THE VERVE  « This Is Music »

The VerveLes plus grands titres de The Verve, l’un des fers de lance du courant britpop des 90’s, sont réunis ici, dont le mythique « Bitter Sweet Symphony”, sachant que depuis mai 2019  et le geste de Mick et de Keith, Richard Ashcroft perçoit ENFIN des droits d’auteurs pour son usage si personnel du hit des Stones « The Last Time », mais on y trouve aussi   “The Drugs Don’t Work”, “Lucky Man”, la chanson-titre « This Is Music »…  et bien d’autres fulgurantes compositions du fameux singer-guitariste de Wigan dans le Lancashire, réunies pour la première fois en vinyle, dont JCM a forcément mais néanmoins habilement creusé le sillon.

The VerveLongtemps acclamé comme l’un des groupes les plus innovants et les plus envoûtants de la brit pop 90’s, The Verve aura finalement connu la célébrité sur le tard avec le tube « Bittersweet Symphony » (1997). Si leurs contemporains, les Oasis, Pulp, Blur, Supergrass, Suede et autres Manic Street Preachers ont connu un succès instantané, l’ascension de The Verve aura été l’aboutissement d’un long processus de maturation amorcé dès 1989 sur la base de répétitions intensives et forted consommation de stupéfiants. Soit une réussite lente et progressive, soldée par l’implosion du groupe une fois arrivé au sommet. En fusionnant rock psychédélique 60’s et rock alternatif, The Verve aura mis près d’une décennie à peaufiner ses chansons dans l’ombre, créant une œuvre parmi les plus complexes et les plus gratifiantes du rock & roll des temps modernes. Originaire de Wigan, une petite ville du nord de l’Angleterre, The Verve se compose alors de Richard Ashcroft (chant guitare), l’archétype même de la rock star, Nick McCabe (guitare), Simon Jones (basse) et Peter Salisbury (batterie). Partageant un amour commun pour les mélodies et le style vestimentaire des Beatles, le quatuor signe avec le label Hut et sort un premier single « All in the Mind » (1992) suivi de « She’s a Superstar » et « Gravity Grave » que l’on retrouve sur la face C de ce vinyle. Ces premiers singles montrent une identité musicale originale qui se démarque de la concurrence notamment par la voix ample, la manière de chanter de Richard Ashcroft et ce mur de son shoegaze boosté par les solos carillonnants de Nick McCabe. En 1993, le quartet sort son premier album « A Storm in Heaven » marqué par « Slide Away » et « Blue » deux titres néo psychédéliques à l’esthétique shoegaze. Si les critiques sont bonnes, les ventes ne suivent pas. Le groupe entame alors une tournée chaotique rythmée par la prise importante de drogues et saccages de chambres d’hôtel. Le second album « A Northern Soul » qui contient des titres rock plus sombres aux expérimentations funk ne connaîtra pas plus de succès que le précédent. Pourtant The Verve développe et peaufine désormais une essence musicale dense, puissante, construite autour de structures tentaculaires, enveloppées d’arpèges de guitare tourbillonnants comme le montrent « This Is Music », « On Your Own » ou le sublime « History » qui traite de la séparation de Richard Ashcroft avec sa petite amie de l’époque. Des titres qui reflètent à plein l’âme tourmentée et psychédélique du chanteur.

The VerveIl faut attendre 1997 pour que The Verve (devenu quintet avec l’arrivée du guitariste Simon Tong !) casse la baraque. « Urban Hymns » sera l’album de la consécration. Il fait la quasi-unanimité des critiques lors de sa sortie, faisant du groupe anglais le plus gros vendeur de disques au monde en 1997 ( albums, singles et EP confondus) cumulant 25 disques de platine à travers le monde. Les singles, les uns après les autres, sont encensés par la critique mais surtout par le public qui se rue sur ce nouvel opus encore plus travaillé que les deux précédents. « Bittersweet Symphony » (identifiable immédiatement par son introduction samplée de la version instrumentale d’Andrew Loog Oldham de « The Last Time » des Rolling Stones (Voir sur Gonzomusic   Bitter Sweet Royalties grâce aux Stones  ), la ballade mélancolique « Sonnet » et l’hymne pop/rock « Lucky Man » font exploser les charts européens tandis que le bluesy et lancinant « The Drugs Don’t Work » devient l’unique numéro un du groupe au Royaume-Uni. Lors de la tournée américaine de 1998, le guitariste Mc Cabe qui avait déjà quitté le groupe au moment de l’enregistrement de l’album, quitte à nouveau le navire. The Verve éclate en 1999. Richard Ashcroft entame alors une carrière solo avant de remonter le groupe en 2007 pour sortir « Forth » leur quatrième et dernier album à ce jour. On trouve ici l’hypnotique « Love Is Noise » inspiré d’un poème de William Blake et « Rather Be » deux tonifiants morceaux qui rappellent les expérimentations sonores de leurs premiers albums. Publié en CD en novembre 2004, cette compilation disponible uniquement en vinyle, contient 14 titres avec une track-list légèrement modifiée de la première version. Ainsi « This Could Be My Moment » et « Monte Carlo », extraits des sessions d’« Urban Hymns » ont été remplacés ici par les singles hypnotiques « Love is Noise » et « Rather Be » de l’album « Forth ». Enfin, leur deuxième single « She’s A Superstar » (1992) est inclus dans sa version originale, intégrale, de huit minutes et demie (au lieu de la version de cinq minutes qui figurait sur la première édition de cette compilation). A bon entendeur !

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