veux
Contrôle
Je n’arrêterai jamais
Contrôle
Maintenant, je suis adulte
Jam, ooh ooh
Rebelle, c’est vrai
Je suis seul, je prends mes propres décisions
Merci
J’ai mon propre esprit
Je veux prendre mes propres décisions
Quand il s’agit de ma vie, ma vie
Je veux être celui qui contrôle
Alors, laissez-moi vous prendre par la main et vous entraîner dans cette danse
Contrôle
C’est ce que j’ai obtenu, parce que j’ai pris un risque
Je ne veux pas diriger le monde, je veux juste diriger ma vie
Ooh
Facilitez-vous un peu la vie
Lorsque vous en avez l’occasion, prenez
Contrôle, ooh ooh
Maintenant, j’ai beaucoup, ooh
Contrôle
Pour obtenir ce que je veux, ow !
Contrôle
Je n’arrêterai jamais
Contrôle
Maintenant, je suis adulte, ooh !
Enfin libre
Ici, tout seul
Ooh ooh ooh ouais, eee
Maintenant,
Contrôle
C’est exact.
Contrôle
Mouvements de carrière
Contrôle
Je fais ce qui est bon pour moi
Contrôle
Et moi, j’ai envie de groover
Est-ce que cela vous convient ?
Ouais !
Ooh, contrôle
J’ai mon propre esprit
Ooh bébé
Oui, oui, oui, oui
J’ai mon propre esprit
Je veux prendre mes propres décisions
Quand il s’agit de ma vie
Je veux être celui qui contrôle
Hop to it
J’ai le contrôle et j’adore ça, hahaha, c’est vrai
Contrôle
Maintenant, j’ai beaucoup
Contrôle
Maintenant je suis grand, ahh !
J’ai le contrôle
Uhh
Je suis aux commandes
Ahh
Je suis aux commandes
Uhh
Ne me faites pas perdre la tête
Contrôle
PRINCE: “Free”
Un des onze titres ; et pas des moindres, du fameux double LP de Prince « 1999 », son cinquième album publié en 1982, « Free » caché parmi les très nombreux hits de ce disque d’exception apparait très vite comme « un secret bien gardé ». Mais dés son intro quasi a capella, Rogers Nelson nous subjugue par cette mélodie presque enfantine qui nous vrille très vite le cerveau. Et cette liberté princière est aussi devenue la nôtre, même si elle prend un sens particulier ce 11 mai dans l’Hexagone.
« Ne dors pas jusqu’au lever du soleil, écoute la pluie qui tombe
Ne t’inquiète pas pour demain, ne t’inquiète pas pour ta douleur
Ne pleure pas sauf si tu es heureux, ne souris pas sauf si tu es bleu
Ne laissez jamais ce monstre solitaire prendre le contrôle de toi
Sois heureux d’être libre
Libre 2 changer d’avis
Libre 2 aller partout, à tout moment
Sois heureux d’être libre
Il y a beaucoup d’hommes qui ne le sont pas
Sois heureux pour ce que tu as eu bébé, ce que tu as
Sois heureux pour ce que tu as
Je sais que mon cœur bat, mon batteur me le dit
Si tu prends ta vie pour un du, ton cœur sera battant
Alors ne dors pas jusqu’à ce que tu sois coupable, car tous les pécheurs
Il y en a d’autres qui font bien pire que nous, alors soyez heureux que vous soyez libre
Sois heureux d’être libre
Libre 2 changer d’avis
Libre 2 aller partout, à tout moment
Sois heureux d’être libre
Il y a beaucoup d’hommes qui ne le sont pas
Sois heureux pour ce que tu as eu bébé, ce que tu as
Sois heureux pour ce que tu as
Les soldats marchent, ils écrivent de nouvelles lois
Allons-nous tous combattre ensemble pour la cause la plus importante?
Allons-nous tous nous battre pour le droit d’être libres?
Libre (Sois heureux d’être libre)
Libre 2 changer d’avis (Libre 2 changer d’avis)
Libre d’aller partout, à tout moment (Libre d’aller presque partout, à tout moment)
Je suis juste content, je suis juste content d’être libre, ouais (soyez heureux que vous soyez libre)
Il y a beaucoup d’homme qui ne le sont pas (Il y a beaucoup d’homme qui n’est pas)
Heureux pour ce que j’ai eu bébé, (Sois heureux pour ce que tu as eu bébé)
Heureux pour ce que j’ai, oh ouais (pour ce que tu as)
Oh je suis juste content, je suis juste content d’être libre, ouais (Sois heureux d’être libre) »
STEVIE WONDER: “Free”
« Free » écrite, composée, produite et interprétée par Stevie Wonder, est la toute dernière chanson de l’album « Characters », sorti en novembre 1987 et malgré son titre homonyme, elle n’a rien à voir avec la chanson de Prince. Jolie ballade qui passe un peu inaperçue à l’époque, jusqu’à ce qu’un publicitaire futé, l’endosse pour sa campagne pour la Banque Populaire dont elle devient pour longtemps la signature sonore. Au-delà de cet aspect anecdotique, « Free » comme l’indique son titre est une ode à la liberté selon Stevie, une leçon de vie pour les jours troubles que nous vivons.
Libre comme la rivière
Nageant librement à travers l’infini
Libre d’être sûr de
ce que je suis et qui je n’ai pas besoin d’être
Libre de tous soucis
Les soucis s’attaquent à l’esprit troublé de soi
Plus libre que les aiguilles de l’horloge
Plus libre que le sens de libre que l’homme définit
La vie me traverse
Jusqu’à ce que je sente que mon père, que Dieu a appelé
Moi n’ayant rien
Mais possédant des richesses plus que tout
Et je suis libre
Être nulle part
Mais dans chaque endroit, je dois être
Plus libre qu’un rayon de soleil
Briller à travers mon âme
Absence de chaleur sensible ou de froid amer
Libre de concevoir le commencement
Car c’est le début infini
Je suis parti – parti, mais je vis toujours
La vie continue sans battre le cœur
Libre comme une vision
Que l’esprit de toi seul peut voir
Plus libre qu’une goutte de pluie
Tombant du ciel
Plus libre qu’un sourire dans les yeux d’un bébé endormi
Je suis libre comme une rivière
Nageant librement à travers l’infini
Je suis libre de savoir de quoi
Je suis et qui je n’ai pas besoin d’être
Je suis beaucoup plus libre – comme le sens du mot libre qui
l’homme fou définit
Libre – libre comme la vision
L’esprit de toi seul va jamais voir
Libre comme la rivière ma vie
Continue indéfiniment
MBONGENI NGEMA “Freedom is Coming Tomorrow” ( from “Sarafina »)
Une play-list sur la liberté ne saurait être complète sans le final vibrant de « Sarafina ! », une comédie musicale sud-africaine de Mbongeni Ngema sur les lycéens noirs mobilisés durant les émeutes de Soweto pour lutter contre l’apartheid. Le show a également été adapté dans un film de 1992 avec Whoopi Goldberg et Leleti Khumalo. Lorsque je l’ai découverte pour la première fois au Market Theatre de Joburg, elle a su faire battre mon cœur comme jamais. Et c’est toujours le cas aujourd’hui lorsque j’entends ces paroles :
Et si je ne vis pas pour voir le jour
Vous feriez mieux de le croire
Je serai là
C’est ma maison et je suis ici pour y rester
La liberté arrive demain
Prépare-toi maman, prépare-toi à notre liberté
La liberté arrive demain
Prépare-toi maman, prépare-toi à notre liberté
Yaahooo woza uzojaiva mama
Yaahooo woza uzojaiva mama
Yaahooo woza uzojaiva mama
La liberté arrive demain
La liberté arrive demain
La liberté arrive demain
PETE SEEGER : “We Shall Overcome”
Enfin, pour finir, sans doute le plus bel hymne à la liberté avec « We Shall Overcome” de Pete Seeger basée sur le gospel « U Sanctissima ». Charles Albert Tindley, qui était pasteur à l’église méthodiste Bainbridge St. de Philadelphie et également compositeur de gospel, a ajouté les paroles en 1901 et a appelé ce nouvel hymne « I’ll Overcome Some Day ». Dans les décennies suivantes, la chanson est devenue un favori dans les églises noires du sud des États-Unis, souvent chantée sous le titre « I Will Overcome ». La chanson a ensuite évolué à la Highlander Folk School de Monteagle, dans le Tennessee, qui était un lieu de rencontre et un centre d’activités pour les militants des droits civils fondé en 1932. Puis en 1947, des travailleurs du tabac en grève à Charleston, en Caroline du Sud, y ont participé à un atelier et ont repris la chanson (intitulée « I Will Overcome ») devant la directrice culturelle de l’école, Zilphia Horton. Elle a commencé à la chanter dans ses ateliers, et l’a enseignée à Pete Seeger lors de sa visite au centre. Seeger a publié la chanson en 1948 dans le bulletin d’information de son collectif People’s Songs et a commencé à l’interpréter. Il changea le titre en « We Shall Overcome » et ajouta également deux nouveaux couplets et une partie de banjo.
Lorsque Pete Seeger a joué sa propre version actualisée de « We Shall Overcome » au leader américain des droits civiques Martin Luther King Jr, il lui a donné un hymne pour son mouvement des droits civiques. C’était le 2 septembre 1957 lors du 25e anniversaire du Highlander Center au Tennessee, où King a prononcé le discours principal du séminaire intitulé « The South Thinking Ahead ». Parmi les artistes qui ont enregistré cette chanson, on peut citer Louis Armstrong, Mahalia Jackson, Peter, Paul & Mary et Toots & the Maytals. Martin Luther King, Jr. a également enregistré une version parlée. En 2006, Bruce Springsteen a inclus cette chanson sur son album « We Shall Overcome : The Seeger Sessions », où il revisite diverses compositions de Pete Seeger, qui comme Springsteen, a toujours défendu la classe ouvrière dans la lutte contre l’oppression institutionnelle. Springsteen l’a capturée sans le E Street Band – c’était le premier album de reprises qu’il ait jamais enregistré.
Nous allons surmonter
Nous allons surmonter
Nous vaincrons, un jour
Oh, au fond de mon cœur
Je crois que
nous vaincrons, un jour
Nous marcherons main dans la main
Nous marcherons main dans la main
Nous marcherons main dans la main, un jour
Oh, au fond de mon cœur
Je crois que
nous vaincrons, un jour
Nous vivrons en paix
Nous vivrons en paix
Nous vivrons en paix, un jour
Oh, au fond de mon cœur
Je crois que
nous vaincrons, un jour
Nous n’avons pas peur
Nous n’avons pas peur
Nous n’avons pas peur, aujourd’hui
Oh, au fond de mon cœur
Je pense que
nous vaincrons, un jour
Le monde entier autour
Le monde entier autour
Le monde entier autour d’un jour
Oh, au fond de mon cœur
Je pense que
nous vaincrons, un jour