THE RED HOT CHILI PEPPERS  » Unlimited Love »

The Red Hot Chili PeppesComme le dernier des travaux d’Hercule, ce 12ème épisode des aventures des Red Hot Chili Peppers marque le retour en flammes de la tonitruante formation de LA. Déjà, le guitariste John Frusciante is back, mais il n’est pas le seul revenant puisque Rick Rubin le producteur historique revient après l’intermède de « The Get Away ,» preuve que décidément on ne change pas une équipe rock qui gagne.

The Red Hot Chili PeppesDécouverts en 84 lorsqu’ils ouvraient au Hollywood Bowl pour les Sparks, je n’ai jamais cessé de suivre assidument la carrière des Red Hot Chili Peppers ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=Red+Hot+Chili+Peppers+ ). Et il était donc naturel qu’on s’intéresse à cet « Unlimited Love » que nous ne confondrons bien entendu pas avec « Love Unlimited » 🤓 !

Premier single à succès,« Black Summer », qui ouvre l’album, attaque guitare en tête en version John Frusciante classqiue. Puis la voix d’Antony Kiedis monte doucement à la manière de « Californication » …  avant que la batterie de Chad Smith ne pulse sa chamade et que le refrain ne se réveille comme le volcan rock qu’on attendait depuis déjà six ans. Yes, incontestablement les Red Hot sont bien de retour et dans la place, portés par leur  rock signature si identifiable aussi incisive que puissante. « Et on attend que cet autre été noir cesse enfin », chante Kiedis mais on ne peut s’empêcher de songer à ces longs mois de COVID et de confinement. Puis déboule « Here Ever After », electrochoquée, speed comme l’éclair et portée par son puissant jeu de batterie, pour une funky rock session qui nous trace le portrait «  de ce genre de fille » qui fait tourner la tête des garçons. Et c’est encore un joyeux festival guitaristique ! Avec « Aquatic Mouth Dance », on part aux confins d’une samba sous amphétamines où la basse de Flea pulse inlassablement la chamade. Cool et exotique love song portée par son texte psychédélique, c’est sans doute un des titres les plus surprenants du CD qui s’achève en quasi-jazz rock. Dingue !

The Red Hot Chili PeppesBien surprenant aussi, mais sur sa coolitude apaisée, la slow« Not the One » navigue aux confins pop d’un Paul McCartney. Près de dix fois le mot « love »  est prononcé dans toute la chanson, preuve les Red Hot savent aussi se montrer fleurs bleues. La suivante, « Poster Child », avec ses mots qui se télescopent me rappelle un peu le délicieux « Coconut » d’Harry Nilsson, tandis que « The Great Apes » porté par sa radieuse utopie distille son énivrant groove climatique. Et à nouveau l’alchimie sonique entre les quatre fonctionne à merveille. « It’s Only Natural » est un slow vif qui chaloupe délicatement, porté par sa radieuse mélodie et qui nous projette dans une de ces parfaites British love story aux confins d’un Squeeze ou de Stereophonics. Retour à l’action rock avec « She’s A Lover » puissant et aveuglant funk blanc et hit incontestable de cet album, délicat et agile, quelque part entre les Bee Gees et Van Halen. « These Are the Ways »,  semble sans doute vouée au culte ironique de l’american way of life sur le fond mais paradoxalement sur la forme aux troublants accents des Who. Avec « Bastards Of Life » salauds de la lumière…nos Californiens se la jouent « Saturday Night’s Alright For Fighting » à la sauce Red Hot lorsque « White Braids & Pillow Chain » est un  slow rétro mélancolique façon pop 60’s… c’est le coté romantique de Kiedis qui se manifeste. « One Way Traffic » c’est un peu : veux-tu devenir mon embouteillage ? Il n’y a qu’un groupe de LA pour inventer pareille et improbable romance aux métaphores automobiles. Pari gagné sur le contraste, « Let Em’ Cry » est un funk blues cool aussi guilleret que son texte se veut ironiquement larmoyant. Au début de la suivante, « The Heavy Wing », on dirait presque « Love Like A Man » de TYA puis on bifurque direct vers les Doors de « Strange Days », avant que John Frusciante n’assure lui-même une partie des vocaux de ce moment-clef du nouveau CD. Enfin, « Tangelo » balade acoustique, parfaite et délicate love-song mélancolique, comme un hymne à cette adolescence éternelle qui l’a tant inspiré, achève toute en douceur ce crucial nouvel album des Red Hot Chili Peppers.

 

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