GREG KIHN BAND  » Rockihnroll »

Greg Kihn BandVoici 40 ans dans BEST GBD saluait le retour d’un des orfèvres de la pop music de San Francisco avec le Greg Kihn Band et son succulent « Rockihnroll ». Héros du fameux label Besekrley aux côtés de Jonathan Richman & the Modern Lovers et the Rubinoos, ex-vendeur de la boutique Beserkley, Kihn publiait alors son 6éme LP porté par le hit « The Break Up Song ». Flashback…

Greg Kihn BandDepuis son arrivée sur le label Beserkley de San Francisco en 1976 avec son album-éponyme, le sémillant poppeur Greg Kihn va publier un 33 tours par an avec la ponctualité d’un coucou suisse.  A noter que chaque titre d’ album est un jeu de mot contenant son nom de famille. Ce « Rockihnroll », qui constitue le 6éme épisode de ses aventures, n’échappe bien entendu pas à la règle et il faudra attendre deux LP plus tard, le bien nomme « Kihnspiracy » pour le voir décrocher son plus gros tube avec le fameux « Jeopardy »… mais c’est déjà une autre histoire du rock and roll…

Publié dans le numéro 159 de BEST

 

« Beserkley, home of the hits », formule bien entendu   ironique  d’un  label  délirant qu’on  croyait  disparu  depuis  bien longtemps,  refleurit  sur  le  nouveau Greg  Kihn  Band,  comme  au  bon vieux temps de Jonathan Richman et des  mythiques  et  géniaux  Modern Lovers. Beserkley est un mixage de deux  mots  :  «  beserk  »,  cinglé  en Yiddish, et donc par extension en argot américain. Et de « Berkeley », la fac de San  Francisco,  d’où est  originaire  le label.  Après  le  flop  de  Decca,  plus personne en France ne voulait entendre  parler  de  Beserkley pour le distribuer.  Ainsi ce « Rockihnroll » est sorti depuis plus de  trois  mois  aux  USA.  Contrairement aux trois ou quatre LP précédents, accueillis  dans  l’indifférence générale des charts et des rockihncritics,  celui-ci  a  touché  l’oreille  sensible  de  tous  ces  messieurs.  En  trois mois, le LP s’est classé et a peu à peu glanè  quelques  suffrages  grâce  a la puissante « The Break Up Song » (They Don’t Write ‘Em),  pop  légère  et  incisive dans  la  grande  tradition  du  Kihn.

Greg Kihn BandPendant ce temps et sur notre continent., monsieur  CBS  ne  laissait  pas trop le persil fleurir dans ses chastes oreilles  et se  décidait  de  sortir  (enfin) Greg  Kihn  et  son  Band du purgatoire  sous  forme de  pressage  français.  «  Rockihnroll  »  est  une  collection  de  clichés pop et harmonieux,  10 titres pastels et  adolescents  qui  font  des  bulles. Dans un style assez proche de celui de  Tom  Petty.  Greg  Kihn  ne  s’est pas laissé glisser vers la facilité  et  la  tentation  face  à  des radios  US toujours aussi  avides  de  mélasse  et  de sucreries diverses. Enregistre à Berkeley, le LP reflète bien le feeling de la Baie Area : des vocaux constants avec autant d’harmonie  qu’une  cathédrale  bon  teint,  des  mélodies  légères mais  pas  trop  molles  et  un  rythme chaleureux qui file comme le Gulf Stream. Greg Kihn et ses copains sont un peu des rescapés accroches sur leur surf. En équilibre sur la crête de la vague, ils peuvent  se  laisser  submerger  à  jamais ou filer jusqu’a la vague suivante:  leur  sort  est  entre  vos  mains  et vous  ne  résoudrez  pas  le  problème en tirant à pile ou face. Si vous ne leur  balancez  pas  une  bouée de secours,  au moins jetez une oreille…

 

Publié dans le numéro 159 de BEST daté d’octobre 1981BEST 159

 

 

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