LES COUNTING CROWS AUX FOLIES BERGÈRE

Counting Crows C’était hier soir aux Folies Bergères où les Counting Crows d’Adam Duritz ont donné ce qui constitue sans doute leur concert parisien le plus torride depuis la formation du groupe à San Francisco voici trente ans. C’est un Adam Duritz aux anges qui nous l’a confié après un vrai grand show si magiquement américain qui évoque tous nos héros des Byrds aux Eagles en passant par Poco, Firefall, Tom Petty, le Boss ou encore Manassas. Trop trop cool !

Counting Crows En juin de l’an passé Gonzomusic avait rencontré Adam Duritz pour évoquer, entre autres, la publication de son brillant EP « Butter Miracle Suite » ( Voir sur Gonzomusic LE GOÛT DURITZ ). C’est à l’aube des années 90 que j’avais découvert les Counting Crows, avec leur tout premier album, l’excellent « August and Everything After ». Porté par ses ardentes compositions, « Round Here », « Mr Jones » et surtout l’irrésistible « Omaha », aux harmonies dorées comme le Golden State qui les avait engendrés. Avec son cocktail élégant de rock, de folk, de country et de blues, Adam Duritz et ses camarades se situent en droite ligne de l’évolution des Byrds, Buffalo Springfield, Poco, C, S, N & Y, New Riders of the Purple Sage, Eagles, Doobie Brothers puis des R.E.M et autres Jayhawks. Mais les Crows ne se contentent pas de séduire les aficionados d’Americana, ils prouvent aussi qu’ils savent également décrocher d’énormes hits planétaires, la preuve par leur « Accidently In Love » pour la B0 de « Shrek 2 » en 2004. Désormais, ce sont les War On Drugs ( Voir sur Gonzomusic LE SHOW STUPÉFIANT DE THE WAR ON DRUGS ) et autres Promise of the Real ( Voir sur Gonzomusic LUKAS NELSON & PROMISE OF THE REAL “Turn Off the News Build A Garden” ) qui peuvent sans aucun doute se revendiquer comme les descendants légitimes des Counting Crows. Durant ces trois dernières décennies, le groupe de Berkeley n’aura en tout et pour tout publié que sept albums, ils n’en sont donc que plus précieux. Avec son timbre élégant, Adam Duritz est l’auteur-compositeur de la plupart des titre du groupe californien où il se raconte, souvent de manière très personnelle, dans ses textes aussi émotionnels qu’élégants. Des textes qu’il sait mieux que quiconque incarner de manière extrêmement théâtrale, presque comme un mime.

Counting Crows Et ce soir, Adam et ses copains nous font le grand show : sept musiciens sur scène, dont trois guitaristes, pour un son absolument cristallin qui subjugue durant deux heures et trente minutes un public certes conquis, mais pas nécessairement majoritairement américain. Car il ne faut pas se leurrer :  malgré tous leurs hits, leur feeling illimité et leur belle longévité, les Counting Crows n’ont jamais atteint en France toute la popularité méritée. D’ailleurs Adam, très bavard entre les morceaux, s’étonne que le show soit sold-out : « Après le COVID, je croyais qu’on nous aurait oublié, qu’il n’y aurait plus personne pour venir nous voir ! ». Un tonnerre d’applaus lui répond et l’émotion du public n’est pas surjouée. Et récompensée car en tout 21 morceaux seront interprétés, dont les hits du groupe « Mr Jones », l’émotionnelle « Omaha », l’utopique « Recovering the Satellites » ou encore « A Long December » juste avant le rappel qui m’arrache carrément une larme d’un incontrôlable et puissant blues de LA « And it’s one more day up in the canyons/ And it’s one more night in Hollywood/ If you think you might come to California/ I think you should ». On reconnait également le tube du dernier EP « Bobby And the Rat King » composé en hommage à son guitar-hero Pete Townshend des Who.  Avec deux reprises que le groupe a l’habitude d’interpréter live, un « Big Yellow Taxi » métamorphosé si loin de la version originale de Joni Mitchell et « Start Again » qu’il lance par ses mots : « C’est ma chanson préférée de mon groupe préféré » … Teenage Fan Club, en l’occurrence.  Après quelques hourras chaleureux, les Counting Crows reviennent pour trois titres : la sublime « Round Here », l’emblématique « Hanginaround » et enfin en clin d’œil à ce qui les attend le lendemain, soit aujourd’hui dimanche, leur concert au Razzmatazz de Barcelone… « Holiday In Spain » … hasta luego señor Duritz y muchas gracias  por la magia de sus rock !

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1 réponse

  1. cisse dit :

    C’était magnifique comme concert. Le moment le plus fort c’était quand meme colorblind pour moi. Quelle intensité et à la fin on s’est tous levé pour l’applaudir. Mais c’est vrai il y a eu tellement d ebeaux moments

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