LE PETIT PAULO ILLUSTRÉ : Tome 2

Paul McCartney et Stevie Wonder

Paul McCartney et Stevie Wonder

Voici 41 ans, en couve du BEST 166, pour la sortie de « Tug Of War », le 3ème LP solo de Paul McCartney, GBD rédigeait cette ambitieuse « encyclopédie de A à Z » vouée au culte du fameux bassiste-vocaliste des Beatles, à travers ses multiples aventures en solo, avec ou sans Wings, mais toujours en famille avec ma cousine Linda, et une photo signée Jean Yves Legras.  Tome 2  De K comme « Kampuchea » à Z comme « Ze End » …

Paul McCartney Macca et moi c’est une longue, très longue love-story ( Voir sur Gonzomusic  MA LIFE AVEC MACCA ), sachant que parmi les cinq premiers LP de ma collection de disques, on trouvait déjà « McCartney » et « Ram » (Voir sur Gonzomusic  https://gonzomusic.fr/?s=mccartney )… que j’ai dû racheter, tant le vinyle était usé craquait sous le diamant de ma platine ! Plus de cinq décennies se sont écoulées et ce Paulo-là ne m’a jamais déçu. En mai 1982, pour accompagner la sortie de son « Tug Of War », Christian Lebrun, le rédacteur en chef de BEST, m’avait laissé carte-blanche pour rédiger cette encyclopédie illustrée, un « Petit Paul » façon « petit Larousse » en couverture du BEST numéro 166. Flashback…     Tome 2 De K comme « Kampuchea » à Z comme « Ze End » …

 

 

Publié dans le numéro 166 de BEST sous le titre :

 

LE PETIT PAUL ILLUSTRÉKampuchea

 

 

K: KAMPUCHEA

 

Pour sa soirée de nouvel an 80, Paulo s’est décidé à marquer sa St-Sylvestre d’une BA. Acceptant l’invitation personnelle de Kurt Waldheim, le secrétaire général des Nations Unies, il accepte de donner un benefit à l’Hammersmith Odeon pour les réfugiés du Cambodge. La presse s’empare de l’événement et tout le monde guette l’utopique reformation. Le cours parallèle du billet grimpe au fil des rumeurs jusqu’à 100 Livres. Billy Connoly, qui présente le concert, laissera planer le doute jusqu’au dernier moment, c’est à dire juste après le set de Wings. Après « Goodnight Tonight », Connoly réapparait et déclare avec perfidie : « Eh bien, qu’en pensez-vous maintenant, ils sont tous là derrière le rideau et ils n’attendent que vous ». A la déception d’un certain nombre de fans, la scène s’éclaire sur la formation complète de Rockestra, une brochette de rock stars comprenant Townshend, Edmunds, Bonharn, Plant, Brooker et les Macs. Après une exécution sommaire de « Lucille ». Rockestra massacre un brin « Let it Be » et le concert s’achève sur l’imparable « Rockestra Theme ». Si les petits Cambodgiens ont juste un peu moins faim, les fans des Beatles sont carrément frustrés. Capturée live sur un double LP, cette soirée du 31 décembre ne marquera pas outre mesure la grande histoire du R and R. (Sauf que le Kampuchéa démocratique (sic !) c’est le Cambodge des infâmes khmers rouges… soit le pire régime génocidaire de l’Asie du Sud Est responsable de deux millions de morts… pas vraiment les 3 jours de musique, de paix et d’amour de Woodstock…  mais en 82 on l’ignorait naturellement !( Voir sur Gonzomusic CONCERTS FOR THE PEOPLE OF KAMPUCHEA  )

 

McCartneyL : LOVE (MY, IS STRANGE, IN SONG, BE-WARE MY, SILLY, AWAKE, etc.) 

 

« Et lorsque je pars au loin/je sais que mon cœur peut rester avec mon amour ». (My Love). Quel romantique, ce Paulo, tout de même. Il aurait mérité d’ètre latin. On retrouve le thème de l’amour dans un bon paquet de ses chansons et il s’en explique en partie dans « Silly Love Songs ». « Tu penses que les gens ont assez de ces sottes chansons d’amour/mais je regarde autour de moi et ça n’est pas vrai. Il y a des gens qui veulent couvrir le monde de ces sottes chansons d’amour/et il n’y a pas de mal à cela ». Paul McCartney chante l’amour dans toutes les positions. En fait, Paulo est dix fois plus à l’aise pour chanter des love songs que des trucs engagés comme « Give Ireland Back… ». C’est pour cette raison qu’il affectionne tant le style langoureux. Paulo en fait est un rocker tendre.

 

M : MCCARTNEY (I ET II) McCartney

 

Comme une très grosse tranche de jambon entre deux morceaux de pain noir et sans les cornichons, dix années de la vie de Paulo squeezées entre ses deux albums solos. Le premier, « McCartney », sort en plein milieu de la tempête déclenchée par Paul lorsqu’il claque la porte de Beatles Inc., plus de deux semaines avant « Let It Be ».

« Question : » Qu’est-ce qui caractérise le plus ton album

 Paul ?

Paul : Mon foyer, ma famille, l’amour.

Q : Combien de temps a duré l’enregistrement ?

P : A peu près quatre mois. Le premier morceau, « Lovely Linda », c’était juste pour tester le matos, mais j’ai décidé de le garder.

Q : Toutes les chansons sont-elles récentes ?

P : Pas vraiment. « Hot As Sun » a été écrite en 59, « Junk » et « Teddy Boy », c’était en Inde. Toutes les autres ont été écrites sur place.

Q : De quels instruments joues-tu ?

P : Basse, batterie, guitares acoustiques et électriques, piano, melotron et xylophone. »

« Mc Cartney » (I) est d’une spontanéité touchante. Il contient trois chansons qui sont parmi les plus belles que notre Big Mac n’ait jamais balancé : « Teddy Boy », « Junk », et surtout « Maybe I’m Amazed » qui exerce chez moi une fascination effleurant le magnétisme. Un grand coup de ciseaux dans la bio, on scotche les deux morceaux et dix ans plus tard, Paulo refait surface solo avec « Mc Cartney II ». Comme il s’est offert un petit magnéto Studer 16 pistes, Paul n’a pas résisté à l’envie de l’essayer.McCartney

« Paul : « Je me suis procuré un 16 pistes et, grâce à un copain ingénieur du son, Eddie, j’ai pu enregistrer du micro au magnéto, sans avoir à utiliser de console. C’est dur de bosser seul avec une console ; j’ai préféré contourner le problème en me branchant directement sur la machine. Je me suis mis à bosser immédiatement après la sortie du dernier Wings. Je voulais absolument échapper aux chemins tracés, alors, je me suis laissé aller à l’expérimentation ».

Cette deuxième traversée en solitaire est un échec. Malgré le succès d’estime de « Coming Up » et cette jolie petite chose qu’est « Waterfall », le 33 tours se noie hélas dans le flot des nouveautés de l’été 80.

 

N: NIGHT TIME McCartney

 

De l’influence des ténèbres sur le comportement du Mac. Il y avait eu ce « When the night » sur « Red Rose Speedway n. en guise de précédent et en mars 79, sort le maxi de Wings sur le thème de la nuit avec « Goodnight Tonight » et « Daytime/Night Time Suffering ». Boite à rythmes et vocoder s’affrontent sur une piste de danse modèle breveté « Saturday Night Fever » ; « Good Night Tonight » est un hit somptueux pour (night) clubs et foyers.

 

O :  OVER AMERICA (WINGS) 

 

McCartneyL’année de la plus grande tournée U.S. de Wings coïncide avec le bicentenaire des Etats-Unis. Le dernier tour des Beatles datait de 66. Pour les States, le retour du Big Mac est un événement de poids. Le double LP compilation des Beatles, « Rock and Roll Music », est matraqué à tous Hertz, comme les chansons de Wings. Paul fait la couvrante de Time mag, la Paulomania sévit très fort aux States cet été-là. Wings se produira 34 fois dans 21 villes pour un public total de plus de 600 000 personnes. « Wings over America », c’est aussi un film (« Rock Show » sortira en 80) et un triple album live ou Paulo reprend « Blackbird », « Yesterday », « The Long And Winding Road » et « Lady Madonna ».

Paul: « Notre public est composé des kids habituels, mais il s’étend jusqu’aux plus vieux qui écoutaient les Beatles et qui ont grandi avec eux. Ces gens-là ont envie d’entendre ces vieux hits et je crois qu’une grande partie du nouveau public les apprécie aussi ».

WOA n’est pas indispensable à tout Paulophile qui se respecte, c’est avant tout un document et, comme tel, il est fait pour être consulté… puis rangé dans le rayon.

 

P: PAUL IS DEAD ?

 

McCartneySuperstition néo-Beatles bénigne de la fin des sixties. Vous qui avez étudié à la loupe les pieds nus de Paul sur les passages cloutés d’Abbey Road, vous qui faites tourner à l’envers « Revolution No 9 » pour y découvrir des codes morbides, vous avez vraiment de la chance. Vous faites partie d’une élite rare : les inities, ceux qui savent que Paul Mc Cartney est bien mort, décapité en 66 au cours d’un tragique accident d’auto. Paul s’est retiré en automne 69 dans sa ferme en Ecosse pour bosser sur son premier LP solo. Il passe huit mois coupé du monde et un crétin de DJ de Detroit en profite pour monter un canular, en annonçant la mort de Paul. Le Paulo actuel ne serait qu’un sosie ; voyons donc ce qu’en pense cette splendide doublure de McCartney.

Paul : «Je me souviens de cette session de photos. C’était au début de ma love story avec Linda. Il faisait très chaud à Londres, c’était vraiment un jour superbe et je n’avais pas envie de mettre de chaussures, alors j’y suis allé pieds nus. Dès l’instant où la photo est publiée, tu trouveras toujours quelqu’un pour l’observer à la loupe et se demander : « Pourquoi ne portait-il pas de chaussures ? Il n’avait jamais fait cela avant ». OK, vous ne m’avez jamais vu le faire, mais je n’y peux rien, ça n’est que moi sans mes chaussures. Rien à voir avec un signe de mort de la Mafia, ou je ne sais quoi.

McCartneyC’est comme ces séquences qu’il faut écouter à l’envers, neuf fois sur dix, elles sont de pures coïncidences. Prends ce truc à la fin de « Sgt Pepper » où, à l’envers, on doit entendre « We’ll fuck you like Supermen » (Nous te baiserons comme des surhommes) ; un jour, des fans sont venus me voir pour me demander: « C’est vrai pour ce passage, à la fin, « We’ Il fuck you like supermen » ?Je leur ai répondu que c’était une blague. Mais je me suis quand même enfermé dans mon studio pour enregistrer le truc et me le passer à l’envers. Lorsqu’à mon tour, j’ai entendu « fuck you like supermen », j’ai pensé : Jésus, qu’est-ce qu’on peut y fairev! Lorsqu’on m’a annoncé au téléphone que j’étais mort, j’ai répondu qu’il fallait laisser parler les gens. Je savais que ce serait la meilleure des publicités et je n’aurai rien d’autre à faire que de rester en vie. Alors, je suis simplement resté en vie ». Live and let die !

 

R : RED ROSE SPEEDWAY 

 

McCartney McCartney au goût sauvage, le second Wings sorti le 30/04/73, se distingue par une pochette éclatante et quelques pièces de bravoure comme « My Love », « Big Barn Bed » (dont les premières mesures apparaissent sur « Ram ») et le medley qui achève la seconde face. Private joke pour son copain Wonder, Paulo fait graver un « Hello » en braille au dos de la pochette. La BO du James Bond, « Vivre et Laisser Mourir », « Live and Let Die », est éditée dans la foulée. A la première du film, à Leicester Square, Paul débarque torse nu sous son smoking. La princesse Anne, qui assistait au spectacle, ne s’en est parait-il jamais remise.

 

S : SUZY (AND THE RED STRIPES) 

 

McCartneyHabile pseudonyme sous lequel se cache Linda Mac. En fait, son premier disque solo sorti en septembre 79 et générique de « Seaside Woman », film d’animation produit par Linda. Le court-métrage remporte une palme d’or au festival de Cannes. C’est en 68 que Linda Eastman, photographe rock, les mauvaises langues diront groupie, déboule dans la vie de Paulo. Après leur mariage, l’année suivante, la vie de notre Beatle va radicalement changer. La famille Eastman va gérer ses affaires, tandis que Linda va assumer son job de moitié dans tous les sens du terme. La première apparition sur vinyle de Linda date de « Let It Be » où elle fait quelques chœurs. Lorsque Paul quitte le groupe, elle apporte sa contribution à ses albums : claviers, voix et design. Lorsque Wings prend son envol, tout naturellement, Linda se retrouve enrôlée. Mick Jagger a d’ailleurs fait une remarque célèbre a ce sujet : « I wouldn’t let my old lady in the band yeah ! ».

Paul : « Je crois qu’à l’époque les gens n’ont pas dû comprendre, parce qu’elle semblait débarquer du néant. Pour la plupart des gens, c’était juste une nana, pour moi, elle aura été d’une aide inestimable pour tous mes albums. Elle était là tout le temps et m’aidait pour les harmonies et les trucs de ce genre. Je me fiche de ce qu’on peut dire ou penser, mais Linda sera toujours sur scène à mes côtés ».

Pourtant, Linda reconnait ses faiblesses :

McCartneyLinda : « Je ne suis pas très rassurée parfois, lorsque je joue du piano. Je crois que j’ai beaucoup appris avec Paul, mais je ne suis pas aussi douée que je le voudrais ». Sur le LP, « At the Speed of Sound », Linda chante « Cook of the House », c’est son unique lead vocal dans la discographie McCartney. Par contre, Linda-photographe n’a pas perdu la main ; ses tirages sont parfois de véritables petits chef-d ‘œuvres. Yoko peut en témoigner, la vie n’est pas toujours facile pour les femmes-de-rock-stars-qui-veulent-être-aussi-rock-stars.

 

T : TUG OF WAR 

 

McCartneyL’épreuve de force. Le titre de son nouvel album a été inspiré à Paul à l’époque ou John a été assassiné. Enregistré aux studios de George Martin à Montserrat, « Tug Of War » comprend quelques guests de choc comme Stevie Wonder, Stanley Clarke, Cari Perkins, Steve Gadd… L’album, dont la sortie est prévue pour mai, est plus protégé que la Joconde. Avant de me permettre de l’écouter, EMI m’a fait subir une série de tests, puis les rayons X, pour me finir au détecteur de mensonges ; comme si j’allais arroser le marché de faux Paulos, ou pire, le diffuser sur une radio libre ! Bref, cher monsieur EMI, l’inquisition, ça suffit ! Les journalistes sont des gens policés et, parfois même, on prétend qu’ils sont honnêtes, donnez-leur donc les moyens de bosser au lieu de jouer aux Agents très Spéciaux à l’heure du micro-chip. Les micro-processeurs, justement, ont bien bossé sur le Lp de Mac : grâce au procédé d’enregistrement digital, le son y est d’une redoutable transparence. Le title-track, « Tug Of… », ouvre la première face sur une guitare sèche qui rappelle un peu « Venus and Mars ». Lorsqu’enchainent la guitare et la batterie, la chanson prend un petit côté latin. La suivante, « Take It Away », fera certainement du dégât sur la bande FM. Tout comme « What’s That You’re Doing » co-signée et chantée en duo par Paulo et Stevie, sur fond de drum machine. La dernière chanson de la face, c’est « Here Today », directement inspirée par Lennon : « Si tu étais là aujourd’hui/Je me souviens encore comment c’était, avant/Et je retiens les larmes ». Cela sonne un peu comme « Back Seat Of My Car » et « Yesterday », c’est simple et touchant. Les autres événements sur ce Mac frais sont les deux autres duos : « Get It » avec Cari Perkins et le single, « Ebony and Ivory », un second duo avec Wonder. Dur de cracher un verdict après une seule écoute, mais à première oui. « Tug Of War » offre toutes les apparences d’une bonne cuvée de Château-Paulo.

 

U : UNCLE ALBERT  

 

McCartneyMembre de la Mac family. L’oncle Albert fait son apparition sur le Lp, « Ram diffusé en mai 71. « Ram » n’a pas très bonne presse, c’est pourtant un des rares albums que j’aie racheté parce que la première copie était trop usée. D’ailleurs, Paulo ne le déteste pas non plus. Paul : « « Ram » était plutôt un concept. J’ai vraiment essayé très fort avec ce disque, j’espérais vraiment que les gens l’aimeraient. Moi, je l’aime encore ». « Ram » a la chaleur de ses nombreux aspects intimistes et parfois surprenants, comme l’utilisation du New-York Philharmonic. Paul jongle avec les ambiances : de la guitare sèche de « Heart Of the Country » au rock mordant de « Smile Away », l’éclectisme ne manque pas. « Ram », c’est « sentimentalement vôtre ».

 

V : VOIX  

 

McCartneyInstrument unique utilisé par Paulo depuis sa plus tendre enfance. Il lui doit une bonne part de sa réussite. Tout comme pour Coca Cola, beaucoup d’imitateurs se sont cassés le nez à tenter vainement de la reproduire.

 

McCartneyW : WINGS

 

Groupe de rock, seconde moitié du vingtième siècle ou ensemble de Paul McCartney ?

 

X : XMAS RECORDS

 

Chaque année, à l’époque de Noël, les Beatles avaient l’habitude d’enregistrer pour leur fan club un 45 tours sur lequel ils chantaient n’importe quoi ou racontaient des histoires. Paulo perpétue la tradition en sortant des singles qui ne figurent sur aucun album. Paulo vous en donne plus. « Hi Hi Hi » fût le premier de la série, avec « Mull of Kintyre », suivi de « Wonderful Xmas Time ».

 

Y : YOU (GAVE ME THE ANSWER )

 

McCartney« Vous m’avez donné la réponse à l’amour éternel. Je t’aime et tu parais m’aimer ». « Venus And Mars » sort en mai 75, soit un an après « Band on the Run ». Le titre, « Venus and Mars », ouvre justement les deux faces. Dans la mythologie, Venus et Mars étaient amants, mais Paul prétend avoir choisi ces planètes simplement parcequ’elles étaient les plus proches de la Terre. L’album est d’abord enregistré à la Nouvelle Orléans, puis à LA. La Louisiane, c’était pour les cuivres, tandis qu’à LA, Paul choisit d’enregistrer les cordes. Dans l’ensemble, l’album est assez réussi : « Rock Show » fait une splendide intro de gig, tandis que « Listen To What the Man Said » balaie les charts de l’été 75. Et la réponse ? Je crois qu’il faut chercher au creux du sillon.

 

Z : ZE END

 

McCartney« Si j’arrêtais en tant que performer, c’est parce que je sentirais que les gens ne veulent plus de moi ». (Paulo, septembre 76).

Le 24 octobre 79, Paul reçoit un disque de 1500 kg en rhodium (métal, parait-il, plus rare que le platine) pour son record mondial de ventes de disques : 100 millions de LP et autant de singles. Au total de sa carrière, Paul comptabilise une soixantaine de disques d’or (42 avec les Beatles et 17 sans), ce qui tendrait à prouver qu’en dix ans de Beatles, il en a touché trois fois plus qu’en dix ans de traversée sur Wings. Aujourd’hui, Paul a quarante ans :

Paul : « Heu… eh ben quarante ans, je crois que ça dépend surtout de la signification que les gens y mettent. En ce qui me concerne, j’ai déjà du mal à me souvenir de la date de mon anniversaire ; après 35 ou 36 ans, pour moi, c’est juste un état d’esprit. Pour moi, ça ne fait pas de différence, je suis toujours « celui qui est encore bien jeté après toutes ces années », man ! Je déteste encore les mêmes choses, comme la chasse au renard ou la guerre. J’ai encore envie d’empêcher que la guerre ne se déclare ; bon sang, pourquoi ne raisonnons-nous pas à l’échelle de la planète ? Tu me comprends. Je sais que c’est un langage d’ado et que j’ai 40 ans, mais je disais déjà cela quand j’avais 18 ans, alors qu’à 5 ans j’y pensais déjà ».

En dix ans de Paulo solo + Wings, Paul n’a pas dépassé son record mondial Beatles, mais peut-on reprocher à un alpiniste qui a conquis l’Everest de s’amuser à faire de la grimpette sur la cordillère des Andes ? Parmi les disques de Wings, il y a des chansons que j’aime autant que celles de l’époque Beatles. Pas toutes, mais un bon paquet et c’est déjà énorme. Paul n’a peut-être pas surpassé Lennon-McCartney, mais dans l’ensemble, il s’en sort très bien. Lorsqu’on isole le nitrate de la glycérine, il ne faut plus croire à l’explosion, voilà tout.

Voir sur Gonzomusic  LE PETIT PAULO ILLUSTRÉ : Tome 1

 

Publié dans le numéro 166 de BEST daté de mai 1982BEST

 

 

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