DIX MANCHES EN DIMANCHE POUR LA DERNIÈRE MANCHE DES TRANS ÉPISODE 4

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A House in the Trees

Mieux vaut tard que…jamais, une semaine après la fin du Festival rock le plus excitant de l’Hexagone, voici ENFIN le très attendu compte-rendu du sémillant envoyé spatial de Gonzomusic, Rachid BARA, du dernier jour et 4éme épisode de la saga de ces désormais déjà légendaires 39e Rencontres Transmusicales de Rennes.  (voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/jeudi-je-dis-en-jedi-vive-les-trans-episode-1.html , https://gonzomusic.fr/le-vendredi-temportera-en-trans-episode-2.html et aussi https://gonzomusic.fr/loncle-sam-dit-samedi-aux-trans-cest-le-demence-episode-3.html ) avec au menu: la chanteuse harpiste électro-expérimentale Laura Perrudin, le trio néo New Wave Tchewsky & Wood, Nakhane en black star des Trans, le rock déchiré des A House in the Trees et enfin le super héros de la fusion Diron Animal pour clôturer cette explosive édition

 

De notre envoyé spatial Rachid BARA

 

Nakhane1 by Rachid Bara

Nakhane by Rachid Bara

Dimanche, jour de la messe et de la confesse… Je dois l’avouer : mon Dieu, que de transes en ces Trans. La messe est dite, quelle belle édition…

 

Dimanche 15h30, après enfin une belle nuit de 4h de sommeil et un bon repas du dimanche sans poulet-frites, ni couscous, mais excellent, rendez-vous interview avec le Guide Spirituel des Trans, notre bien aimé Gourou de la Secte Humaine des Adorateurs de bonnes vibes musicales, Jean-Louis Brossard. Puis tête à tête délicieux avec Béatrice Macé, codirectrice du Festival et co-fondatrice avec Jean-Louis Brossard et le désormais Toulousain Hervé Bordier. Ces entretiens, forcément exclusifs, seront très vite (dès que l’ami Rachid aura recouvré toutes ses forces : NDREC) disponibles sur votre Gonzomusic.fr favori…à suivre…bientôt…mais en attendant…

Laura Perrudin

Laura Perrudin

Ce dimanche 10 décembre, les Trans ne sont point encore achevées, dernière ligne droite à l’Aire Libre, puis dans le club mythique de l’Ubu. La chanteuse harpiste, Laura Perrudin, en princesse expérimentale de la chanson enchante joliment la salle, en se la jouant parfois à la Björk (comme l’impression d’entendre « Anchor Song » sur l’album Debut de la fée islandaise). Elle triture et joue de sa harpe avec grâce et un brin de folie, tirant parti de toutes les parties de l’instrument, pour en tirer des sons qu’elle met en boucle devant les spectateurs. Un peu en français et souvent en anglais, elle évoque la Nantaise Mood, mais en moins barrées et moins world. Et l’on dira que sous ses jolies boucles elle augure également de belles promesses à suivre…

Tchewsky & Wood

Tchewsky & Wood

Tchewsky & Wood déboule ensuite sur scène. Le nom laisse à penser que c’est un duo… Et bien, surprise, c’est un trio. En septembre, ces musiciens se sont fait connaître en ouvrant pour la soirée déjà mythique de la reformation des Marquis de Sade au Liberté. On comprend vite la raison la filiation avec le groupe culte Rennais : ce son à l’européenne, cette transe New Wave hypnotique et dansante ! La chanteuse rappelle Fischback, dans sa tessiture de voix, mais avec moins de fêlures rauques et moins de fragilité. Les chansons sont des tourneries de transes rock, qui renvoient vers les sonorités hypnotiques, bruitistes et tribales de Minimal Compact. Les éclairages sobres et efficaces sont en harmonies subtiles avec le son, créant une belle ambiance sombre à cette prestation trop courte et néanmoins si diablement efficace.

Nakhane by Rachid Bara 1

Nakhane by Rachid Bara

Sommet de ce bel après-midi à l’air libre, Nakhane apparaît telle une Black Star. Ce chanteur est noir et à l’étoffe d’une future grande étoile du monde musical, mais il est aussi la Black Star à la Bowie. Beau oui, comme Bowie, Nakhane est glam, d’une élégance phénoménale et d’une esthétique irréprochable jusqu’au vernis sur ses doigts de pieds. Et la voix est magique, il se meut sur scène avec une grâce indéniable et le duo musical qui l’escorte est d’une efficacité redoutable. Le son est somptueux ; l’éclairage à l’avenant, magnifique création que Les Trans nous proposent, c’est juste la Révélation, la claque, le charme d’un chanteur qui devrait tutoyer bientôt les sommets.

A House in the Trees

A House in the Trees

Le final à l’Ubu est en fanfare avec un départ en demie teinte et particulier avec un collectif Anglais bien perché dans son arbre… A House in the Trees… pour sûr ils sont perchés ! La question que tout le monde se pose durant leur set : Mais qu’est ce qu’ils ont pris comme produit avant de venir sur scène ? En tout cas, c’est de la bonne et ils n’ont pas lésiné sur la quantité. Le Chanteur a les yeux explosé et le collectif envoie du groove pachydermique. C’est sûr, ce n’est pas de la coke qu’ils ont sniffée. On croirait voir les Happy Mondays avec deux de tension ! La joyeuse famille envoie plutôt des bons titres, mais quand ils essayent de s’énerver dans leur groove en envoyant la purée, ça ne joue pas du tout ensemble et carrément à l’Ouest. Les compositions sont belles, mais moins de prise de drogues ne nuirait nullement à l’efficacité de l’ensemble, bien au contraire.

Diron Animal by Rachid Bara 1

Diron Animal by Rachid Bara 1

Pour clôturer la soirée et cette édition des Trans, Diron Animal défonce tout le monde par sa folie scénique, son charisme de Marsupilami sauteur, ses morceaux de transe africaine, gonflée au groove électronique, et ses choristes charmantes impassibles. En costume moulant de super héros à cape, il a envie d’en découdre avec le public et fout le feu dès le départ pour ne jamais lâcher le morceau. L’Ubu se transforme en discothèque africaine hallucinante. Tout le monde danse dans la transe, le sourire aux lèvres, vaguement béat et hilare devant tant de chaleur humaine si communicative. Un final de toute beauté pour un cru 2017 vraiment transcendant… Vivement 2018 pour les 40eme rugissantes !

 

Texte et photos Rachid BARA

 

 

 

 

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