BAZOOKA « Kapou Allou »

BazookaC’est leur 4ème album, mais j’avoue que je découvre Bazooka avec ce « Somewhere Elsewhere »… ou plus exactement « Kapou Allou »… car cette vibrante formation, qui pratique un mélange subtil de punkitude décomplexée par un  usage intensif du psychédélisme martelé du fin fond d’un garage est…originaire d’Athènes. Et leurs titres généreusement amphétaminés sont scandés en grec… ce qui leur donne une irrésistible touche exotique. Vous l’aurez compris, Bazooka n’a décidément pas fini de faire un maximum de bruit.

BazookaBien sûr, nous adorions tous les Aphrodite’s Child (Voir sur Gonzomusic APHRODITE’S CHILD : « 666 »   ) comme les merveilleuses  aventures en solo de Vangelis. O Papathanassiou  ( Voir sur Gonzomusic  ADIEU VANGELIS L’EGONAUTE  ). Plus proche de nous, mais toujours du côté d’Athènes nous avions craqué sur la nonchalance néo-Pink Floyd de The Man From Managra ( Voir sur Gonzomusic  L’ANAGRAME DE THE MAN FROM MANAGRA  et aussi THE MAN FROM MANAGRA “King Time” ), cette fois c’est bien d’une toute autre histoire sonique dont il s’agit, même si elle se déroule à nouveau dans la capitale grecque. Plus punk, baignée par l’acide du psychédélisme et l’énergie du garage rock, Bazooka balance le 4ème épisode de ses aventures « Somewhere Elsewhere » soit « Kapou Allou » puisque cette formation de cinq musicos a choisi de vocaliser dans la langue d’Ulysse. Et franchement, contrairement à ce que chantaient les Eagles « The Greeks Don’t Want No Freaks »… eh bien, au contraire le grec sied parfaitement au rock and roll. La preuve par Bazooka.  Dès le premier titre « Kata Vatos » soit « profondément à l’intérieur » on se laisse porter par une énergie cool et acoustique dont l’intensité me rappelle un peu les Red hot Chili Peppers. Puis « Krifto » soit « cache-cache » joue  entre puissance et harmonie  sur quelques riffs rageurs  aux confins du « psychebilly » quelque part entre les Cramps et les  Pixies . Mais c’est avec la chanson-titre « Kapou Allou » que les choses s’accélèrent  sur un rock speed et incisif comme la lame du scalpel en pur punk rock chirurgical qui nous ramène à la fin des 70’s du coté de nos amis les Ramones.

BazookaContrairement à son titre « Dikia Mou Alithia » ( Ma propre vérité ) est loin, très loin d’être mou. Bodybuildé sur des guitares d’une intense speederie, le titre , sans doute l’un des plus catchy de l’album, file à cent à l’heure sur l’autoroute du « No future… ». Tout comme la suivante l’assourdissante « Katarameni Anthropi »( Les gens damnés )… qui sonne justement entre les Damned et Black Flag. Bien plus détente, « Pano Apo Ti Gi » (Au-dessus de la terre) renoue avec le psyché hippie planant et prouve que décidément Pink Floyd a toujours de nombreux aficionados du coté de l’Attique. Sans doute le titre le plus surprenant « Jazzooka » se la joue délicatement entre bossa nova et pop song et l’on ne peut que succomber à cet exotisme rock. Enfin, si l’on connaissait le Velours souterrain ( Velvet Underground)  voici le « Veloudino Kako » soit le velours maléfique, nostalgique  60’s en diable sur ses guitares Shadowesques, plus Sugarcubes que Velvet underground, qui clôt magistralement ce bel album. Tout simplement percutant ce Bazooka !

 

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