MA LIFE AVEC MACCA
De mon tout premier pick-up à mon ampli Luxman actuel, en passant par mes chaines hifi Dual, JVC et autres, les chansons de Paul McCartney m’ont toujours accompagné depuis le tournant des 70’s. Et, hier soir, Macca au Stade de France, dans le cadre de son « Out There Tour » a revisité une bonne part de ces hits aussi dorés que précieux qui ont fidèlement rythmé tout le cours de ma vie jusqu’à ce jour.Dans sa chanson de l’album « Imagine », au plus fort de la guerre John VS Paul, juste après le split, le désormais ex-Beatles écrit sur son compagnon dans la composition au titre ironique « How Do You Sleep » « The only thing you done was yesterday/And since you’ve gone it’s just another day » (La seule chose que tu as fait c’est yesterday-hier-/ Et depuis que t’es parti ça n’est qu’another day-un autre jour » Malgré tout le mal que John peut penser de cette cool balade, « Another Day » reste l’un des premiers singles que j’ai acheté en Angleterre. Et avant ce soir, je crois bien ne l’avoir jamais entendue interprétée sur scène. Mais avec cette tournée « Out There », entamée à Belo Horizonte- (lequel malgré toute la poésie de son patronyme n’est qu’un bled provincial un peu terne de l’Etat de las Minas)- au Brésil depuis deux ans, notre Paulo nous la joue « Never ending tour », à l’instar de son collègue Bob Dylan- (oui celui là même qui a initié les Beatles au cannabis en 1964 et auquel Paul vient justement de renoncer expliquant « que cela donnait un mauvais exemple à ses petits-enfants !)- qui joue sans relâche et inlassablement d’un continent à l’autre, comme s’il craignait que le simple fait de se sédentariser ne mène forcément à l’avis de décès. Néanmoins, cette très longue tournée devrait pourtant s’achever à Chicago- avant la prochaine ?- le 31 juillet prochain après 85 shows-marathon de trois heures. Pas mal, pour un « jeune loup » de 73 printemps qui aura toujours su m’accompagner au fil de ces années. Lorsque les Beatles ont joué à l’Olympia en 64, j’avais…huit ans. Donc forcément je n’y étais pas. A BEST, mon vénéré Rédacteur en Chef, Christian Lebrun les avait vu lui ouvrir pour Sylvie Vartan. Et lorsqu’il nous le racontait, cela prenait un caractère presque mythique, comme s’il avait assisté au galop de la dernière licorne vivante sur Terre.
Live and let die
Durant les 70’s, Paul , Linda et Wings avaient investi l’Olympia un soir de juillet, mais je n’y étais hélas pas non plus. Par contre, je me souviens du soir du 6 juillet 73 à Leicester Square, juste derrière Picadilly, au prestigieux Odeon Theatre, où se tenait la « Première Royale » de Vivre et Laisser Mourir », la princesse Anne descendant de sa Rolls gris perle saluait la foule. Quelques instants auparavant, Paul et Linda, l’avaient précédée, enflammant le public amassé devant le ciné. Deux étoiles sous les étoiles et une image qu’un ado (déjà) fou de musique n’oubliera jamais. Mais nul besoin de voir Paulo pour qu’il soit omniprésent dans nos vies : il suffit de l’entendre. Et des Beatles à nos jours, en passant par la période Wings et les expérimentations classiques ou électro, combien d’entêtantes et précieuses rengaines parmi ces centaines de compositions ? En traçant sa set-list pour le concert d’hier soir, quel dilemme a du être le sien au moment crucial du choix des morceaux qu’il allait interpréter ? Certes, et c’est sans doute l’originalité de cette tournée par rapport aux précédentes, Paul semble s’être enfin décomplexé sur les chansons des Beatles. Ainsi parmi les 42 titres entonnés au Stade de France, on en compte 27, comme s’il avait enfin fait son deuil des Fab Fours. D’ailleurs est-ce un hasard, au fil du show il rend successivement hommage à John ainsi qu’à George. Et il n’oublie pas non plus Linda qui lui a inspirée tant de compos précieuses comme « Maybe I’m Amazed », justement. Et également Nancy Shevell, sa nouvelle épouse, oblitérant volontairement Heather Mills dont le divorce fut un véritable calvaire vécu par Paul, au point qu’il lui dédie la caustique « Gratitude »- qu’il ne fait pas ce soir !- sur l’album « Memory Almost Full ». Bien sur notre Paulo ne s’affranchit pas non plus des stéréotypes lorsque cela l’arrange . Un peu de Français « Paris c’est magique » et pour « Michèle » de l’accordéon en guise d’arrangements. De même « Live and Let Die » se retrouve boosté par l’usage intensif de feux d’artifices, au point que l’on se croit téléporté dans la bande annonce du James Bond. Mais face à une telle avalanche de hits , comment ne pas succomber ? Déjà c’est magique de se dire que tant de bons vieux titres des Beatles n’avaient jamais été entendus sur scène. « Eight Days A Week », « The Long and Winding Road », « We Can Work It Out », « Black Bird », « And I Love Her », « All Together Now », « Yellow Submarine » et tous les autres étaient à l’époque Beatles soit inaudibles car les cris des fans en furie écrasaient largement en puissance décibels la pauvre sono du groupe…soit les Beatles ne les ont jamais faits en live, car ils avaient tout simplement cessé de jouer sur scène, lassés justement par les cris des harpies ! Ce soir, mention spéciale à « Hey Jude » où Paulo parvient enfin à faire chanter le Stade de France- les Français n’ont pas trop de mal à faire « na na na na »- mais c’est là où j’avoue regretter de ne pas être en Angleterre où la salle n’aurait cessé de vocaliser du début à la fin de ce très grand show. Rareté de la soirée : « Temporary Secretary » qui était sur « McCartney 2 », l’album de mes débuts de rock-critic. Surprise de la soirée, le titre de Wings « Let Me Roll It » en référence directe aux cigarettes qui font rire…et auxquelles notre Paulo est censé avoir renoncé. Seul regret : même si les musiciens qui l’accompagnent font parfaitement le job, on ne peut que déplorer l’absence d’une section de cuivres et une autres de cordes qui auraient donné toute la mesure de ces chansons précieuses. Le show s’achève sur son medley pour l’album « Abbey Road » avec « Golden Slumbers », « Carry That Weight » et bien sur « The End » et il est déjà plus de minuit. Heureusement, l’aéroport du Bourget n’est qu’à deux pas et son fidèle jet attend Sir Paul pour le ramener en Angleterre…à la maison, à Marylebone ( même si sa résidence officielle est désormais à New York où le couple Paul et Nancy vient de s’offrir un petit triplex coquet sur Central Park)
Super ! Unique que je laisse un commentaire sur un site inconnu !
Don’T StopMyDearDon’T, Congrats,
Don’T CallBackMy »Mure »is@theOffice,
Don Mauricio
thanx mo