PIJON « Jonpi »

PijonVoici 30 ans dans BEST, GBD prenait littéralement sous son aile un jeune Pijon et son groupe qui publiaient leur tout premier LP « Jonpi », après leur joyeux et festif mini-hit « Cache Cache Party », comme un nouvel espoir pour le rock hexagonal. Flashback…

JonpiDeux ans après la publication de leur épatant et fun « Cache Cache Party » ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/pijon-vole.html ), Pijon avec, Jérome Pigeon en chef d’escadrille, s’envolait pour sa plus grande aventure à ce jour: un tout premier album débordant autant d’étincelles que de références à la culture rock. Hélas, ce premier album n’obtient pas tout le succès escompté, Jérôme tombe alors amoureux…de la samba brésilienne. Métamorphosé DJ, sous son alias de Pigeon, il ouvre à Paris son lieu emblématique La Favela chic, fameux bar de la rue Oberkampf, flairant avant tout le monde le potentiel branché de cette rue du 11éme arrondissement. Puis la Favela déménage à République, juste à côté du Gibus avant de s’expatrier une première fois à Londres, puis enfin à Rio où notre Pijon/Pigeon se pose quelques années sous le pseudo Gringo Da Parrada. De retour à Paris, et toujours DJ, Pigeon n’a décidément pas fini de nous surprendre, se produisant de Megève à Saint Trop et jusqu’au bout de l’horizon, imposant ses choix aussi artistiques qu’exercés. Si un Pigeon se produit près de chez vous ne ratez pas l’occasion 😉

Publié dans le numéro 248 de BEST:

Pijon-par-Claude-Gassian-

Pijon-par-Claude-Gassian-

Univers multi-coltiré et pétillant comme ces sucreries de l’été atomique qui vous font pop en explosant dans la bouche. le réve de Pijon Jérome s’est enfin! matérialisé en version Long Playing. Chien fou aux vingt printemps, héros du space opera de nos nuits parisiennes, il avait déjà su nous alpaguer dans sa « Cache Cache Party » twistée en diable. Cette fois. Pijon et ses deux co-pilotes s’offrent leur guerre des étoiles dans un univers où les planètes exercent leur fascinante attraction. Elles ont pour noms Kinks, Velvet, Bowie, Prince, Stones, TFF, Cure, etc… Toile de fond pour odyssée spéciale rock fan, la dimension Pijon reflète aussi tous les courants de la pub, de la télé et du ciné. Trivial Pursuit pour baby boomer halluciné par quelques guitares
déchirées, le rock de Jonpi est fulgurant de fraîcheur  et de spontanéité. Welcome to the club, après les Innocents, Gamine, les Satellites et Mano Negra, le trio parigo entraîne irrémédiablement le rock camembert vers son plus proche futur. Et si les Pijon se mélangent les ailes entre rock et funk c’est pour mieux nous entraîner sur la piste du speed d’un rock ado où les mots n’attendent pas avril pour se découvrir d’un fil. Fils de Prince, de Robert Smith, de Polnareff et de Ziggy, les Pijon ont hérité de leur beat provoc
et sensuel. Félins à la Cure sur « Les Années Lumières », polnarévolutionnaiires sur  » Les Peluches « , minnéapolitains sur « Wild System », majestueusement sataniques, lorsque les Pijon endossent la peau de
leurs super-héros, ils n’en conservent pas moins leur propre sourire.
Découvrant tout ça, on s’aperçoit alors, ravi, que ces Pijon-là ont des dents. Longues.

Publié dans le numéro 248 de BEST daté de mars 1989

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