THE MAN FROM MANAGRA : « Half A Century Sun »

 

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Ce disque est sans doute ce qui nous arrive de mieux du Péloponnèse depuis…les Aphrodite’s Child de Demis Roussos, Lukas Sideras et le brillant Vangelis O. Papathanassiou, sous ce pseudo de The Man From Managra se cache un brillant et mystérieux singer songwriter…sous le second alias de Coti K. Il publie son second album, l’intemporel et cool néo-Floydien « Half A Century Sun » qui a su m’alpaguer comme jadis les sirènes avaient su captiver l‘équipage d’Ulysse.

 

HALF-A-CENTURY-DIGITALOn se souvient tous de ce qui nous avait tout d’abord séduits chez les Aphrodite’s Child, les hits de pure pop-music sucrés dont les textes étaient signés Bergman. Mais, ensuite, il y eut les Aphrodite’s Child, Mark II,  avec l’hallucinant « 666 » ( Voir dans Gonzomusic https://gonzomusic.fr/aphrodites-child-666.html ) comme un écho à « Echoes », comme une réponse grecque au Pink Floyd à Pompeï. Mais depuis la publication de ce chant du cygne déjanté des enfants d’Aphrodite en 1972, je n’avais rien entendu d’aussi excitant made in Greece que ce The Man from Managra. Who’s that man ? Excellente question. Comme je ne suis pas fan de la série British au long cours DOCTOR WHO, j’ai du me wikipèdier. Et  c’est ainsi que j’ai  appris que « Managra » était un roman d’un certain Stephen Marley- non, rien à voir avec Bob- basé sur la série télé DOCTOR WHO où l’on retrouve le Fourth Doctor et Sarah (Sic !). Retour à la Grèce, avec Coti K et son planant « Half A Century Sun » où l’on note la présence du Tuxedo Moon, Blaine Reininger, et de quelques invités. L’album aura mis deux années à naitre.

Le voyage à travers le temps se poursuit

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Produit par l’artiste lui-même, il démarre sur le particulièrement David Gilmourien « The Sailor ». À l’instar de la quasi-totalité des titres de l’album, il est chanté en anglais. Et harmonique et cool, intemporel, tout comme le second morceau, le planant « Saviours of This World » aux réminiscences des Moody Blues. Manifestement, le voyage à travers le temps se poursuit chez the Man From Managra avec un joyeux retour par la case Pink Floyd, on dirait un peu « Saint Tropez », avec la cool « Sipping On Sorrow ». Sans doute la composition la plus exotique du CD, « Se Ti Rivedro » est chantée…en italien. C’est une balade aérienne portée par une guitare acoustique; elle est 70’s rétro comme une lava lamp  qu’on ne peut s’empêcher d’observer encore et encore. Nonchalante et rythmée par une guitare acoustique, on se laisse également séduire par la sarcastique, mais néanmoins radieuse, « You Can Keep Your Winters ». Plus énergique, « In This Century » a toute la naiveté d’une chanson de Kevin Ayers, comme « Guru Banana ». Délicate et aérienne, simple comme une composition de Cohen « This Wind », est sans doute l’une des perles de ce joli projet que nous offre Coti K. Enfin, « Half A Century Sun » s’achève sur un étrangissime et dichotomique instrumental, comme un orchestre qui s’accorde…mais pas vraiment, que ne renierait pas David Gilmour. Et là on se dit que, décidément, la boucle est vraiment bouclée. Seul regret, on ne trouve dans ce disque ni bouzouki ni sirtakis, même pas un cri d’Irène Papas ou de sa petite fille, même si cet étonnant « Soleil d’un demi-siècle » a effectivement été conçu entre l’ile de Tinos, dans les Cyclades et la capitale, Athènes.

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