THE MAN FROM MANAGRA “King Time”

2. The Man From Managra photo by Freddie Faulkenberry 2019C’est son troisième album sous son énigmatique pseudo The Man from Managra, mais Coti K a tant d’autres casquettes. Producteur réalisateur, il a aussi collaboré avec nombre de groupes de rock hellène. Comme son glorieux prédécesseur, le lumineux album « Half A Century Sun », le nouvel opus a été majoritairement capturé dans la zenitude millénaire de la petite ile de Tinos. Toujours en anglais. Et toujours aussi addictif, le rock de “King Time” peut défier le temps… telle l’Acropole sur son roc.

"King Time"Incontestablement, la plus radieuse collection de sons made in Greece depuis des lustres, ce troisième solo du mystérieux The Man from Managra ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/the-man-from-managra-half-a-century-sun.html et également https://gonzomusic.fr/lanagrame-de-the-man-from-managra.html ) ne peut laisser quiconque indifférent. Du moins, si le « quiconque » en question est amateur de belles compositions, qui ont le pouvoir si rare et si précieux de savoir nous dépayser. Certes, comme à l’accoutumée, nulle trace de bouzouki et autre baglama ethnique dans ces 10 compositions savamment orfèvrées. Car à des années-lumière de toute quête d’un succès commercial tentateur, ce « King Time » est une ode conjuguée à l’amour et la beauté. Et dès le tout premier titre, “Sing Your Heart Out”, Coti K nous fait succomber sur la cool et lumineuse mélancolie de chœurs intemporels. Portée par ses vibrations positives et répétitives, la chanson joue et gagne au jeu de la séduction, avec son côté néo hippie, qui rappelle les Canadiens d’Arcade Fire. Elle précède l’un de mes titres fétiches, « In The Light of Things ». Ses cuivres mélodiques et ses cordes élégantes en font une chaleureuse superbe composition lumineuse, presque aveuglante. Magique, un des musts du CD.

1. The Man From Managra photo by Freddie Faulkenberry 2019Naviguant entre XTC, David Gilmour et Cat Stevens (qui était d’origine chypriote faut-il le rappeler) « Run Down Town » nous séduit par ses super guitares acoustiques ensoleillées. Indubitablement la plus Pink Floyd de l’album, portée par un violon nostalgique, « Your Wrong Address » est aussi intemporelle que mélancolique, voire climatique. Si « Set Sail », à l’incontestable et nautique feeling, se révèle aquatique, entêtante et aérienne, on retrouve l’influence again de Pink Floyd en écoutant « All Resistance Is Futile » aux réminiscences de “Goodbye Cruel World” (« The Wall ») dans son jeu subtil des « woooooooos ». Délicate et sensible, dessinée en aquarelle, “Here Are We Now” est une pop song idéale qui vous rentre dans la tête comme un hit des Pet Shop Boys. Forcément intemporel, comme son titre l’indique, « A Message Left Behind In Time » célèbre un peu la rencontre improbable des Waterboys…et de Leonard Cohen.  Sur sa guitare acoustique, « The Church Bells » est juste planant comme la mythique “Cymbaline” de Pink Floyd, influence majeure de notre Athénien surdoué. Puis, tout s’achève sur la cool et évanescente conclusion, en duo avec Σtella, baptisée “Tonight”. À l’écoute de ce troisième album de The Man from Managra, on se dit qu’on adorerait découvrir ces chansons en live. Alors, cher Coti K : à quand le DVD…ou le concert à Paris ?

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