HARRY STYLES : « Harry Styles »
Lorsque son collègue Zayn Malik a pris une autre… Direction, ce bon Harry a soudain décidé de voler de ses propres ailes. Cet « Harry Styles » par Harry Styles était précédé d’un single annonciateur intitulé « Sign O of the Times ». Cool, pour célébrer le premier anniversaire de la mort de Prince, Harry chantait un des hits les plus emblématiques du Kid de Minneapolis. Las, rien à voir, pour inventer sa rengaine homonyme, ce Styles s’est contenté de voler le titre de la chanson, prouvant ainsi un manque certain de…style.
Cette petite affaire démarre sur une voix de fausset un peu trop haute, pour une pauvre mélodie à deux balles qu’il aurait pu piquer sur un album de Robbie Williams du siècle dernier, pourtant encensé par la presse British qui le compare carrément à Bowie (crime de lèse-majesté à mes yeux comme à mes oreilles), « Sign of the Times » ne devrait guère s’inscrire dans l’histoire de la musique. Mélodie banale, effets de voix médiocres, parfois gueulard et je ne parle même pas de la tête à claques de l’interprète, c’est une toute petite chanson que nous aurons tous oubliée d’ici quelques mois. D’ailleurs, l’ex-Oasis, Noel Gallagher, ne se gêne pas pour casser du sucre sur le dos de son cadet, écrivant à son sujet que « son chat aurait pu écrire un truc pareil en moins de dix minutes. ». Bref, cela commence mal pour Harry. Et ce n’est hélas pas fini. Bourrée d’écho comme une caverne du néolithique, « Meet Me in the Hallway » est une balade ennuyeuse comme un matin pluvieux à Hyde Park. « Carolina » sonne entre un hit raté de Eels et James Brown sous Prozac. Beurk. « Two Ghost » acoustique et country a tout ce qu’il faut pour devenir un tube pour…Billy Ray Cyrus, le vieux père de Miley Cyrus. Avec l’acoustique « Sweet Creature » ce bon Harry voudrait qu’on le prenne pour Bob Dylan, sauf qu’il lui manque juste tout le génie du Zim. Quant à « Only Angel » , avec son minable riff riquiqui qui est à ZZ Top tout ce que la grenouille qui voulait se prendre pour un bœuf… sans y parvenir, bien sûr.
Un long bâillement de 3minutes et 32 secondes
Remember les Bay City Rollers ? La soi-disant énervée « Kiwi » puise largement aux sources du « Sugar Baby Love » des Bay City Rollers…et l’on s’en passerait bien. Prétendument romantique « Ever Since New York » est aussi entrainant qu’un roller-coaster filmé au ralenti. De même « Woman » ramolo et fade possèdent toutes les qualités d’un bon pipi de chat. Cet album s’achève ENFIN sur la désincarnée « From the Dining Table » à la guitare acoustique enthousiasmante comme un long bâillement de 3minutes et 32 secondes et tous les violons du monde n’y changeront rien. Pour notre gouverne, Harry ne signe seul AUCUNE des dix compositions de l’album, prouvant ainsi une vraie carence de talent d’auteur- compositeur. Vous l’aurez compris, je ne porte pas cet « Harry Styles » dans mon cœur. Ce premier album éponyme n’aura servi qu’à une chose : prouver de la manière la plus flagrante qu’il n’y a guère de vie possible après un Boys Band, aux seules exceptions de Justin Timberlake et de George Michael. Hélas, trois fois hélas, cet album est aussi sexy qu’un retour des 2B3, ce pauvre Harry malgré son patronyme prouvant qu’il n’a décidément aucun style, ni aucun avenir sérieux dans la musique. Un conseil, il ferait mieux de placer toute sa thune des années One Direction…et de prendre la direction d’un pub !