NARDI, NINO, CACHIN ET MOI
Vingt ans que Nino nous a quittés, et pourtant je pense si souvent à lui. Chaque fois que je monte dans ma Triumph Stag V8 74 et que je tiens mon volant de bois d’acajou, j’ai une pensée pour Nino Ferrer. Normal, Nino et moi avions le même volant Nardi, conçu par Enrico Nardi qui fut le premier pilote d’essai de Ferrari, avant de devenir le fournisseur officiel des volants de la marque. Nino avait toujours conservé son volant de Ferrari et l’avait monté sur ses véhicules successifs, au fil des années. Lorsque nous nous sommes rencontrés en 93 nous avons alors réalisé que nous avions ce volant Nardi en commun…mais pas seulement. Nino et moi apprécions également les mêmes disques et partagions la même passion pour les cigarettes qui font rire. Comme Serge Gainsbourg, avec lequel j’entretenais de vrais rapports d’amitié, la radieuse présence de Nino me manque cruellement, même si lui et Gainsbarre n’étaient pas toujours faciles à vivre au quotidien. Voici 10 ans, Olivier Cachin publiait sa biographie de Nino Ferrer « C’était pourtant bien » aux Éditions Alphée, nous avions alors mené ce dialogue sur le seigneur de la Taillade
Putain de 13 août ! Je revois encore la triste « une » en pleine page du quotidien régional Sud-Ouest, annonçant la terrible nouvelle du suicide de Nino Ferrer.Je ne parvenais pas à y croire. Il avait pris sa bagnole, roulé jusqu’à un champ ensoleillé où il s’était fait sauter le caisson. Quelques années auparavant, j’avais eu le privilège de côtoyer Nino. Il venait de publier son album « La désabusion » et en parallèle, comme il passait de plus en plus de temps à peindre des toiles dans sa demeure de la Taillade, la FNAC avait organisé une expo itinérante de ses œuvres. Nino venait à la rencontre du public, mais il fallait un journaliste pour lui poser quelques questions. J’ai donc accompagné Nino, que je ne connaissais pas alors. J’admirais déjà énormément l’artiste, j’ai surtout appris à adorer l’homme. Nino n’avait rien perdu de son côté rebelle. Il détestait tout le côté frime et superficiel du showbiz et leur montrait bien. Il racontait ses histoires extraordinaires d’un autre temps où se mêlaient voitures de sport, rêves et joyeux délires. Depuis les sixties, Nino ne détestait pas tirer sur un petit pétard ou deux. Et surtout, il adorait les jolies femmes. Nino était aussi un gourmet et un esthète. Et si j’avais déjà de l’estime pour lui, durant ces quelques jours passés à ses côtés, j’ai appris à l’apprécier énormément. Je suis même allé jusqu’à son fief de Montcuq, à la Taillade, pour le retrouver à l’occasion d’un tournage pour l’émission de Bernard Rapp, « Rapp Tout » sur France 3. Alors ce 13 août, face aux titres des journaux, je suis resté tétanisé, refusant d’y croire jusqu’au journal de 13 heures à la télé. Sa maman était décédée quelque temps auparavant, elle vivait dans une maison juste à côté de la Taillade où Nino et elle discutaient quotidiennement. Il n’aurait pas supporté de perdre sa mère, ajoutant le chagrin au chagrin avant de se donner la mort. Vingt ans plus tard, sa présence extraordinaire et son rire chaleureux me manquent terriblement. Nino a laissé un vide dans nos vies et dans la musique en France. Mais il reste aussi présent en nous et à jamais à travers ses chansons.
En 2008, dix ans après la mort de Nino, Olivier Cachin écrivait son « C’était pourtant bien » aux Éditions Alphée, une biographie émotionnelle de l’homme qui osait chanter « Je voudrais être noir ». J’avais publié son ITW sur mon précédent site, le défunt www.hitmusemag.fr…
« Parlons du titre « C’était pourtant bien » ?
C’était une suggestion de l’éditeur Stéphane Loisy, le directeur de collection avec lequel j’ai discuté de ce projet. Puisque, en fait pour plein de raisons, c’est un projet que j’ai écrit dans une période extrêmement courte : en tout sur deux mois et ce titre a ajouté au fun au truc, car c’était une référence directe à la chanson « Le Sud ».
C’est assez emblématique !
Un autre des titres de travail c’était « Le temps dure longtemps », mais « C’était pourtant bien » c’était vraiment ce qui collait le mieux avec l’idée, car Nino c’est tout de même quelqu’un qui était certes un des « grands » de la chanson française, mais très sous-estimé, très sous représenté par rapport à d’autres comme Gainsbourg, Christophe et quelques autres.Donc « C’était pourtant bien » c’était aussi une façon de mettre dès le début en avant ce côté « pas à la place qu’il mérite au panthéon de l’inconscient collectif », c’était pourtant bien.
Ce qui t’a motivé pour faire ce bouquin sur Nino c’est que tu voulais en savoir plus sur « l’homme qui voudrait être noir » ?
Ce qui est inespéré c’est que c’est un mec qui a fait à la fois des chansons, dont certaines que tout le monde connaît. Quelqu’un qui est vraiment dans l’inconscient collectif, au moins pour quelques tubes, même si ce n’est pas ceux que lui appréciait. Et surtout, c’est quelqu’un qui a une vraie vie de roman ; en termes d’écriture, c’est horrible à dire, mais c’est que du bonheur, car il se passe des trucs tout le temps. Des trucs tragiques souvent, drôles parfois, mais si tu veux, tu as des gens qui ont une vie ennuyeuse comme la pluie en Normandie, lui c’est carrément épique. Son enfance, son combat contre le showbiz, sa façon de travailler, ses femmes, ses rapports humains, ses hantises et ses phobies, tout ça, sur chacun de ces sujets en termes d’écriture c’est « waw », il se passe tout le temps quelque chose. Et en plus, il y a un catalogue magnifique.
Et des cartes postales sublimes, car ce garçon qui détestait les voyages puisqu’il refusait de prendre l’avion prenait le bateau pour partir aux antipodes.
Effectivement, Nino avait un gros problème avec l’avion. De ce que je sais, il ne l’a jamais pris de sa vie. C’est pour cela que Manu Di Bango qui l’accompagnait peut se plaindre en racontant : « Putain, Paris-Bari, 2000 Km en bus, merci les gars ! », cauchemar tout de même.
Mais Nino allait encore plus loin, en Nouvelle-Calédonie…
Oui , mais il n’y a pas été tant que ça. En fait, il y a été quand sa grand-mère qui allait mourir lui a payé le billet. Il a fait une espèce de flash-back, c’était son année « Lost year » comme le « Lost week end » de John Lennon, mais il a quand même pas tant que ça voyagé, j’ai l’impression. C’était un baroudeur plus dans sa tête que dans les faits : le fait de ne jamais prendre l’avion l’a tout de même pas mal handicapé là-dessus, je pense.n Mais effectivement, son voyage à Nouméa, c’est même plus un voyage, c’est une croisière. Cabine de première classe, la guitare pour draguer les meufs et vas-y waza, il était très Dandy là aussi.
Justement, tout était au diapason, les voitures de luxe, les jolies filles, le talent ; il avait absolument tout Nino.
C’était un esthète. Il avait tout sauf l’amour de lui-même et de ce qu’il faisait le mieux, c’est-à-dire des chansons populaires. C’est cela son énorme problème, c’est qu’il n’a jamais réussi à accepter l’amour du public…pour ce que le public voulait entendre de lui aussi. Et je pense que ça lui a coûté très cher, par rapport au showbiz d’une part, puisque comme tu le remarquais justement le fait d’être un rebelle du showbiz, tu t’en prends dix fois plus plein la gueule, mais aussi je pense par rapport à son public. Certes, il n’a pas été épargné par le système, mais c’est lui qui a été son pire ennemi. Encore pire que les majors ou tous ceux qui ont pu l’arnaquer, le mener en bateau ou ne ressortir que le côté comique de son œuvre. Lui a été quand même très très destructeur artistiquement par rapport à ce qu’il faisait.
Le côté « black » dans sa musique est tout de même extrêmement présent et pas seulement dû au fait qu’il savait s’entourer de talents ébène tels que Manu Di Bango.
Clairement, c’est le mec qui a inventé le R and B à la Française. Lui et Bernard Estard, qui était son grand complice et qui est effectivement, lui pour le coup, à qui on peut donner un bout de la paternité du « Sud » et de plein de trucs de Nino, qui était son organiste, son producteur, qui avait fondé son studio CBE, mais c’est vrai que Nino a inventé le R and B à la Française. À une époque ou tous les yéyés reprenaient du rock, lui il faisait vraiment ce côté Stax, Booker T, Otis Redding, il n’y en avait pas beaucoup en France qui le faisaient sans pasticher ou sans être ridicule. Car lui c’était dans un contexte en même temps original, il n’a pas fait de reprises à outrance. Oui, il a fait un cover de « It’s a Man’s Man’s World », plutôt une adaptation, qui était d’ailleurs assez chouette : « Si tu m’aimes encore ». Mais je crois que c’est la seule fois où il a repris-adapté un truc anglo-saxon, sinon il ne faisait que des titres originaux certes inspirés de, avec une saveur, mais il faisait pas du yéyé en R and B, il y avait un côté création qui était présent.
Pour faire ce livre tu as donc réécouté tout Nino ?
Ah oui, les 200 chansons.
Évidemment « Le Sud », forcément. Pour les années des débuts, plutôt que de prendre « Mirza » et « Le téléfon » qui sont bien, mais moi je prendrais plutôt « Oh hey, hein bon » et « Alexandre » , ce qui nous amènerait à trois. Et puis je rajouterais « Alcina de Jesus » qui est pour moi une de mes préférées et « L’Angleterre ». « Alcina de Jesus » avec de magnifiques cordes, un thème asses poignant pour un super beau morceau et « L’Angleterre » qui est le morceau avec Mickey Finn à la guitare, un quatuor à cordes de Jean Claude Vanniers qui est superbe aussi, c’est du grand art.
Ses rapports avec Mickey Finn c’est grandiose, c’est Mick Jagger et Keith Richards…
Keith Richards qui serait devenu le clodo du pont de l’Alma ! Car il est quand même vachement passé à côté de sa carrière le pauvre Mickey ! Moi quand je l’ai interviewé pour le bouquin, il allait moyen. Bon, ce n’est pas honteux, mais il joue dans les bars du 18éme. Pour un mec qui a accompagné Nino Ferrer et tous les plus grands du rock, bon on a vu des accomplissements plus flamboyants, si tu vois ce que je veux dire.
Tu parlais d’autodestruction par rapport à Nino, je crois qu’ils avaient cela en commun.
C’est cela qui est drôle, l’extrait que j’ai mis dans le bouquin, ce que Nino racontait sur Mickey, c’est le mec, il vient chez toi, il brûle ta maison, il dit pas il baise ta femme, mais il le pense….
On dirait « Vieille canaille » de Gainsbourg !
Voilà…et genre : quel mec super ! Mais le mec est une catastrophe vivante, et je te confirme que j’ai jamais vu un mec plus « Spinal Tap » que Mickey Finn. La loose totale, mais sympathique, marrante. Car mine de rien, même si c’est dans un contexte un peu mineur, mais bon il est toujours guitariste de rock avec des groupes. Quelque part, il n’a pas non plus trahi ses ambitions.
On sait toi et moi que le temps arrange forcément les choses et qu’on se souvient toujours mieux des bons souvenirs que des moins bons, mais dans le fond tout le monde dit plutôt des choses cools sur Nino en disant « quel bon mec ! » et « il nous manque ! ». Tu n’en as pas rencontré qui t’ont dit « ah vieille canaille, je suis content qu’il soit parti ! »
Non, mais je pense que Estardi qui est mort, il y a quelques années était un de ceux qui étaient assez critiques parce qu’il s’en était vraiment pris plein la gueule. Mais tu sais en même temps, c’est exactement comme tu dis : on ne se souvient que des bons souvenirs ; Et c’est d’ailleurs texto ce que dit le guitariste Slim Pezin. Il dit : « Moi je ne veux me souvenir que des bons souvenirs, parce qu’il y en a des mauvais. » Et si tu lis le bouquin, tu vois que tous à peu près avec des variantes ont la même histoire de la colère de Nino, la dinguerie de Nino, le pétage de plombs…même s’il s’est excusé le lendemain ou qu’il n’en venait jamais aux mains, c’est quand même un mec, clairement il pouvait être insupportable. Entre Margerin et Blanc-Francart qui sont les deux , je crois, qui ont été le plus impressionnés quand ils racontent l’histoire, les mecs se tapent des trucs incroyables. Blanc-Francart me dit : « Je ne pensais pas qu’il fallait tout ça pour faire un disque ! ». Lui c’était déjà un peu son baptême du feu dans le genre « tu vas voir ce que c’ est qu’un artiste caractériel au travail ! » c’est pas juste faire des notes et chanter, c’est se taper un truc qui va avec et qui est en l’occurrence était le caractère d’un mec extrêmement angoissé, dépressif, fils unique, avec une enfance de riche et une adolescence de pauvre, il y a plein de trucs qui font qu’il pouvait être invivable.Même ses meilleurs amis ou ceux qui l’admirent beaucoup admettent qu’il était invivable. Manu Di Bango dit de lui qu’il était soupe au lait et que ça le rendait insupportable.
Oui, mais tellement attachant !
Ah ben, d’ailleurs, ils sont tous restés. Ceux qui disent ça disent aussi que c’était un super musicien, que tu pouvais vraiment discuter avec lui tant il était cultivé, intelligent. Là c’est un mec perdu dans un monde qui n’est pour lui, un monde rustre, alors que lui c’est un peu l’enfant star.
Et Nino est devenu le gentilhomme de la Taillade !
Don Nino de la Taillade comme ils disent, dans sa dernière incarnation, juste avant de presser la détente.
Il avait choisi ce lieu magnifique qui dominait toute la région.
Magnifique, mais en même temps quand tu fais un art qui est censé s’adresser au grand public ou qui est censé le faire ça peut aussi déranger. Tu te demandes si c’est vraiment l’endroit où tu vis le mieux quand tu es un artiste pour être prise directe avec ton public. C’est tout de même un isolement. Car de ce que je sais c’est tout de même très éloigné, ce n’est pas genre, je vis à Lyon et on est à deux heures à Paris en TGV. C’est quand même aussi une façon de se couper du monde. Toi tu y es allé, beaucoup y sont allés aussi, il y a des côtés sympas, mais enfin, je ne suis pas sûr que la Taillade au milieu de novembre quand personne ne passait c’était un truc très créatif comme climat. Mais bon c’était son choix. Il a toujours été très campagne.
Toi tu as étudié Nino jusqu’au bout des ongles et pourtant tu ne l’as jamais rencontré. Si tu l’avais croisé quelles questions aurais-tu aimé lui poser ?
Je pense que je ne lui aurais rien demandé. Je l’aurais regardé parce que c’était le genre de mecs visiblement qui aimait bien faire son show, montrer un petit peu, faire le gentilhomme. Montrer sa culture, sa musique. Je pense que c’est un homme qui pouvait être vraiment délicieux, sauf évidemment si tu étais représentant de maison de disque, directeur artistique ou en bizness dans ce sens-là avec lui, mais sinon je pense que pour ses amis c’est le type le plus cool du monde. Pour ceux avec lesquels il bosse, c’est un peu différent. Pour les maisons de disques, c’est carrément, surtout sur la fin, la haine. Moi je pense que c’est un mec avec qui j’aurais pu discuter, fumer un joint…
Et t’entendre sans doute admirablement, mais il n’y a pas un truc que tu aurais eu envie en particulier par rapport à une chanson, par rapport à un épisode de sa vie…
Moi ça aurait été plus justement par rapport à sa vision par rapport à sa vision « Je veux être noir » c’est tout de même étonnant parce qu’il l’a dit plusieurs reprises et de façon extrêmement claire, et ce n’était pas juste une boutade. Car on pourrait dire bon c’est un peu comme une Dutronnerie, quoi, mais pas du tout.
Cela allait bien au-delà, c’était franchement revendiqué et à une époque où ce n’était pas du tout dans les moeurs du temps…
C’était beaucoup moins commun que maintenant, aujourd’hui et heureusement tu as plein de gens pour qui la culture noire c’est un truc qui va de soi. Cela n’a pas du tout la même intensité qu’à une époque où tout le monde était callé sur des schémas aux frontières du racisme. Il faut tout de même se rappeler que dans les années 70 James Brown et Kool and the Gang on appelait ça « de la musique d’Arabes » en France ! C’étaient des Arabes de cité qui écoutaient ça. C’était le rock la bonne musique à écouter en France jusqu’à bien plus tard que « Mirza » et « Les cornichons » C’est couillu, il faut le dire !
Il faut hélas évoquer le départ violent de Nino. Toi comment l’as-tu vécu voilà dix ans ? Tu l’as appris comment ?
Comme tout le monde, par les journaux, mais je n’ai pas un souvenir précis contrairement à d’autres évènements. C’était en 98 donc c’était forcément par Libé puisque je l’achetais à l’époque régulièrement. Où j’étais en 98 ? Je faisais encore le mag sur MCM. Peut-être que j’étais à l’étranger et que je ne l’ai vu qu’en rentrant ? Mais je vois une page de journal. Mais c’est glauque tout de même, c’est vrai que non seulement il s’est suicidé, mais de la façon la plus hard qui soit. Cette mise en scène. C’est pas un mec qui a une espèce de mauvais démon qui lui passe par l’œil et qui saute par la fenêtre, c’est un mec qui pendant des jours rumine, prépare, prévoit…c’est très macabre, j’imagine, tu dois être extrêmement mal à l’aise quand tu es dans cet environnement de t’apercevoir après coup comment tu t’es fait manipuler. Parce qu’il a vraiment manipulé tout le monde sur ce coup-là. Comme son bassiste qui raconte qu’il bossait encore avec lui quelques jours auparavant et qui appelle le 13 à 13h et on lui dit : tu ne pourras pas lui parler, il vient de se tuer !C’est terrible. C’était Joël Segura son bassiste qui était le plus précis là-dessus il te dit que pour lui il était sûr qu’il allait le faire. Parce qu’il en avait parlé et qu’il dit que c’est le genre de mec qui allait jusqu’au bout. Donc pour lui c’était évident qu’il allait se suicider, mais simplement il ne pensait pas que ce serait si tôt. Il pensait qu’il se ferait sauter le caisson après. Mais il n’avait pas l’ombre d’un doute.
C’était juste quand…
Exactement. Et là il l’a choisi. Mais les chansons restent. Il y a eu un hommage aux Francos et c’est ce que dit très bien Manu dans sa superbe préface : il faut que les artistes se ré-approprient les morceaux de Nino Ferrer. Franchement, Florent Pagny qui chante Brel c’est très bien, mais j’en vois plein d’autres qui pourraient reprendre du Nino, le réadapter, même le salir, le détourner même de manière destroy, c’est hyper moderne et depuis les chansons ces années 60 jusqu’aux années 80 ; bon les derniers albums ne sont pas ce qu’il a fait de mieux, mais il y a quand même une bonne chanson sur chaque album. Il a une carrière particulièrement longue qui s’étend sur plus de trente ans, à part vraiment sur les albums de la fin qui sont pour moi très médiocres, surtout à cause de la prod, cela ne va pas, mais il y a toujours une petite lueur à la fin du tunnel et tu dis « ah ouais c’est pas mal quand même ». Même dans les archi mauvais albums il y a toujours un petit truc qui a l’éclat du diamant. »
« C’était pourtant bien », par Olivier CACHIN, aux Éditions Alphée
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superbe article. un grand merci pour un véritable artiste finalement méconnu du grand public pour toutes ses créations