NEW ORDER Technique

New OrderVoici 30 ans dans BEST, GBD s’adonnait avec la plus grande passion à la « Technique » de New Order , vous exhortant vigoureusement à pleinement l’adopter. Pari gagné : ce 5éme LP des mancuniens, capturé au soleil d’Ibiza et propulsé par les séquences syncopées de « Fine Time », s’affiche en « une » du légendaire mag rock de la rue d’Antin avant de conquérir les charts. Flashback….

TechniqueDeux ans auparavant j’avais rencontré le « groupe souterrain le plus lumineux du monde » ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/new-order-le-groupe-souterrain-le-plus-lumineux-du-monde.html et aussi chroniqué la première compilation des héros de Factory records ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/new-order-substance.html ) et avec  ce « Technique » , cinquième épisode de ses aventures, New Order, en précurseur électro, poursuivait sa domination planétaire des charts et des dance-floors. Retour vers le futur de « madchester »…

 

Publié dans le numéro 248 de BEST sous le titre :

 

Technicolor

 

 Énigmatique et habituelle pochette de Peter Saville, où l’étrange s’offre le frisson éternel du jeu de l’amour et du hasard, New Order chevauche à nouveau ses étalons robotiques pour le sixième épisode des albumesques aventures du plus célèbre groupe underground de toute la galaxie. Comme son flamboyant prédécesseur « Substance », ce titre.  « Technique » semble répondre à un entêtant et obsédant besoin de l’universel. Éternels accros des brouillards de Manchester, le quatuor Barney Albrecht, Peter Hook, Stephen Morris et Gillian Gilbert s’est échappé du nid, cap plein sud, pour s’en aller enregistrer à lbiza. Sea. sex and sun, on a du mal à imaginer les New Ordcr en touristes British rougis comme des homards. Allez, qu’on se rassure, malgré la proximité, nos héros n’ont guère été contaminés par les ballearic beats. Au contraire, New Order prolonge sa sensualité au flou Hamiltonien soft-porn pour nous conter quelques love-stories ravageuses dans la veine éclatante de  « Substance » Jouissance absolue, parce qu’inaccessible, le titre « Technique» est un dérivé direct de la chanson qui ouvre l’album. « Fine Time », où Barney susurre de sa voix ouatée « love technique »  entre deux effets de spirales de séquences entrechoquées. Jungle touffue et synthétique d’effets vertigineux, gang- banguée par la guitare punchée d’Albrecht et la basse omni-présente de Hook, la machine à rêves du « nouvel ordre » tourne à pleins tubes pour le glissement irrésistible vers la danse. Les Factory Kids n’oublient pas qu’ils ont éclaté, au début des 80’s, sur les pistes des clubs de New York City. A l’heure où les Belges électro-frités de F 242 et autres newcomers  du beat les pillent à tour de bras, New Order redécouvre la simple ardeur d’une guitare acoustique. Alors, tant pis si « All The Way » évoque irrésistiblement le « Just Like Heaven » de Cure. Évolution post-industrielle sur montagnes russes de délais digitalisés, New Order n’a qu’une seule  « technique » : une incroyable alchimie humaine qui sait rendre intimiste un son aussi démesuré.

 

Publié dans le numéro 248 de BEST daté de mars 1989

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