THE ROLING STONES : « Havana Moon »

 

therollingstones 

Comme le concert historique de David Bowie à Berlin-Ouest , le 6 juin 1987, le concert des Rolling Stones donné à La Havane le 26 mars de cette année appartient à un club exclusif : celui des shows qui ont fait l’Histoire. Et si Bowie avait régalé des Allemands de l’ouest, mais aussi par ricochet sonique, ceux de l’est trois jours avant une visite historique de Ronald Reagan, cette fois c’est Barack Obama qui a ouvert la voie, 6 jours avant, assurant une « première partie » au plus grand groupe de rock du Monde. Et il faut avouer que cet « Havana Moon » tient toutes ses promesses de superlatifs : premier concert de rock à Cuba, 1,2 million de spectateurs éblouis pour un spectacle forcément gratis, les Cubains n’ayant pas les moyens de se payer de places à 100$ et surtout méga- show totalement réussi des Stones, boostés par le contexte inédit de cette première rock chez le lider maximo de la révolution, Fidel Castro…hasta la revolution siempre !

 

rolling-stones-havana-moon-cd-cover-hr-600x600À La Havane, ce concert des Rolling Stones a décidément un arrière-gout de « Cuba libre »,et  dans tous les sens du terme. Cela commence, comme à l’accoutumée, dans la clameur de la foule : « ladies and gentlemen, please welcome, the Rolling Stones ! ».  Et, soudain, « Jumpin’ Jack Flash » explose sur la sono, face à une vertigineuse marée humaine de plus d’un million de têtes, qui s’agitent. En 2006, les Stones avaient déjà donné un vaste concert gratuit sur la plage de Copacabana. Certes, la foule aujourd’hui est un peu moins compacte qu’au Brésil, mais la dimension historique inédite donne à ce show une saveur toute particulière Et elle agit forcément sur les Stones, comme une amphétamine naturelle, dont les « good vives » vont décupler les forces pour booster leur concert. « It’s Only Rock and Roll » et, bien sûr, ils aiment tous cela. « Hola havana… » : manifestement, Mick n’a pas oublié les années vécues avec Bianca de 70 à 78 et s’adresse à la foule dans un espagnol impeccable. Puis à la fin de « Out of Control », il lance au public : je sais que durant des années il était très difficile de parvenir à écouter notre musique, ici à Cuba…mais nous voici, en train de jouer rien que pour vous, dans cette belle cité. Alors, nous pouvons penser que, finalement, les temps sont effectivement en train de changer, c’est la vérité…pas vrai ? ». Et la guitare de Keith lance le premier riff de « All Down the Line ». En fait, ce qui est surtout remarquable dans ces images, c’est la cohésion incroyable affichée par le groupe. Tout le monde est content d’être là. Même Charlie Watts, qui tire si souvent la tronche, offre ici un sourire radieux. Mick et Keith se cherchent sur scène, pour jouer au chat et à la souris, avant de se retrouver dos à dos, comme au bon vieux temps. On est bien loin des jokes sur « Brenda », le surnom qu’il avait donné à Mick dans ses mémoires révélées dans « Life », pour mieux souligner le côté « diva » de son partenaire chanteur.  Ron Wood de son coté, sourit jusqu’aux oreilles. Puis Jagger nous promet « une chanson romantique » et les premières mesures d’« Angie » résonnent dans l’immense stade Ciudad Deportiva de la Havana. Plus tard, il passe le relai à son complice, Monsieur Keith Richards, qui s’exclame en anglais « Les Rolling Stones…à Cuba, c’est vraiment incroyable…je vais vous interpréter « You Got the Silver » …et le blues coule comme un torrent incandescent qui enflamme le public de son essence volatile.

Caliente HavanaStones

« Midnight Rambler », « Gimme Shelter », « Start Me Up », « Sympathy for the Devil », » Brown Sugar » et « Satisfaction », bref c’est un véritable et solide « Best of » que les Rolling Stones offrent à la Havane et au monde sur des images remarquables signées par l’expérimenté Paul Dugdale, qui a bossé avec Coldplay, Adele, Lenny Kravitz, Prodigy et bien d’autres. Et l’on se dit que comme d’hab’, Mick Jagger a su surfer sur la bonne vague, en optant pour cette caliente Havana pour clore leur Latina America Olé Tour de 2016. En un mot, comme un seul, on peut considérer que cet « Havana Moon » représente un des meilleurs concerts des Rolling Stones jamais capturé parles caméras.   Alors, avec tous ces live ( voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/moi-je-passe-mon-noel-avec-les-stoneset-vous-episode-one-the-marquee-live-in-1971.html

https://gonzomusic.fr/moi-je-passe-mon-noel-avec-les-stoneset-vous-episode-two-the-la-forum-live-in-1975.html

https://gonzomusic.fr/moi-je-passe-mon-noel-avec-les-stoneset-vous-episode-three-hampton-coliseum-live-in-1981.html

https://gonzomusic.fr/moi-je-passe-mon-noel-avec-les-stoneset-vous-episode-four-live-in-leeds-1982.html

https://gonzomusic.fr/moi-je-passe-mon-nouvel-an-avec-les-stoneset-vous-episode-five-live-at-the-tokyo-dome-1990.html )

on finit par se consoler de ne pas avoir entendu de nouveau morceau signés Jagger-Richards depuis l’excellent « A Bigger Bang » en 2005. Mais on garde forcément une oreille tournée du côté du 2 décembre, à attendre la sortie de « Blue & Lonesome », le nouvel album « blues » des Stones featuring Eric Clapton !

 

 

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