GEYSTER « Trop de sentiments »

GeysterEnfin un nouveau Geyster trois ans après son « Radio Geyster 80 », le plus francophone des Californiens revient avec pour la toute première fois justement un album totalement vocalisé en Français. Épaulé par les voix féminines angéliques de Laurie Darmon et de Roxanne Tessier, l’ami Gael Benyamin a su avec flamme traduire son groove made in LA en un electro-funky beat capable de nous emporter de la coolitude illimitée d’un concept-album amoureux, pour s’impose en BO de notre été, propulsé par ses vibes ensoleillées… à découvrir en portant une bonne paire de Wayfarer !

GeysterDès les trois premiers titres intro enchainés, on voit bien que Gael Benyamin a fichtrement bien écouté le « Shaft » d’Isaac Hayes et son rythme soul nous emporte bientôt jusqu’au premier hit irrésistible « Je ne sais pas comment rentrer chez moi ». Vocalisé en duo avec Laurie Darmon, il me rappelle à la fois la nostalgie de Chagrin d’Amour et de Michael Jackson, sans oublier un clin d’œil au « I’m Not In Love » de 10cc et un autre à Agathe/Regrets de « Je ne veux pas rentrer chez moi seule »… pour un sacré cocktail enivrant ! Puis, après l’interlude aérien de « After », Geyster ( Voir sur Gonzomusic  https://gonzomusic.fr/?s=geyster ) nous entraine à nouveau, façon Golden State, sur un beat up-tempo, avec le funky léger insouciant « Jenny », vocalisé avec Roxanne Tessier en rétro disco fun un peu comme celle du « I Love America » de Juvet. Jeu de mot sur « Jeu des rails » pour balade climatique pour voix cristalline à nouveau vocalisée par Roxanne. Certes avec son coté Californien Fender Rhodes, musicalement il n’a rien à voir avec Depeche Mode, mais de la part d’un music-lover assumé, la coïncidence de ce « Memento Mori » parait néanmoins troublante. Toujours en duo avec Roxanne la délicate « On s’en fout » se la joue soul blanche, comme un tube de Michael Franks lorsque le brillant et tubesque « C’est mieux en Octobre » interprété avec Laurie Darmon semble puiser largement à la fois aux sources synthétiques de JM Jarre et du « Ride Like the Wind » de Christopher Cross. Puis on décolle joyeusement avec « Mais je ne t’en veux pas » avant de se laisser embarquer dans « Le tour du monde » une de mes favorites incontestables de ce joli projet pour sa légèreté et son émotion diaphane quelque part entre les Mamas & the Papas et les Carpenters… c’est dire si les harmonies et la musicalité cool sont ici au rendez-vous. Electro-funky en diable, portée par une basse hypertrophiée, « Angoisse » pulse son énergie sombre tout au fond du sillon et me rappelle le quasi-ska des Fine Young Cannibals. Mais c’est bien la délicate chanson-titre « Trop de sentiments » qui clôt forcément en beauté, sur ses nappes de synthès, son solo de saxe et son piano électrique si emblématique, ce love album-concept au feeling illimité.

 

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