LINDSEY BUCKINGHAM « Lindsey Buckingham »
Avec ou sans Christine McVie, avec ou sans Stevie Nicks, Lindsey Buckingham, le chanteur-guitariste de Fleetwood Mac publie son 7ème album solo et, histoire de nous simplifier la (Mc)Vie 🤣 il l’a tout simplement baptisé de son patronyme. Capturé à la maison à LA, cet album simplement cool est un peu sa revanche après son licenciement abusif de la firme Fleetwood Mac à la veille de la tournée 2018 et après 47 ans de bons et loyaux services.
On peut dire que Buckingham retrouve tout son faste avec ce CD éponyme. 72 ans et pourtant il n’a rien perdu de son sens inné de l’harmonie, à l’instar de cet hallucinant et planant « Power Down » où sa voix démultipliée joue toute seule aux Beach Boys. Normal, puisque quand Lindsey joue avec Buckingham, ils sont seuls dans la pièce, ce dernier assurant à la fois guitares électriques et acoustiques, guitare synthétiseur, basse, basse synthétiseur, claviers, percussions, programmation de la batterie et bien sur toutes les voix. Très Fleetwood Mac mais aussi sa propre compo « Under the Skin » de 2006, « I Don’t Mind » se révèle à la fois légère et entêtantes, avec sa mélodie catchy et son interprétation minimaliste. Plus surprenant ce petit boogie blues bien énergique « On the Wrong Side » aux frontières d’un bon vieux Dire Straits suivi d’un ultra speed quasi électro « Swan Song » secoué comme un cocotier. Mais c’est bien dans le style triste balade que Lindsey Buckingham excelle et, si l’on pouvait en douter, le désormais ex-Fleetwood Mac le prouve avec la mélancolique « Santa Rosa » et surtout avec l’évanescente « Dancing », sur le thème du dépit amoureux, qui s’élève peu à peu comme un brouillard définitif pour clore ce joli projet… qu’on peut aisément qualifier de Buckingham en version… palace 🤓