GENESIS “The Last Domino ?”
Pour clore le bec des nombreux ayatollahs du rock, si courageusement planqués sous d’improbables pseudos, comme le dénommé intégriste hard-core Loïc Alain Qn, par exemple, qui considèrent que Pink Floyd aurait dû s’arrêter au départ de Syd Barrett pour « la face cachée de la Lune », comme les Stones après Brian Jones… ou les Beatles après Pete Best, voici en guise d’huile sur le feu la chronique du récent Genesis “The Last Domino ?” magistralement analysée par Jean-Christophe Mary 😎
Après le joli papier de Dan Abecassis ( voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/le-dernier-domino-de-genesis.html ) et le déferlement de commentaires sectaires genre « c’était mieux avant » obsessionnels, votre Gonzomusic a décidé d’en remettre une sacrée couche en publiant une chronique du tout nouveau « Best of » Genesis “The Last Domino ?” signé de notre JCM national. Enjoy !
Par Jean-Christophe MARY
C’est l’événement pop rock de l’automne. Le trio/quatuor Phil Collins (chant) ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/phil-collins-simple-comme-un-coup-de-phil.html), Tony Banks (claviers), Michael Rutherford (guitare) et Nic Collins ( batterie) ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/phil-collins-ne-battra-plus-mais-chante-toujours-pour-genesis.html ) est à nouveau sur les routes anglaises après un break scénique de 13 ans. Une tournée des stades entamée le 20 septembre, qui s’achèvera par trois soirs à l’O2 Arena de Londres les 11,12 et 13 octobre. Cerise sur le gâteau, les plus grands succès de Genesis sont réunis dans une luxueuse compilation de deux CD et 4 LP.
Dans les 70’s et 80’s, leur seul nom suffisait à faire exploser le serveur des billetteries de concerts en quelques minutes. Avec le départ d’un des membres fondateurs Anthony Phillips et l’arrivée de Phil Collins (batterie) de Steve Hackett (guitare) en 1970, c’est une hydre à cinq têtes qui va définir ce style prog rock inimitable qui les conduira au Nirvana, avec des albums comme « Foxtrot » et « The Lamb Lies Down On Broadway ». Le départ de Peter Gabriel (1975), remplacé au pied levé par Phil Collins, puis celui de Steve Hackett (1977), se traduit par une évolution vers des titres plus courts, des titres plus pop rock FM, des titres plus immédiats. Les années 80 et 90 auront été des décennies triomphantes pour Genesis, avec des singles et albums plébiscités dans le monde entier « Genesis », « Invisible Touch » et « We Can’t Dance ». Depuis ses débuts au sein de Genesis jusqu’à à nos jours, Phil Collins a toujours été un artiste complet et atypique. Avec son timbre de voix bien particulier (haut perché !) et ce son rock FM tout public, il fût aussi en solo l’un des plus gros vendeurs de disques des 80’s. Musicien doué, capable de maîtriser quantités d’instruments, et bien sûr batteur exceptionnel, Phil Collins a vite repris le groupe en main grâce à son style bien particulier et des talents de mélodistes redoutable. Mélodie, arrangements atmosphériques, son de batterie énorme, Phil Collins aura vite imposé sa propre marque de fabrique. La preuve par cette compilation qui met en lumière l’un des groupes prog rock les plus talentueux de ces cinquante dernières années.
On y trouve une majorité de classiques de l’époque Peter Gabriel avec des titres issus de « Selling England By The Pound » (1973), « The Lamb Lies Down On Broadway » (1974) ou « Wind & Wuthering » (1976). Les amoureux des standards 80’s seront aussi comblés. Ces titres ont été entièrement re-masterisés de façon et offrent à l’auditeur une qualité sonore absolument exceptionnelle. Ce double album ne faiblit à aucun moment durant les 27 chansons présentées ici. Des tubes rien que des tubes, dont les incontournables « Mama », « Land Of Confusion », « Home By The Sea » ou « Follow You Follow Me ». On (re)découvre également des compositions addictives, telle cette « Second Home By The Sea » instrumental avec ces gimmicks jouissifs, ses arrangements de guitares et claviers où les samples se marient à merveille, le très pop rock FM 80’s « Invisible Touch », melting-pot de pop-rock, l’énigmatique et prenant «Abacab » ou encore l’envoûtant « Tonight, Tonight, Tonight ». Disponible en coffret deux CD ou en coffret vinyle 4LP, cette compilation élaborée en collaboration avec le groupe comprend 27 titres qui donnent une petite idée en termes de set-lists puisqu’une majorité sont interprétés sur la tournée. La version 4LP inclue des images rares et inédites du groupe provenant de leurs archives personnelles, ainsi que des images des répétitions de « The Last Domino, ». Quand on sait que Phil Collins souffre d’une déficience de l’oreille gauche et de vertèbres disloquées, c’est un véritable plaisir que de retrouver sa voix si talentueuse intacte. À consommer sans modération…