BILL BAXTER « Embrasse Moi Idiot »

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Voici exactement 30 piges, dans BEST, les héros hexagonaux du « rock and drole » savaient nous séduire de leur humour potache imparable. Le trio parigo Bill Baxter avait déjà su nous dérider de son tube frappadingue « Petit avec de grandes oreilles » et par son mini LP « La belle vie », mais c’est avec ce premier album inspiré de la comédie de Billy Wilder « Kiss Me Stupid » que les Bill Baxter gagnent véritablement le cœur des Français. Trois décennies plus tard, leur naïveté rock apparaît d’une incroyable fraicheur.

En ce temps-là, au cœur des 80’s , le rock s’accordait le privilège d’être drôle. Et tandis qu’à Lyon, l’Affaire Louis Trio jouait les irrésistibles pinces sans rire, à Paris les Bill Baxter nous faisaient déjà craquer de leurs pitreries rock and roll, avant de nous séduire à nouveau un an plus tard avec le joyeux et tropical « bienvenu à Paris » vocalisé avec le Jamaïcain Tippa Irae. Mais cet été 1986, les BB décident de frapper fort avec leur première comédie rock and fun à la fois sur disque et sur scène. Le show sera d’ailleurs réalisé par un jeune inconnu qui monte, un certain Patrick Timsit. Trente ans plus tard, si l’on peut dire que BB n’a pas pris une ride, d’autres BB ne peuvent pas en dire autant.

 

bill_baxter_embrasse_moi_idiotPublié dans le numéro 215 de BEST

 

B.B. revient et fuck les bébés phoques. Bonjour la romance des temps modernes. Amoureux frappés, les fleurs à la main, sachez qu’il existe désormais une 8.0. pour votre passion: « Bill Baxter dans Embrasse Moi Idiot!» Après leur sympathique succès sur microsillon et à la scène, les Bill Baxter s’offrent la dimension 33 1/3. Luis Primo, Joe Cool et Bo Geste avaient déjà su créer le rock and drôle lorsqu’ils étaient petits avec de grandes oreilles. Inspiré par le film de Billy Wilder «Kiss Me Stupid  » le show nous ramenait à la naissance des sixties. Amour et insouciance, textes naïfs qui rebondissent au vingt cinquième degré, swinguons donc sur les accents optimistes de ce jazz n’gag version BB. «Donnez nous des séducteurs, des crooners  » se lamentait le chœur des vierges. Pour combler ces babes, l’usage de Bill Baxter devra être quotidien. Comment résister à des titres toqués comme «L’Amour En Capital. ou «Indispensable ». Certes les teigneux vont les taxer de néo-Chevalier (Maurice), tant pis. Les Baxter donnent au rock un côté tout terrain qui lui fait souvent défaut pour qu’il puisse se propager. Les punkettes et les ménagères peuvent enfin mouiller de concert, on peut rire et séduire en même temps. Références Spike Jones, «Mannix» de Lalo Schifrin et Johnny Staccato pour les costards, Bill Baxter se terre en noir et blanc et l’on retrouve le sens du happy end. Pour achever de craquer écoutez « Ding Dong» ou « Besoin d’un Tube « , et osez vous évader en Bill Baxter.

 

Publié dans le numéro 215 de BEST daté de juin 1986

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Photo J Y Legras

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