ROYAL BLOOD « Typhoons » 

Royal BloodVous aimez le blues rock des White Stripes et des Blacks Keys, le disco rock dansant de Daft Punk et Justice mais vous avez envie d’écouter du neuf, du moderne, de l’actuel ? Alors c’est le moment de découvrir « Typhoons » le tout nouveau tout chaud CD du sémillant duo British Royal Blood qui fait manifestement danser notre fougueux JCM jusqu’au bout de la nuit. Ça tombe bien les boites viennent de ré-ouvrir 😎

Royal BloodAlors, il parait que « Typhoons » est un album disco rock dansant fait pour les dance-floors ? Si Jean-Christophe Mary nous l’assure, on peut le croire. Et effectivement à l’écoute des 12 titres de ce troisième épisode des aventures du duo de Worthing joyeuse station balnéaire à coté de Brighton, on se laisse porter par le beat mutant des guitares assourdissantes (en fait des basses supersoniques) et du poum poum habituellement taillé pour les pistes de danse. Et l’on se dit que ce « sang royal » n’a décidément pas fini de couler…

Par Jean-Christophe MARY

Dès la sortie de leur premier album éponyme en 2014, le succès du duo britannique a été foudroyant. Rapidement numéro 1 en Grande Bretagne, atteignant le top 20 dans douze pays et se vendant à plus d’un million d’exemplaires, Mike Kerr (chanteur, bassiste) et Ben Thatcher (batteur) ont assuré les premières parties des Foo Fighters, et reçu en 2015 des mains de Jimmy Page le Brit Award du meilleur groupe anglais. Dans le sillage de leurs deux premiers albums ce nouveau « Typhoons » enfonce le clou d’un rock percutant entre rock stoner et électro disco. Oui disco et c’est la grande nouveauté de cet album : comparé aux deux précédents, qui étaient orientés sur un son rock brut, «Typhoons » se démarque par des sonorités électroniques maillées de rythmiques dansantes taillées pour les dance-floors. Pour la production, ils ont recruté  un (Josh) Homme de poigne (Queens of the Stone Age et Eagles of Death Metal) qui n’a pas hésité à pousser le volume à fond  pour amplifier l’énergie féroce produite par le duo de Brighton. Formation réduite à seulement deux instruments, les Royal Blood imposent leur marque de fabrique avec cette batterie percutante et cette basse au son fortement déformé qui donne une intensité mélodique à la voix émotive de Mike Kerr.

Royal BloodL’album démarre par un riff de guitare basse fuzz, boosté par une rythmique disco. Et cette signature que l’on retrouve tout au long de ces 12 plages. Multiplications des effets sonores, empilage successif de basses surdimensionnés, grosse caisse martelée pied  au plancher, le résultat nous laisse chaos, sous le choc d’un univers de voix polyphoniques qui s’envolent haut dans les aigües. Vous l’aurez compris, voici des chansons musclées inspirées par les ainés Muse, les Queens Of The Stone Age ou Black Keys. Sans pour autant tomber dans le piège du clonage, les Royal Blood développent un son bien à eux, reconnaissable entre mille.  D’entrée, le ton est donné. « Trouble’s Coming » sonne lourd, massif, puissant, on en prend plein les oreilles. Enrobées de boucles électro, de guitares basses fuzz en 3D e« Oblivion », « Typhoons » ou « Limbo » sont de magnifiques cathédrales sonores dotées de refrains accrocheurs. Et c’est comme ça tout au long des 11 titres : la basse est lourde, jouée comme une guitare électrique, claque et vibre de toute part, les rythmiques hypnotiques et répétitives échafaudent un mur de son impressionnant, savamment amplifiées à partir d’amplis de guitare, d’amplis de basse et de multiples effets sonores. Le chant mélodieux et accrocheur, les voix passées au vocodeur font aussi partie de l’ADN du duo. Bref cet album et du pain béni pour ceux qui aiment les déflagrations soniques, l’electro disco et le rock stoner des 90’s. Hâte de découvrir ce bel équilibre en live le 21 Mars au Zénith de Paris. 

 

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