PAUL MCCARTNEY À LA DEFENSE ARENA
C’était mercredi dernier, le 4 décembre 2024 puis le jeudi 5, notre bon Docteur-Es-Beatles, le docte Jacques Volcouve assistait, en grand spécialiste du genre, aux deux concerts exceptionnels donnés par Paul McCartney à la Defense Arena de Nanterre et son diagnostic se révèle particulièrement éloquent : à 82 printemps l’ex Fab Four, désormais Fab One n’a rien perdu de sa fabuleuse touche magique pour charmer son auditoire durant ces deux grands shows de trois heures et 44 chansons, dont 23 des Beatles, 8 de Wings et 5 en solo. Live report…
Jacques Volcouve ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=Jacques+Volcouve ) scrute les étoiles de la Galaxie Beatles depuis plus de 6 décennies, en tant que fondateur et lider maximo des Quatre de Liverpool, la branche hexagonale du fan-club des Beatles. Conférences, expos, livres, Volcouve n’a pas fini de déclamer son amour des Fab Four. Son dernier projet, un tout nouveau podcast intitulé « Beatles’ Secrets » vient justement d’être lancé. Avec son compère Philipe Gault, Volcouve raconte, dans une série mensuelle audio, l’histoire des chansons des Beatles. Anecdotes, secrets révélés, versions alternatives, reprises et documents rares, vous allez redécouvrir l’œuvre légendaire avec ce « Beatles’ Secrets » désormais disponible sur toutes les plateformes, dont Spotify, Deezer et Apple music. Le premier épisode explore les coulisses d’ « I Want To Hold Your Hand ».
Bref, c’est dire si toute cette précieuse science Beatles accumulée lui donne non seulement toute la légitimité d’un regard éclairé, mais surtout une oreille particulièrement exercée pour analyser ces deux dernières performances parisiennes de notre Paulo ( Voir sur Gonzomusic MA LIFE AVEC MACCA , LE PETIT PAULO ILLUSTRÉ : Tome 1 , LE PETIT PAULO ILLUSTRÉ : Tome 2 et aussi https://gonzomusic.fr/?s=Paul+McCartney )… car à 82 ans, on ne peut s’empêcher à l’instar des Stones ou de Dylan de se demander si cela n’est pas la toute dernière fois qu’on peut aller l’applaudir en live.
Par Jacques VOLCOUVE
Depuis son ouverture, l’Accor Arena de Nanterre essuie de nombreuses critiques. Trop loin, moyens de transports inadéquats, mais surtout un son acoustique qui fait de ce lieu, l’une des pires salles au monde pour des concerts. Forcément, elle a été construite pour des manifestations sportives et notamment des matchs de foot, se déroulant en salle couverte. Et puis un petit malin, s’est dit qu’avec une capacité de 40 000 spectateurs, ce lieu pouvait devenir la plus grande salle de concerts d’Europe et d’engranger d’énormes gains pour les artistes qu’y produisent. Ce sont les Rolling Stones qui essuyèrent les plâtres. De nombreux spectateurs se plaignaient d’une acoustique déplorable avec un son qui rebondit en écho, aux quatre coins de la salle, une véritable boucherie sonore. Depuis, et malgré les plaintes et les protestations des audiophiles, rien n’y fait et au-delà du 10e rang, c’est toujours la même catastrophe. Paul McCartney affiche 82 ans au compteur. Malheureusement, sa voix est déjà depuis quelques années celle d’un vieux monsieur, même lorsqu’il parle. La fragilité vocale se fait de plus en plus entendre et c’est douloureux pour certains de ses admirateurs. Pour d’autres, ce n’est pas le cas. Autant de motifs pour aller à Nanterre à reculons. Et puis la surprise, d’être si proche de la scène, même si la vue est souvent obstruée par un service d’ordre envahissant, restant obstinément devant vous à jouer les cowboys tout en baillant pendant tout le concert. Au prix des places, c’est totalement inadmissible.
Dans l’après-midi, quelques privilégiés assistèrent à la balance moyennant une grosse somme. Paul et son groupe offre un mini concert composé des chansons suivantes : « Jam instrumentale », « Honey Don’t » (reprise de Carl Perkins) , « Magical Mystery Tour » « Jet » « My Valentine » « Let It Be », « Every Night » , « Ram On », « Midnight Special » (le vieux classique), « New » et « Lady Madonna ». La première partie du concert en soirée, est assurée par un DJ qui enfile les tubes Beatles et solo de McCartney, entremêlés de reprises aussi connues qu’inattendus. C’est toujours plein de surprises. Et puis défilent, comme une coutume établie depuis quelques tournées, le long des deux côtés de la scène un film montage de photos souvent inédites retraçant la vie de McCartney. Lorsque Paul entre sur scène, l’histoire d’amour entre cette légende de la musique et son public connait un nouvel épisode devant 40 000 fans. Certains habillés en costumes de Sgt. Pepper d’autre avec les mêmes vestes portées par les Beatles au Shea Stadium en, 1965.
Le concert dure près de trois heures : 44 chansons dont 23 des Beatles, 8 de Wings et 5 en solo. A priori, on retrouve à peu près toujours les mêmes chansons, ce qui poussent certains à considérer que Paul reste dans sa zone de confort. Qu’il est, en quelque sorte, devenu le fonctionnaire de sa propre musique. Avec près de 1300 chansons à son actif, il n’a que l’embarras du choix. Chacun de nous rêve d’une liste de morceaux et d’un choix qui lui est personnel. Alors assister à un concert avec les inévitables « Jet », « Band On The Run » et autres « Hey Jude » peut sembler ennuyeux. Mais non, la magie opère toujours et le sentiment d’en avoir assez n’est jamais là. Le groupe qui entoure Paul travaille avec lui depuis plus de vingt ans. Ces musiciens se connaissent de plus et plus. Leur lien s’est affermi et s’exprime par la solidité du « bruit » qu’ils font pour supporter et atténuer les faiblesses vocales de leur patron qui nous bluffent tous. Ils sont renforcés par la très efficace section de cuivres (déjà présente lors de leur dernière tournée) les Hot City Horns constituée de Michaels Davis, Paul Burton et Kenji Frenton.
Les moments décisifs du concert sont bien entendu l’interprétation de « Now And Then » cette maquette de John Lennon datant probablement de 1979 et terminée par Paul, Ringo et le défunt George, sorti en novembre 2023 et qui devint le premier numéro un des Beatles 53 ans après « The Long And Winding Road ». C’est bien Paul qui chante et qui dit à la fin : « Merci à John Lennon pour cette bien jolie chanson ». John précisément, avec qui il rechante « I’ve Got A Feeling » en duo virtuel, leur prestation sur le toit d’Apple Corps tirée des images restaurées ainsi que le son par Peter Jackson pour le documentaire « Get Back ». L’image de John est multipliée pour la circonstance par trois écrans. Même ses chansons réputées les plus mièvres ou commerciales comme « Ob-La-Di, Ob-La-Da » sonnent formidablement bien comme à Bercy, il y a quelques années. « Michelle » avec les images d’un Paris très touristiques qui défilent sur l’écran ne peux qu’attendrir les Français et ça fonctionne Les traditionnelles explosions qui accompagnent invariablement « Live And Let Die » sont de plus en plus impressionnantes. « My Valentine », illustré par les clips de cette très belle chanson personnifiés par Natalie Portman et Johnny Deep La générosité exprimée avec énergie par ce grand artiste a depuis longtemps vaincu les réticences des médias qui l’encensent désormais à chacune de ses visites. Le dernier mot lui appartient quand il lance à la salle : « à la prochaine fois »
Paul McCartney Setlist Paris La Défense Arena, Nanterre, France
Can’t Buy Me Love ou A Hard Day’s Night
Junior’s Farm
Letting Go
Drive My Car
Got to Get You Into My Life
Come On to Me
Let Me Roll It ( (with « Foxy Lady » by The Jimi Hendrix Experience coda tribute)
Getting Better
Let ‘Em In
My Valentine (dedicated to Nancy Shevell)
Nineteen Hundred and Eighty-Five
Maybe I’m Amazed
I’ve Just Seen a Face
In Spite of All the Danger
(The Quarry Men song)
Love Me Do
Michelle
Dance Tonight
Blackbird
Here Today
Now and Then
Lady Madonna
Jet
Being for the Benefit of Mr. Kite!
Something
Ob-La-Di, Ob-La-Da
Band on the Run
Get Back
Let It Be
Live and Let Die
Hey Jude
Encore:
I’ve Got a Feeling
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band (Reprise)
Helter Skelter
Golden Slumbers
Carry That Weight
The End
J’étais aussi à la première date et en effet, c’était fabuleux. Je suis d’accord pour l’acoustique, c’est toujours le problème pour ces salles immenses (Bercy, Zénith…). Mais dire « Trop loin, moyens de transports inadéquats »: je ne suis pas d’accord. Tout dépend d’où on vient non ??!!! Mais l’arrivée par le RER A à la Défense (ou par le tram ou la ligne 1), c’est impeccable et ensuite on file sur l’arena tranquillement à 5 minutes à pied (bien long avec la foule évidemment !!). On ne peut pas faire mieux ! Pour revenir au concert, souvenirs grandioses. Pour moi c’était la 1ère fois : respect total à Sir Paul.
Merci pour ce témoignage sur le vif dear Yaz… Long live our Macca !