Tout l’Art d’être Jack
C’était jeudi dernier sur une péniche, pourtant si cela ne tenait qu’à moi, cela se serait plutôt passé à l’Olympia ou à la Cigale, où un tel show aurait tout à fait eu sa place. Car Jack Art ce n’est pas rien, mais le meilleur Springsteen Français que nous ayons eu depuis Capdevielle soit … un demi-siècle ! Certes, Jack a plutôt opté pour l’Anglais contrairement à Jean Patrick, mais on a bon espoir de le voir un jour chanter en Français. Accompagné de ses vaillants Time Keepers, dont son propre fiston aux claviers, le song-writer parisien nous a offert deux heures de pur rock aux racines yankees où il a pu développer à souhait son futur nouveau double album concept « Grand Hotel » où chaque chambre est une chanson, un héros et une histoire.
C’était il y a cinq ans déjà, mon ami trop tôt disparu Daniel Abécassis alias Dan Abek ( Voir sur Gonzomusic DAN ABEK « Life & Circus » et aussi ADIEU DANIEL ABECASSIS ) véritable « amant de la musique », musicien et amateur éclairé et aussi contributeur de Gonzomusic m’avait bassiné avec cet artiste qu’il avait produit… et c’est ainsi que je suis tombé sous le charme du rock de totale inspiration US de Jack Art, au point de chroniquer son album « The Outsider » ( Voir sur Gonzomusic JACK ART « The Outsider » ) et aussi d’assister à ses concerts ( Voir sur Gonzomusic Spirit Of My My My et Jack Art : Rocking disquaire day ! ). Voici quelques mois, Jack me fait écouter les demos de son nouveau projet : un double album concept intitulé « Grand Hotel » qui ne contient pas la reprise du hit de Procol Harum… mais où chaque titre est une chambre occupée par un personnage empreint de la mythologie américaine.
Ces chansons prennent donc vie ce soir, durant un show de deux heures de compositions originales, à l’exception de deux reprises « Rockin in the Free World » de Neil Young, tout un symbole, et le « Because the Night » de Springsteen, justement. Car c’est bien le rock aussi couillu que rebelle du Boss qui inspire massivement Jack Art, sans pour autant tomber dans le plagiat, bien sûr. Les nouvelles chansons de « Grand Hotel », comme celles plus anciennes partagent justement cet ADN et c’est pour le meilleur et le meilleur. Les Time Keepers qui l’accompagnent sont impeccables, vraiment de super musicos, dans une belle cohésion de groupe. Deux heures d’un show qui file comme l’éclair avec des nouvelles chansons qui ont déjà toute la patine du rock qu’on aime… et cela c’est bien tout l’art d’être Jack. On attend impatiemment de pouvoir faire notre check in dans ton « Grand Hotel » buddy !
