Moi je passe mon Noël avec les Stones…et vous ? Episode Three : Hampton Coliseum live in 1981

Stones Hampton 81

Dans la collection « From the Vault », cette cave aux trésors de live historiques que les Rolling Stones publient peu à peu, voici l’addictif coffret « The Complete Series 1 » composé de cinq DVD (ou BD et autres versions collector’s). Troisième épisode, le Hampton Coliseum live in 1981…en attendant bien sûr l’an prochain la parution d’un concert cher aux fans français des Stones, le show des « Abattoirs » en juillet 76 magistralement réalisé par mon frangin Freddy Hausser pour son « Juke-Box » .

 

hampton-coliseum-live-1981-600x600Chevauchant notre bonne vieille rock & roll time machine, nous sommes back from the future à Hampton, en Virginie, dans un stade-Colisée de 9700 places où le 18 décembre 81, les Stones ont donné, comme on dit, plus de deux heures et trente minutes d’un show fatalement électrique. Spatio-temporellement, l’album « Emotional Rescue » est sorti depuis 18 mois et « Tatoo You » ne sera publié que six mois plus tard. Premier plan vraiment surprenant : gros plan sur un pied féminin décoré ou est inscrit Ann Arbor… c’est en fait une pub pour la radio WRIF qui soutient le concert des Rolling Stones et qui donne ses différentes fréquences en remontant sur la jambe de la jeune femme. Ce sexy strip-tease en macro-impensable de nos jours !- donne, en fait, la liste de toutes les radios partenaires qui soutiennent la tournée de la bande à Jagger. Le plan s’achève sur la fesse droite de cette fille totalement nue, sur laquelle est carrément dessinée la langue des Stones….so sexy ! Puis on parcourt l’autre jambe dédiée aux radios rock de LA KMET et KROQ….à l’époque, décidément le sponsoring avait véritablement du chien ! La dame montre même ses seins, avant de rendre l’antenne, non pas à Cognacq-Jay, mais aux backstages du Coliseum de Hampton où l’on rentre tranquilou dans la loge des Stones. On découvre Keith qui s’amuse avec sa gratte. Plus loin, Bill Wyman fait du ping-pong. Jagger en costume mauve s’échauffe narcissiquement devant sa glace. L’ami Ron Wood a un look de dingue dans sa veste à franges blanche qui tranche sur ses cheveux noir corbeau. La famille de Keith est présente, on le voit enlacer son fils Marlon puis sa fille Angela. Mick se dope à la Gatorade et prend même le temps de jouer avec le jeune Marlon. Quelques instants plus tard, on le voit devant la scène s’étirer comme un danseur de ballet. Puis tout le monde investit cette méga-stage plantée au beau milieu du public sur le beat de « Under My Thumb ». Mick a 38 ans et c’est un grand fauve magnifique. Suit « When The Whip Come Down » où, une fois n’est pas coutume, Mick fait carrément flasher la guitare. Mais nous avons surtout droit à un véritable festival guitaristique avec grand show offert par Keith et Ron. « Let’s Spend The Night Together » s’enchaîne avec art. Jagger délire joyeusement avant « Shattered » qui me toujours autant marrer lorsqu’il cite en yiddish dans le texte« les schmates sur la 7éme rue ». les Stones attaquent ensuite « Black Limousine », un blues rock classique, mais qui a la rare particularité de constituer l’une des seules compos créditée des trois noms Jagger/ Richards/Wood. Si la soul-rock « Just My Imagination » est effectivement extraite de « Black and Blue » (76) c’est en fait une reprise des Temptations millésimée 71 sur « Sky’s the Limit ». Mick tombe la veste découvrant une chemise hawaienne rétro-cool. Fait rare: Keith paraît en très grande forme.

 

 Happy birthday to you, Keith !

 

Virage très rock and roll 50’s avec « Twenty Flight Rock », une reprise d’Eddie Cochran. Retour à la Detroit soul de la Motown sur « Going To A Gogo » de Smokey RobinsonRolling-Stones-1981 qui s’enchaîne à une version bluesy de « Time Is On my Side ». Ce qui est toujours appréciable avec les Stones c’est qu’ils prennent toujours soin d’une tournée à l’autre de varier les plaisirs… et avec un tel potentiel de hits, cela n’est jamais « Mission Impossible ». Sur « Beast Of Burden » de « Black and Blue » le chanteur se livre à ses drôles de mimiques ou plutôt devrais-je dire aux « mimicks » de Mick . Whatever on ne peut le nier, ce garçon a toujours un vrai sens du groove. Il est expressif comme un tableau de maître vivant. Keith assure toujours les chœurs de voix de maître … « such a pretty girl… ». Encore plus cool, les Stones ralentissent le rythme tandis que Mick guitare s’empare d’une guitare sèche pour nous interpréter la ballade de l’amitié : « Waiting On A Friend ». En réécoutant « Let It Bleed » qui suit, je réalise alors ce que j’avais quelque peu oublié. Jagger y chante : « someone you could lean on… » et l’on se dit que décidément les Major Lazer et Mo ont bien bien écouté les Stones avant de décrocher leur hit planétaire. Et l’on reste sur le registre « Let It Bleed » avec l’imparable « You Can’t Always Get… ». Jagger se lance ensuite dans la présentation des musiciens : «  au piano, Ian Stewart depuis déjà 20 ans avec nous, aux claviers Ian McLagan ( l’ex Faces), au saxo Ernie Watts…sans relation avec Charlie Watts… Bill Wyman (toujours aussi timide), et enfin Ron Wood…avant d’enchainer sur un vibrant « happy birthday to you Keith » ( qui fête ses 38 ans ce jour) repris en chœur. Une petite pépée apparaît, un plateau de coupes de champagne à la main. Tout le monde trinque et puis Keith va déguster son petit cadeau : une chanson qu’il chante à chacun des shows , cette fois ce sera son « Little T&A » extrait de « Tatoo You ». Jagger-la-coquette en a profité pour se changer et enfiler un jersey de foot US vert pour chanter « Tumbling Dice ». On redécouvre un titre cool et un peu oublié, « Hang Fire » from « Tatoo You ». Retour aux tubes avec « Miss You », où un funky cool Mick s’éclate à la guitare électrique. Sur une super intro boostée par un joli solo de Keith démarre la bluesée burnée « Honky Tonk woman ». Speedé « Brown Sugar » puis « Start Me Up » la locomotive de « Tatoo You ». Comme d’hab Mick Jagger finit par se retrouver torse nu pour allumer son « Jumping Jack Flash ». Mais LE moment de bravoure, au sens littéral du terme, intervient sur le tout dernier titre « (I Can’t Get No) Satisfaction », où un fan parvient à sauter sur la scène pour la traverser droit en direction de «son» chanteur. On découvre alors distinctement notre Keith national mouliner de la guitare tel un Lancelot du Lac son épée, pour mettre en déroute le Rolling-Stones-1981fan avant que la sécurité n’intervienne.  Mick porte une cape mélange des couleurs de l’Union Jack et du Star and Stripes. Le show s’achève alors sous une pluie de ballons gonflés qui volent dans tous les sens. Pour cette incontestable « Satisfaction » en finale, les Stones nagent dans un océan de ballons. C’est vertigineux. Et après un dernier « Good night, everybody. Thank you. » les lumières se rallument, le « rock and roll dream » s’achève…

 

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