MOONFALL
À ce niveau-là ce n’est plus un film-catastrophe mais… une catastrophe de film ! Damned, mais quelle intense déception. En effet « Moonfall », le dernier film de Roland Emmerich est un navet de chez navet, sans saveur ni rondeur, fade, insipide, mal cuisiné et surtout mal servi. Dialogues débiles, jeu d’acteurs aussi convaincants que ceux de « Les Feux de l’Amour », effets spéciaux- pétards mouillés et intrigue aussi mince que Céline Dion après son dernier régime, vous l’aurez compris ce film est à éviter sans modération.
Dire que j’adorais les réalisations de Roland Emmerich. Son mix de SF et de grand show Hollywoodien était particulièrement réussi. Prenez « Stargate », un des premiers films du cinéaste allemand, le cocktail voyage dans le temps- méchant pharaon extra-terrestre était irrésistible. Même combat pour le suivant, le puissant « Independance Day » avec ses scènes apocalyptiques de destructions planétaires pas piquées des hannetons. Après la parenthèse « Godzilla » et surtout le western historique « The Patriot », Emmerich revient à ses fondamentaux avec le fracassant « Le jour d’après » en 2004 et ses images hallucinantes de tsunamis puis de glaciation de notre planète. Perso, dans le genre film-catastrophe, il compte parmi mes favoris… avec le suivant « 2012 » … sorti en 2009, où la Terre vit un nouveau déluge de dimension biblique et l’humanité se retrouve sauvée de justesse par de nouvelles arches technologiques amarrées aux pieds de l’Everest. Certes un peu fade, « La chute de la Maison-Blanche » en 2013 offre à Emmerich l’occasion de ravager une nouvelle fois la résidence des Présidents US et cela reste toujours assez fun. Même le fils du retour de « Independance Day » en 2016, bien que quelque peu tiré par les cheveux, « Independance Day Resurgence » restait à peu près digeste. Mais là… avec « Moonfall » on atteint des sommets… abyssaux de niaiserie intégrale.
Prenez le pitch : comme d’hab chez Emmerich un scientifique farfelu découvre par hasard que notre terre court à la catastrophe. Comme d’hab personne ne veut l’entendre et surtout pas la NASA. Mais la Lune est sortie de son orbite de manière inexplicable et s’apprête à percuter note petite planète bleue et là du coup tout le monde s’en rend compte. Heureusement, un cosmonaute défroqué viré par l’Agence Spatiale US (Patrick Wilson) aidé par son ex-coéquipière devenue boss de la NASA ( Halle Berry) et par un scientifique farfelu ( John Bradley, l’attachant Samwell Tarly de GOT) unissent leurs forces pour rejoindre la Lune et tenter de la remettre dans le droit chemin, évitant ainsi l’annihilation à l’espèce humaine par une mystérieuse IA. Sur le papier cela semble fonctionner, mais dans la réalité filmée c’est une autre dimension. Les dialogues sont aussi débiles qu’attendus, l’histoire est mièvre et sans surprise et même les effets spéciaux se révèlent décevants de chez décevants alors que c’est tout de même la spécialité de ce réale. Après deux heures de projection, on se demande comment on a fait pour rester aussi longtemps calé dans son fauteuil. En fait, sur un registre proche « Moonfall » aurait pu… aurait dû même, être un mix parfait du visionnaire « Prometheus » et de l’excellent « Don’t Look Up » ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/dont-look-up.html ), mais il n’en est rien. Une fois n’est pas coutume, mais franchement il est bien inutile d’aller dépenser vos €uros pour aller voir un tel nanar, restez bien au chaud chez vous devant Netflix ou Disney car my Emmerich is not rich anymore 🤪 !