PINK FLOYD: « The Endless River »
Tout ça pour ça…le « nouveau » et album final, le 15éme Pink Floyd se révèle hélas fort décevant. Déjà la pochette du gondolier de Venise sur mer de nuages doit pousser le regretté Storm Thorgerson à se retourner douze fois dans sa tombe, ulcéré par une telle banalité. Car le contenu, hélas, ne tient pas toutes le promesses d’un nouveau Floyd. Certes l’Averell Dalton du groupe, le sémillant Waters n’en fait plus partie, tant occupé à monter et démonter son « Wall » et à détester les juifs en général et Israël en particulier, mais c’est encore un autre débat. Le Floyd depuis le « Yalta » entre les deux hommes et avec le décès de Wright est devenu la « créature » exclusive de David Gilmour. Un David Gilmour capable de publier un merveilleux « On An Island » voici huit ans et de le présenter, aux cotés de Wright dans un Grand Rex tétanisé par ses solos vertigineux. Alors, c’est vrai, on nous avait prévenu que ce « nouvel album » était en fait issu des sessions de « A Momentary Lapse of Reason » qui ne se distingue pas, hélas, comme un des sommets du Floyd.
A la mémoire de Rick Wright
Essentiellement instrumental, on peut néanmoins considérer qu’il constitue un hommage à Rick Wright – qui co-signe 12 des 18 titres de l’album-fauché par un cancer foudroyant et décédé le 15 septembre 2008. « Louder than Words » est sans doute unique, le seul bon titre de l’album, mais le reste n’est pas non plus désagréable. mais d’un grouoe d’exception ne doit-on pas attendre l’exceptionnel?Alors oui, « The Endless River » coule à la cool et son pouvoir nostalgique n’est pas négligeable et c’est sans doute là son principal atout.