HEAVEN 17 « The Luxury Gap »
Voici 42 ans dans BEST GBD montait carrément jusqu’au 17ème ciel pour explorer le deuxième LP des electro-funky Heaven 17. Deux ans auparavant, il avait assisté à la naissance du groupe dissident de Human League lorsque leur synthé pop catchy « Don’t You Want Me » challengeait dans les charts le toujours d’actualité cold funky « (We Don’t Need) This Fascist Groove Thang » du trio Glenn Gregory, Ian Craig Marsh et Martyn Ware. Riche d’au moins trois hits certifiés, ce second épisode des aventures de la paradisiaque formation de Sheffield se situe toujours dans le peloton de tête des albums new wave aux coté des héros du genre Echo and the Bunnymen, Tears For Fears, Duran Duran, Cure, New Order, Eurythmics et quelques autres. Flashback…
Dans ce début glacé British de 1983, j’étais parti sous la neige en reportage pour BEST entre Sheffield et Londres pour rencontrer les deux factions dissidentes de Human League, le groupe canal historique qui balayait les charts de son « Dare » propulsé au sommet par le hit imparable « Don’t You Want Me » ainsi que les dissidents d‘Heaven 17 ( Voir sur GonzomusicHUMAN LEAGUE AND HEAVEN 17 SHEFFIELD GOLD Part 1 , THE HUMAN LEAGUE AND HEAVEN 17 : SHEFFIELD GOLD Part 2 et aussi HEAVEN SEVENTEEN: « Pleasure One » ). Deux ans après leur renversant « Penthouse and Pavement » ( Voir sur Gonzomusic HEAVEN 17 « Penthouse and Pavement » ), le trio constitué de Glenn Gregory, Ian Craig Marsh et Martyn Ware revient avec un deuxième 33 tours, ce « The Luxury Gap » qui semblait tenir toutes les promesses d’un groupe capable, à l’instar d’un Depeche Mode par exemple, de mêler habilement pop music ultra efficace et sincère engagement politique. Une merveilleuse et radieuse utopie qui semble presque inconcevable aujourd’hui ou presque.
Publié dans le numéro 179 de BEST
Vous montez dans l’ascenseur et, d’un seul coup, les portes coulissantes couinent en se refermant. Une petite secousse et, immédiatement, la cabine s’élève : â aucun moment, vous n’avez eu le temps d’appuyer sur une des touches du panneau central. Ascenseur express la vitesse s’accélère, vous êtes très légèrement collé aux parois. Vous avez envie de crier mais rien ne sort et, soudain, un cri s’échappe du tréfond de l’estomac « Let me go ». Une fois le doigt dans l’engrenage, inutile de fantasmer, il ne vous reste aucune issue possible, vous êtes embarqué jusqu’au 17e ciel. Lorsque la cabine stoppe, vous êtes éjecté. Brume, lumière chaude. Dieu dans un miroir vous apostrophe « Bienvenue au Paradis 17. » Rideau.
Vous venez d’assister a la nouvelle pièce d’Heaven 17.
Origine : dissidents de Human League, Sheffield. Style : new pop n’ funk synthétique café crème. Slurp.
Titrage « Luxury Gap », opposition entre le look crise des personnages et le rêve inaccessible de l’affiche.
Sketching « Let Me Go » (of course), « Temptation », « We Live So Fast » (dédié au speed des grandes cités), « Crushed By the Wheeis Of Industry » (sur la condition ouvrière actuelle).
Dialogues humoristico-sarcastico-rnythomano-réalistes.
Décors : Glenn Gregory, Ian Craig Marsh, Martyn Ware.
Réalisation : British Electric Foundation (alias Marsh/Ware).
Production BEF en BEF Vision.
Si ce « Luxury Gap » et BEF ne vous envoient pas en l’air sur tous vos terrains de danse, la prochaine fois commandez donc du poisson.
Publié dans le numéro 179 de BEST daté de juin 1983