THE KING IS BACK

Joe King now

 

Le King est ENFIN de retour. Non, bien sûr pas Elvis qui a, comme vous le savez, déjà quitté le building. Tout comme le Lizard King aussi, hélas. Non je parle de Joe King Carrasco, bien entendu, pas de King Kong…quoi que… Le légendaire héros de la tex-mexitude d’Austin, Texas revient à ses premiers amours européens, avec une tournée qui passe par une date parisienne, le 25 septembre à l’International ( 57 rue Moret 75011). Pour moi une retrouvaille, car Joe King en janvier 1981 était LE tout premier artiste à qui je tendais mon micro pour le défunt mais néanmoins légendaire magazine BEST.

 BEST 150

Joe king Carrasco & the CownsComment oublier cette horrible photo de couverture du numéro 150 de BEST où l’on découvrait John et Yoko. Ce numéro daté janvier sortait en fait vers le 20 décembre. Et si à la base cette couve Lennon annonçait son come-back avec « Double Fantasy », un bandeau rouge avec « Lennon : la tragédie » barrait tout le numéro ; car ce putain de 8 décembre John s’était fait assassiner à NY, aux pieds de son Dakota building. Dans ce numéro : mon premier papier pour BEST après avoir fait défection de Rock & Folk, comme on passait alors de l’Est à l’Ouest. Et cet article était consacré au concert du Palace du désormais légendaire « Son of Stiff Tour » où sur une même affiche le label anglais de Costello et de Ian Dury avait réuni ses dernières signatures : Temple Tudor, Any Trouble, Dirty Looks, the Equators… et un certain Joe King Carrasco and the Crowns. 5 groupes composé de 21 musiciens, 44 personnes et 130 valises. J’écrivais alors dans BEST : « Première rencontre, le King Carrasco agenouillé sur les dalles plastifiées, un tube de colle à la main en train de rafistoler sa couronné. Tiendra-t-elle un gig de plus ?. Je lui demande sarcastique s’il l’a volé au Musée Tussaud ? il me répond : pas du tout, un copain me l’a offerte sur le campus d’Austin, Texas. C’est une tradition du sud, issue des français et des espagnols. Certains artistes comme Clifton Chenier portent encore la couronne., mais moi c’est pour le fun. »

Joe king Carrasco & the Cowns

Joe King reste un explorateur du son

Après tout, Sam the Sham portait bien un turban. Joe King, de son vrai nom Joe Teusch est né à Dumas- cela ne s’invente pas-, petite ville au nord du Texas. Il répète dans les garages avec ses copains d’origine mexicaine pour imiter le « Wooly Bully » de Sam the Sham ou le « 96 Tears » de ? and the Mysterians, un subtil métissage de R and B, de soul et e chicano music. Il choisit son pseudo de Carrasco en hommage au bandit mexicain Fred Carrasco enfermé au pénitentiel de Huntsville, qui tiendra 8 personnes en otage durant deux semaines et qui en sortira les bottes aux pieds comme on disait alors ; mais il devient un héros pour tous les mexicain du Texas pour avoir su résister aux gringos. Sur scène ce soir-là, comme à tous ses autres concerts auxquels j’ai pu assister, Joe King et son groupe étaient d’irrésistible haricots sauteurs débordant d’une énergie folle. Joe grimpait sur les enceintes, sautait dans la foule avec sa guitare pour jouer au milieu du public, sans jamais perdre son souffle. Avec son rythme sautillant tex mex, Joe King Carrasco traverse le temps, comme s’il n’avait aucun effet sur lui. Durant les 80’s je l’ai très souvent suivi pour BEST chez lui à Austin, comme en tournée au Texas. Je me souviens d’un concert hallucinant sur la plage de Corpus Christi durant un spring break de folie. Je l’ai même accompagné découvrir ses spots mexicains paradisiaques favoris de Puerto Escondido à Palenque. Joe King reste un explorateur du son, dans tous les sens du terme.

Japaleno

Joe king Carrasco & the CownsAvec ses titres bondissants « Buena », Caca de Vaca », « Party Week end »- dont la vidéo vient d’être somptueusement restaurée par l’University of Texas- les hits de Joe King Carrasco appartiennent à l’histoire du rock. Ce type a tout vécu, tout traversé, les modes et les continents. Sa discographie est désormais lourde de vingt-trois albums dont  plusieurs sur le label hexagonal New Rose. Joe King a même enregistré un incroyable et improbable duo avec…Michael Jackson, la balade imparable « Don’t Let a Woman  (Make a Fool Out of You). Il a tout fait, vous dis-je…ce mec est une légende, mais c’est aussi mon buddy. Joe King est comme le piment texan, ce japaleno qui le symbolise souvent, il est juste éternel…et très pimenté.

JKC

JOE KING CARRASCO live le 25 septembre @ l’International,  57 rue Moret 75011

 

 

 

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