THE BLOW MONKEYS “Whoops ! There Goes The Neighbourhood “
Voici 30 ans dans BEST, GBD soufflait le chaud et le …chaud pour vanter ( venter) le 4éme album des Blow Monkeys. Avec ce “Whoops ! There Goes The Neighbourhood “ Doctor Robert persévérait en entrainant sa formation encore plus loin aux confins de la soul blanche et du funk chocolat blanc. Porté par son single « Wait », l’album consacrait également l’arrivée du son UK garage. Flash-back…
C’est vrai, je dois le confesser, j’avais toujours eu un faible pour les Blow Monkeys et leur lider maximo, le bon Doctor Robert ( voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/remember-the-blow-monkeys.html et également https://gonzomusic.fr/the-blow-monkeys-animal-magic.html ) et ce 4éme épisode de la formation made in London. Hélas malgrè cet album lumineux, les Blow Monkeys vont s’auto-détruire un an plus tard après la publication d’un dernier album « Springtime For the World » au flop retentissant. Mais comme il ne faut jamais dire jamais, Robert Howard dé-cryogénise son groupe de « singes souffleurs » en 200, après 17 années de glaciation, pour un nouveau CD « Devil’s Tavern » et une méga tournée l’année suivante. Et depuis cette date ils ont publié quatre autres disques, mais sans retrouver la ferveur de leurs débuts…mais de nombreux autres groupes peuvent en dire autant, n’est-ce pas ?
Publié dans le numéro 250 de BEST
Quatrième tome des aventures fantastiques du bon Docteur Robert, alias Robert Howard, ex-critique rock auto-téléporté devant l’Eternel sur les sentiers pailletés de la pop. Dans sa fascination a la « Young Americans » de Bowie pour une blackitude British prononcée, notre toubib s’affiche encore plus noir sur blanc dans un décor funky de science-fiction. Et, façon de hurler avec les loups, il faut désormais souffler avec les singes bioniques. Pop-souleur habile et fan, Robert s’était même offert un duo sur velours agité en compagnie de Curtis Mayfield, son héros éternel, sur son dernier LP. Cette fois, la filiation Chicago soul de Mayfield est incontestable. Chasseur de primes au pays de l’ébène, Doc Bob s’offre quelques incursions dans le Love Unlimited orchestré de Barry White, sans oublier le Philly Sound des O’Jays et de Billy Paul. Les Monkeys pourraient se contenter de singer ( ha ha ha) , ils savent aussi souffler. La prescription du Docteur assure la synthèse et le dépoussiérage total de ses influences pour les rendre techno-performantes. A travers le courant futuriste de son imagination, Docteur Robert parvient à créer un son digitalement dément, digitalement pur, digitalement transparent a se cogner dedans. Et si les compositions n’électro-choquent pas par leur bravado, ses arrangements ont un luxe qui mériterait d’être signalé au fisc dans le cadre de l’impôt sur la fortune. Ce jeunot au cul blanc de Robert sonne carrément comme Lionel Richie et sans ses moustaches, un funk balancé pour titiller les tweeters de nos master-blasters. Son « There Goes The Neighbourhood » est une fracassante marée noire éco- logique de hits successifs potentiels. Et si les Blow Monkeys transforment nos charts en planète des singes ça nous changera enfin des hyènes et des coyotes au foie jaune qui infestent habituellement les lieux. Yep!
Publié dans le numéro 250 de BEST daté de mai 1989