ERASURE « Wild »

ErasureVoici 30 ans dans BEST, GBD craquait à nouveau sur le kitschissime 4ème album du duo électro pop Erasure.  Avec Vince Clarke aux commandes, vieille connaissance à la fois de Depeche Mode et de Yazoo, avec Alison Moyet, cette fois aux côtés d’Andy Bell, Erasure persévérait et signait dans l’art du néo- disco pour électriser joyeusement nos pistes de danse au crépuscule des années 80.

ErasureMa toute première rencontre avec Vince Clark datait de cet hiver 81/82. J’avais d’abord croisé son ancien groupe Depeche Mode, dont il venait de claquer la porte, et sur lequel je n’aurais pas parié trois kopecks puisqu’il avait signé à lui tout seul les trois premiers singles du groupe de Basildon. Clark venait tout juste de constituer ce qui deviendrait son duo à succès Yazoo, avec l’imposante chanteuse Franco-britannique Alison Moyet. Yazoo donner son tout premier concert l’Astoria, à côté de Tottenham Court road et avait déjà publié son tout premier hit explosif « Don’t Go ». Bien entendu, j’ignorais encore que le basildonien avait autant la bougeotte artistique puisque quelques mois plus tard il désintégrait déjà Yazoo pour fonder The Assembly avec l’ex- chanteur des Undertones Feargal Sharkey . Rebelote un peu plus tard côté désintégrations et nouvelle formation avec Andy Bell. Dès son premier album Erasure cartonne dans l’Hexagone porté par son tube francophile « Oh l’amour ». Trois albums plus tard, ce joyeux duo continue inexorablement à exploiter la recette de la veine flashy paillettes qui lui réussit si bien. Flashback …  

 

Publié dans le numéro 257 de BEST :Erasure

Emballage précieux et féérique signé par nos cocorico-compatriotes Pierre et Gilles, « Wild » dans sa pochette au surréalisme résolument mais surement gay marque le retour d’Era et de Sure, petit couple fulgurant du synthé décadent, pour le quatrième volet de leurs époustouflantes aventures vinyliques : Ex-Depeche Mode, ex-Yazoo, ex- The Assembly, le basildonien Vince Clarke semble enfin avoir trouvé son équilibre de poppeur expert dans cette formule de duo atomique avec son complice divin-diva Andy Bell, aux bonbons moulés dans ses shorts de cycliste. Look fac-similé à mi-chemin de Divine et de Klaus Nomi, Andy sous ses airs de matou disco shooté a la fièvre du samedi soir dissimule un authentique talent de vocaliste. Il le prouve à nouveau sur ce « Wild » aux compositions baroques où il flotte avec grâce telle une starlette dans les bulles de son bain moussant Obao. Du romantisme angélique de « Blue Savannah » et sa tendresse aux couleurs pastel, aux gammes aériennes et mélancoliques de « How Many Times » en passant par l’exotico-flamenco « La Gloria », la face A du LP est un délicieux jardin botanique où les androïdes aficionados de l’Euro-beat sauront s’arrêter pour respirer le délicat parfum des fleurs. De l’autre côté implose la face « sauvage » d’Erasure dans une offensive séquencée pour l’invitation a la danse « 2000 Miles », « Brother And Sister» aux faux airs de « Funky Town », « You Surround Me » slow braguette nerveux et agité, Erasure métamorphose sa futilité en incisives harmonies. Héros des charts d’outre-Manche. Andy et Vince méritent largement qu’on les arrache au ghetto backrooms où notre show-biz machine les a trop longtemps confinés.

 

Publié dans le numéro 257 de BEST daté de décembre 1989

Texas

 

 

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1 réponse

  1. Merci pour ce témoignage du passé !

    Administrant le groupe Facebook « ERASURE – Les Fans Francophones », je viens d’y relayer cet article.
    Comme vous semblez apprécier ce fantastique duo britannique injustement méconnu en France, n’hésitez pas à nous rejoindre : https://www.facebook.com/groups/262807307863

    Erwann

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