Rachid Taha toujours vivant à la Bellevilloise

Hommage à Rachid TahaUn an après sa disparition et pour célébrer la publication de son merveilleux album posthume « Je suis Africain », on peut dire qu’hier soir à la Bellevilloise, Rachid Taha était bien vivant parmi nous.  Immense émotion de réentendre ses plus vibrantes compositions résonner dans la salle de Ménilmontant, interprétées par ses musicos et quelques invités de marque.

Hommage à Rachid Taha

Hommage à Rachid Taha par Yves Fredj Aouizerate

Superbe soirée hier soir à la Bellevilloise pour rendre cet hommage à notre frère Rachid Taha.  Non seulement sur scène sa fidèle « Armée mexicaine » renforcée des talentueux supplétifs de La Caravane passe, la formation métissée de Toma Feterman et par de nombreux guests, a su nous émouvoir aux larmes, mais surtout à travers ses chansons qui vibraient aussi intensément on sentait planer sa présence aux grooves si positifs. Comment ne pas fondre d’émotion à l’écoute de « Ya Rayah », « Barra Barra » , « Voilà voilà » ( hélas toujours aussi prophétique ) ou son adaptation épicée harissa du « Rock the Casbah » du Clash. Encore plus émouvantes étaient ces deux chansons du nouvel album « Ansit » et « Je suis Africain » où la salle entière répondait à chaque nom scandé : « Africain »…jusqu’au dernier …Rachid Taha …Africain. Là où il est, Rachid devait nous observer et se marrer. Mais il n’était pas seul, quelques fantômes bienveillants jouaient avec lui aux derviches tourneurs au-dessus de nos têtes : Bernard Meyet, qui l’avait signé avec Carte sur son label Mosquito, mais aussi Philippe Constantin et Thierry Haupais qui l’avaient accueilli chez Barclay, Rémi Kolpa Kopoul et Jean François Bizot ardents défenseurs de cette sono mondiale que Rachid savait si bien faire résonner.

Hommage à Rachid Taha

Hommage à Rachid Taha par Yves Fredj Aouizerate

Superbe, digne et festive soirée avec l’hospitalité de notre vieux complice des radios pirates Parisiennes Philippe « Juju » Jupin et de sa Bellevilloise et surtout grace aux efforts de son fidèle Yves Fredj Aouizerate à la régie management. Avec un casting impeccable de l’Armée mexicaine : et au premier chef Hakim Hamadouche au luth, Idriss Badarou ( le frangin de Wally) à la basse, Franck Mantegari à la batterie, Kenzi Bouras au clavier, Farid Bouzit à la guitare et jean Cristophe Bourgeois à la technique. Coté La Caravane Passe de Toma Feterman, le réalisateur de son « Je suis Africain » ( voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/rachid-taha-je-suis-africain.html ), on retrouvait Jacques Gandard au violon, Cyril « zinzin » Moret au saxe, Ben Body à la basse et Pat Gigon à la batterie. Sans oublier les super-guests vocalistes qui avaient la lourde charge d’endosser les chansons de Rachid : l’excellent Sofiane Saïdi, la troublante Amel Zen, le funky Julien Jacob (qui vocalisait déjà avec Rachid et Eno sur « Dima » en 2004 sur son « Tekitoi »), la rockin Nina Morato et Angelina et Erica, les deux Gypsetters. Après toutes ces émotions, tout ce qu’on peut souhaiter c’est que les musiciens reprennent très vite la route, pour que ces chansons continuent à vivre à jamais pour Rachid, mais aussi pour ceux qui restent c’est à dire… nous tous !

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