So long Harry Belafonte star et héros des droits civiques
Harry Belafonte, le chanteur, acteur et militant des droits civiques qui a propulsé la musique des Caraïbes au niveau international avec son hit tropical « Banana Boat Song ( Day O) » et qui a mis tout son star power au service des droits civiques et de l’action humanitaire, est décédé à New York, il était âgé de 96 ans. Son porte-parole de longue date, Ken Sunshine, a confirmé la nouvelle. Son décès est dû à une insuffisance cardiaque congestive. RIP Harry Belafonte !
Né à Harlem en 1927 d’un père martiniquais et d’une mère jamaïcaine, Harry Belafonte a passé ses premières années entre New York et les Caraïbes. Après avoir servi dans la marine américaine pendant la Seconde Guerre mondiale, il est retourné à New York. Alors qu’il travaille comme aide-concierge, on lui offre des billets pour une représentation à l’American Negro Theater. « C’est là que l’univers s’est ouvert à moi », se souviendra-t-il plus tard dans une interview. Il a ensuite étudié la comédie à l’atelier dramatique de la New School, aux côtés de camarades de classe comme son ami Sidney Poitier. Belafonte a fait ses débuts au cinéma dans « Bright Road » en 1953. L’année suivante, il remporte le Tony Award du meilleur acteur dans une comédie musicale pour sa prestation dans la revue de Broadway John Murray Anderson’s Almanac. Il a poursuivi é son irrésistible ascension dans plusieurs autres films classiques tels que « Carmen Jones », « Island in the Sun » et « Odds Against Tomorrow ».
Il est ensuite devenu le premier producteur de télévision afro-américain et, en 1960, le premier Afro-Américain à remporter un Emmy pour son émission Revlon Revue : Tonight with Belafonte. Sa carrière dans la musique a été tout aussi révolutionnaire. Belafonte, qui a commencé comme chanteur de club, a connu un succès mondial avec son album « Calypso » en 1956. Avec des titres à succès comme « Day-O (Banana Boat Song) » et « Limbo Song Calypso », qui s’inspirent de la musique folklorique des Caraïbes, « Calypso » est devenu le premier album à dépasser le million d’exemplaires. Proche de Martin Luther King Jr, Belafonte était également un fervent défenseur des droits civiques. Il a aidé à financer les Freedom Rides de 1961 et a travaillé avec Sidney Poitier à l’organisation de la Marche sur Washington de 1963. Il a protesté pour la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et a eu l’idée de « We Are the World », le single caritatif récompensé par un Grammy Award qui a permis de récolter des fonds pour lutter contre la famine en Afrique. En 1987, Belafonte a été nommé ambassadeur itinérant de l’UNICEF. So long mister Harry Belafonte !