MUMFORD & SONS : « Wilder Mind »
Il semble que pour son 3éme CD les Mumford & Sons soient parvenus à décrocher la queue du Mickey. Publié depuis juste une semaine «leur « Wilder Mind » a réussi de tour de force de dégommer le retour des vieux Blur au sommet des charts British. Un spot largement justifié par la qualité intrinsèquement pop de cet album.
Dans le cœur des Anglais il y a toujours une petite place de choix pour les pop bands capables de décocher d’irrésistibles flèches de Cupidon qui vont droit au cœur. Des Moody Blues ou 10cc des 70’s à Mumford & Sons, combien de Silencers, de Travis, de Stereophonics, de Dodgy, Pulp et autres Keane ont su nous alpaguer de leurs imparables balades, de leurs harmonies ensoleillées, de leurs guitares électrisantes ? Mumford & Sons appartient donc à cette longue lignée de héros du rock et c’est tant mieux. Bien entendu certains diront que les compos sont un peu faciles, que ces mélodies sont un peu trop bien léchées, que les textes laissent un peu trop la place à la romance. Incontestablement, on n’assiste pas là au retour des fils des Damned, loin de là. Mais le rock a t’il forcément besoin d’être inlassablement rebelle et teigneux ? Certes non et ce « Wilder Mind » en est la preuve.
America
Comme à l’accoutumée, les Mumford & Sons multi-instrumentistes échangent à tour de rôles leurs instruments. Sans doute comme beaucoup de leurs compatriotes lorgnent-ils aussi ostensiblement vers l’Amérique. De « Ditmas » qui fait référence à un quartier de Brooklyn aux accents néo-Don Henley de « Snake Eyes » en passant par « Tompkins Square Park », un des squares de l’East Village, les USA sont effectivement omniprésents sur cet album. So what ? D’autres comme U2 voire les Stones se sont laissé tenter, alors Marcus Mumford et ses copains ont le droit de nous faire partager leur rêve Américain et leurs insouciantes poperies.