THE BLOW MONKEYS : « Animal Magic »

The Blow Monkeys

 

Deux ans auparavant, j’avais déjà craqué sur sa « première consultation », le premier LP des Blow Monkeys, mais cet été 1986, dans BEST, avec la publication du second 33 tours de la formation de Robert Howard, plus connu sous son sobriquet de Doctor Robert, je considérais désormais ce dernier comme mon médecin référent…en matière de pop-soul illimitée.

 

THE BLOW MONKEYS : « Animal Magic »

THE BLOW MONKEYS : « Animal Magic »

 Mais où est passé le bon docteur ? Après 5 LP enregistrés jusqu’au tournant des 90’s, les Blow Monkeys se sont désintégrés, sans jamais renouer avec le succés de « Limping for a New Generation » (84) et cet « Animal Magic » (86)  justement que nous avions tous apprivoisé à l’époque. Cependant, 18 ans plus tard, en 2008 tel le phénix renaissant de ces cendres, nos « singes souffleurs » se sont retrouvé pour un nouveau séjour en studio. Entre lives et nouveaux albums, sans compter les rééditions « Deluxe » de leurs premiers enregistrements, le bon Docteur Robert continue toujours d’exercer avec ses amis enregistrant neuf CD dont le dernier au titre urgentissime de « If Not Now, When ? » est sorti juste l’an passé. Bien entendu les Monkeys poursuivent également leur souffle en live, bien que je sois incapable de vous préciser la date de leur dernier gig dans l’Hexagone. 30 ans après, anyway cet « Animal Magic » n’a rien perdu de ses attraits élégants d’une pop délicatement satinée d’une imparable blackitude, porté, entre autres, par l’irrésistible « Digging Your Scene »

 

Publié dans le numéro 215 de BEST

 

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« I will be your doctor in the middle of the night. Don’t resist me, it’s alright… » (Dr Robert). Robert Howard, Docteur Robert si vous préférez, parait bien sûr de son coup. Avec son pseudo tiré d’un titre des Beatles, son background de chasseur de star en Australie, sa culture musicale d’ex-critique rock, le tout allié à un sens certain de l’esthétisme, Doc met un max de chances de son côté. Après « Lumping For a New Generation », premier album un peu brouillon des Singes Hurleurs,  « Animal Magic » a le satin des productions matures et réfléchies. Si le Docteur a conservé l’appel soul des cuivres du premier LP et l’obsession de Marc Bolan, il ajoute (entre autres) à sa galerie de portraits les violons de Barry White et le puissant charme funky de Bowie version « Young Americans ». Etrange pochette, plus David que David- plus tard on dira plus beau oui, que Bowie-, Bob se détache sur fond de « Marat assassiné », la toile de…David…justement. E = MC2, le mimétisme sied au leader des Blow Monkeys, « Animal Magic » a le tout glitter qui peut éclairer certains cultes de personnalité. Y a-t-il un docteur dans la salle ? Doctor Robert and Mister Hyde, les Blow Monkeys jouent l’amalgame Stax et Philadelphia Sound, Sam Cooke et MFSB. La soul wave anglaise peut compter sur le souffle des Blow Monkeys pour submerger notre vieux continent. Le pouvoir des cuivres est, parait-il, de faire aussi bronzer dans la tête.

 

Publié dans le numéro 215 du mensuel BEST daté de juin 1986

BEST 215 small

Photo J Y Legras

 

 

 

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