BRUCE SPRINGSTEEN À LA DÉFENSE ARENA
Mieux vaut tard que jamais… l’ami Daniel Abecassis assistait au grand retour du Boss à la Défense Arena… voici déjà dix jours, mais le choc électrique fût tel, qu’il lui fallut tout ce temps pour s’en remettre. Et on le comprend : vingt-sept titres interprétés dont les iconiques « Prove It All Night », « The Promised Land », « Candy’s Room », « Because the Night », « Badlands », « Thunder Road », « Born In the USA », « Born To Run », « Glory Days », « Dancing In the Dark » et « Tenth Avenue Freeze Out » pour un rock report enamouré d’un Bruce Springsteen qui culmine envers et pour tous au sommet de notre planète rock.
Par Daniel ABECASSIS
Ce 13 mai 2023 le rockin’ spaceship Bruce Springsteen & The E. Street Band s’est allumé de tous ses feux pour enfin atterrir sur la Défense Aréna de Nanterre. Des Men in Black d’une lointaine galaxie, revenant d’un voyage d’un demi-siècle. Bruce le capitaine a pris quelques rides mais tel un Rutger Hauer ( Voir sur Gonzomusic Le Repliquant de Bladerunner est mort cette fois pour de vrai hélas ! ) dans Blade Runner il est venu nous raconter son fabuleux voyage. Depuis ce premier concert au Palais des Sports de Saint Ouen en 1981 auquel j’ai eu la chance d’assister, je sais qu’un spectacle de Bruce et ses potes est une véritable douche de bonheur. Il y avait un disquaire en face du lycée Honoré de Balzac à Paris en 1975. J’y passai régulièrement. Un jour mon regard tomba net sur cette grande PLV. Un beau gosse en perfecto, casquette et barbe de trois mois. Collé à lui un géant affublé d’un chapeau de mac et d’un saxo étincelant. En une seconde j’ai tout compris. Le charmeur italien meets le festif irlandais is back ! J’ai horreur de cette salle ( Et moi donc… la pire de la capitale où j’avais vu les Stones lorsqu’elle n’était encore que la U Arena en 2017. Voir sur Gonzomusic LES STONES @ U ARENA : ÉPISODE 2 , et aussi LES STONES @ U ARENA EPISODE 3 THE LAST ROCK SHOW… ) mais le vieux guerrier Bruce lui s’adapte à tout. En un claquement de doigts il nous a balancé d’arrivée un « No Surrender » un hymne à tous les Warriors de la planète. Ça tombait bien, nous avions besoin de remettre nos pendules personnelles à l’heure. Je ne sais pas si c’est cette longue attente à revoir le Boss, mais ce deuxième titre « Ghost » m’a entrainé dans un « Tunnel of Love » ou je me serais bien perdu pour l’éternité.
Il ne neigeait pas ce soir-là mais son « Letter to You » m’a touché en plein cœur. Un « Out in Street » et vint Noel au mois de mai. Certains avaient tendance à me dire que le show serai trop millimétré, qu’il manquerait d’improvisations, mais ce « Kitty’s Back » leur a bien démontré le contraire. Ce fut un des moments fort du concert, je n’en ai pas perdu une goutte. Je n’avais pas compris Bruce quand il avait sorti un disque de reprises avec son dernier album « Only The Strong Survive » ( Voir sur Gonzomusic BRUCE SPRINGSTEEN « Only the Strong Survive » ). Son « Nightshift » des Commodores sur scène a été incroyable. Il nous a rappelé que la Soul Music est une de ses énergies préférées. La meilleure façon de faire le plein de bonnes vibrations pour tenir la route. Il m’est arrivé durant ce spectacle d’avoir des éclairs de lucidité, le « Wild » en moi a donné un coup de boule à « l’Innocent » pendant ce » E Street Shuffle » euphorique. Un « Johnny 99 » très « Honky Tonk Women » avec de la vraie slide made in Nils Lofgren qui a toujours l’air de dire « Keith don’ t go ». Heureusement qu’il y avait ces écrans géants sinon la sueur de Bruce aurait été invisible de loin. J’étais assis dans les gradins tout en bas à l’extrême droite (merci David !) le son était très bon. Avec son « Last Man Standing » nous sommes revenus à son spectacle intimiste de Broadway à New York de 2017 à 2021, avec un prix des places beaucoup plus abordable. Les larmes n’ont pas de prix avec Bruce, c’est open bar. Je dis toujours que je le compare à un puit sans fond, que si vous vous en approchez de trop près vous êtes foutu !
Après la série « Backstreets », »Because the Night », et surtout « She’s the One » je me suis rappelé qu’à la première écoute de l’album « Born to Run » je me suis dit que ce Bruce-là raconte la vie comme je la vois. On se lève tous pour « The Rising » ! Je l’adore celle-là. On reprend du poil de la bête avec « Badlands » et on replonge dans la Grande Nostalgie avec « Thunder Road » pour les cowboys en Cadillac qui sommeillent en nous. Est venu comme un vent frais un « Born in The USA » qui me lança un flashback des concerts de La Courneuve en 1985. Un Bruce musclé Rambotisé à point, qui à sa façon nous montrait déjà la face cachée du gros beauf patriote mais sincère. L’inévitable « Born to Run » qui court depuis 48 ans sur ma platine et qui m’a fait comprendre dès mes 18 ans que je prendrai les chemins les plus difficiles dans la vie. La fiesta était à son comble dès les premières notes de « Glory Days ». Je me suis retrouvé à ma fête foraine préférée quand assis sur mon auto tamponneuse « Dancing in The Dark » déboula et me percuta de bonheur. It’s time to go home ! NO répond la foule ! Le chef de gang demande à ses fines lames s’ils voulaient rentrer pour faire dodo. « Tenth Avenue Freeze-Out » sonna la fin de ce magnifique concert et j’ai cru voir Jake Blues des Blues Brothers danser sur scène avec Bruce Springsteen & The E. Street Band. Pour tous ceux qui s’attendaient à un concert pépère, tu nous as fracassés Brucie ! Six longues années d’attente et nous en avons eu plus que prévu, une véritable correction musicale. Le Springsteen de ce samedi soir est devenu une mutation de la musique américaine, un super héros bien plus fort que par le passé. Par contre, c’est quoi ce «I’ll See You In My Dreams « que tu nous a balancé en toute fin de concert ( Ben une superbe balade extraite de son « A Letter To You » de 2021: NDREC 🤓) ? Etrange symbole! Tu ne vas pas jeter l’éponge ? Tu ne fais pas tes 73 ans jeune homme. Tu ne vas pas nous dire qu’on a vieilli nous aussi ? J’ai vu plein de gamins ce samedi 13 mai à ton concert. Tu ne vas pas les laisser tomber, hein Bruce ?
Impossible de voir le concert de Bruce car les banque
C’est exactement ça j’étais dans la fosse et j’ai retrouvé mes 18 ans . Le Boss est unique. Votre texte m’a donné des frissons.